On se crée sa propre perception du monde. On peut tout changer !


Par Michel Poulaert Rédigé le 27/04/2009 (dernière modification le 01/07/2009)

« Rien n’a de pouvoir sur moi que ce que je crée par une réflexion consciente ».

Anthony Robbins


Après une longue et dure journée de travail en plein mois de juillet, un représentant crève un pneu en rase campagne.

Contrarié, il ouvre son coffre, soulève la trappe pour y sortir la roue de secours, mais… malheur : il ne trouve pas de cric.

Après avoir mis son coffre s’en dessus dessous, il conclu qu’il a dû oublier de l’y remettre lorsqu’il avait rendu service à un autre automobiliste, quelques semaines auparavant.

En pleine saison estivale, perdu sur une petite route de campagne, il se dit que personne ne passera pour lui prêter main forte.
Convaincu de cette idée, il décide de se rendre au village le plus proche dont il aperçoit le clocher au loin. Il espère alors trouver un villageois qui pourra lui prêter un cric.

Pendant sa longue marche, alors que le soleil tape de tous ses rayons, en dialogue interne et se dit :

« Est-ce que je vais trouver une personne qui m’ouvrira ? »

« Et puis, est-ce qu’ils vont avoir un cric ? »

« Et s’ils ne veulent pas me le prêter, je ferai quoi ? »

Tout en continuant sa marche, lente et longue, transpirant il continue :

« J’ai entendu parler des gens du coin, ils n’aiment pas les étrangers, ça va être dur ! »

Ses épaules se baisent sous le poids des pensées catastrophiques, sa démarche perd de l’assurance :

« Personne ne me connait, je suis sûr qu’ils ne me prêteront pas de cric ! »

Et ainsi, chaque pas semble peser de plus en plus lourd, le village lui semble déjà bien hostile, les villageois lui sont de plus antipathiques.

Convaincu que personne ne voudra l’accueillir et lui prêter de cric, les pires scénarios commencent à trotter dans sa tête pour progressivement le mettre dans un état de colère. Lorsqu’il arrive sur la place du village, il regarde autour de lui et, énervé il se met à hurler :

« Eh bien, puisque c’est comme ça, vous pouvez vous l’garder votre cric ! »


Nous vivons, percevons tous ce monde avec nos cinq sens sous la forme de sensations visuelles, auditives, kinesthésiques, gustatives et olfactives. Le monde que nous nous représentons est le fruit de nos perceptions. C’est votre « carte du monde » personnelle, c’est votre façon d’interpréter tout ce qui vous entoure et d’y donner sens.

Ces représentations sont des regroupements de la façon dont nous formons nos représentations internes. Ces représentations internes créent des états internes qui motivent vos actions, vos paroles, vos décisions. Nous sommes tous maîtres de nos représentations internes : nous décidons du cours de nos pensées qui influenceront nos perceptions. Dès lors, lorsqu’on comprend cela (et, bien entendu, c’est de la théorie pour certains, de l’acquis pour d’autres, néanmoins pas impossible à réaliser), il devient facile de changer ses perceptions en changeant ses états internes. Pensez encore à cette histoire. Ce représentant n’avait encore rencontré personne qu’il les haïssait déjà. Comment en est-il arrivé là ?

La seule chose dont nous pouvons être sûr, c’est que nous ne savons pas exactement de quoi est fait le monde en réalité objective. Nous ne maîtrisons pas notre entourage ni les événements. En revanche, la seule chose que vous avez en main, c’est vous. Nous ne connaissons que la représentation que nous nous faisons du monde, ce qui ne veut pas dire que c’est le reflet du monde proprement dit.
Si donc, nous nous représentons que des images négatives, il est inévitable que votre monde sera sombre, négatif, hostile et peu encourageant. A l’inverse, nous pouvons aussi décider de donner du sens à ce que nous vivons et la démarche est alors bien différente, plus positive et enthousiasmante.

Poussez la réflexion un peu plus loin : vos décisions sont toutes influencées par vos états dans lesquels vous vous trouvez. A quoi ressemblent vos actions, dans une même situation, si vous êtes en colère, déçu, apeuré, fatigué, triste, joyeux, trop joyeux, amoureux, ému, énergique, motivé, confiant, reconnaissant,… Si vous passez par ces différentes représentations, vous constaterez vite que cela influe vos états et votre perception pour finalement vous pousser à prendre une décision. D’où l’importance capitale de prendre conscience de l’état dans lequel vous vous trouvez avant de faire, dire ou penser quelque chose. Cela sera toujours différent si vous êtes en colère ou si vous êtes amoureux. Alors que la situation, elle, est exactement identique…

Vous pourriez mettre dix personnes face à un problème et vous constaterez que vous aurez très probablement dix approches différentes parce qu’elles le vivent avec leurs perceptions individuelles. En revanche, le problème, lui, est pourtant le même pour tout le monde. Je le démontre lors de jeux métaphoriques lors de mes ateliers.
Certains se mettent en colère, alors que d’autres restent calmes, ou d’autres encore en rient pendant que d’autres méditent en silence pour trouver une solution où d’autres passent leur temps à comprendre ce qui a causé le problème, alors que l’un reste paralysé par la peur pendant que l’autre a déjà imaginé comment s’en sortir avec enthousiasme et créativité.

Nos perceptions et nos états internes ont de l’influence sur ce que nous allons ressentir ou vivre.

Efforcez-vous à chercher les états internes fertiles et constructifs. Prenez une situation vécue ou fictive et faites l’exercice en les imaginant à chaque fois différemment. Vous verrez que cela influencera vos états, vos émotions, que vous passerez par diverses émotions différentes. Retenez celles qui construisent et appliquez-les à l’avenir ! Cela pourrait changer votre perception du monde radicalement et votre relation envers les autres et… vous-même !





Autres articles dans la même rubrique ou dossier: