Onirique Ontologie: Les ados, le respect et le sexe


Par Robert Genicot Rédigé le 19/11/2013 (dernière modification le 18/11/2013)

Souvent, je me demande où le monde va. Quelles sont encore les vraies valeurs, à quoi pensent les ados, quels sont leurs repères dans ce monde hyper médiatique?


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Qu'apprennent-ils avec cette merveilleuse et dangereuse machine qu'est le Net? Petite réflexion anodine, sans doute, mais pas pour tout le monde.


Avez-vous déjà imaginé ce que représente pour nos chers ados le respect? Pouvons-nous trouver des excuses aux actes des "supers stars", obligées à se dénuder pour pouvoir tenir le haut des "hits", l'espace d'un temps, souvent très court?

Le respect, c'est quoi ça...

Une chose frappe lorsqu'on regarde la TV, ou qu'on surfe sur le Net, de nos jours. Des séries, la plupart américaines, où coups de feu, sang, viol font partie intégrante du fond de commerce. Si on nous bassine tous les soirs avec ce genre de navets, c'est que ceci est vendeur. A part cela, pas très éducatif, sauf peut-être pour les apprentis voyous. De plus, ces derniers possèdent d'autres "bancs scolaires" pour leur apprentissage. Alors pourquoi ces programmations, aux heures de grande vision, si ce n'est pour faire du fric facile.

Par contre, ce genre de programme peut engendrer des dérives parmi les plus jeunes, et les ados les plus faibles psychologiquement. Cela commence dans la cour de récré, et se termine dans la supérette du coin. Comme tout se banalise sur le "moyen" écran, pourquoi ne pas le faire également. Tous les flics ne sont pas des experts... Avant de s'attaquer au commerçant, de cigarettes, d'alcool, on s'essaye aux passagers d'une rame de métro, d'un bus, ou le plus facile sur un SDF fatigué, entre deux verres, ou malade.

Dans les trains de banlieue, le soir tombant, c'est tellement facile à cinq de s'en prendre à une "petite vieille", pour lui piquer quelques euros, qui ne suffiront même pas à se payer un pack de cibiches. Ben oui, il faut en avoir du courage, bien plus que de se lever tous les matins aux petites heures pour se faire chier au boulot. Que représente encore les différents classes dans les convois ferrés? Rien, la plupart des jeunes (bien qu'il ne faut certainement pas en faire une généralité) s'installent en 1e, alors qu'ils possèdent un billet de seconde, sans certitude de pouvoir le montrer, du reste.

Ce qu'il manque, en passant pour un ringard, ne serait-ce pas le retour du service militaire obligatoire. On va nous répondre, oui mais alors les jeunes perdent un an de travail. Comme si pour l'instant cela influait, de toute façon aucun gouvernement ne peut offrir du taf aux sorties des études. On y apprenait le respect, la discipline, on faisait -au moins- quelque chose, au lieu de glander, et en plus on était payé, moins que le chômage certes, mais suffisamment.

Vous parlez de sexe, qu'en connaissez-vous?

Dans un autre domaine, mais pas si éloigné que cela, nous imaginons assez mal nos parents, et encore plus nos grands-parents, être confrontés à ces phénomènes discographiques, alimentés par des clips vidéos tous au plus vulgaire, dans lesquels des chanteuses (si on peut appeler cela comme ça...) se balancent nues, ou presque, sur des musiques brouillonnes sans grand intérêt. Mais pas seulement, du côté garçons, l'entourage se fait fort d'apparaître également dans des tenues dont le centimètre carré vaut sans doute une fortune. L'imaginaire n'est plus de mise, on dévoile tout sans détour. Dans ces conditions, difficile d'inculquer un quelconque respect de l'autre, si ce n'est de soi. Sans doute, n'est-il pas facile de nos jours d'échapper à cette mode.

Si vous n'avez plus rien à découvrir, vous ne pouvez trouver le plaisir de chercher. Dès onze ans, le sexe n'a plus de secret pour un ado, du moins le croit-il. Car la réalité est tout autre. A en croire certains témoignages, on ne fait plus l'amour, maintenant, on baise. Cela est devenu d'une banalité, que cela fait peur. A treize ans, les jeunes filles se rasent le pubis, comme les aisselles, de moins celles qui en sont déjà pourvues. Le Net offre, avec ou sans contrôle parental, puisque les "enfants" appréhendent bien mieux l'aventure Internet que les "vieux", des informations tantôt positives, tantôt contraire aux bonnes mœurs, dont certains ados usent et abusent. De plus, les profils FB ou Twitter ne reflètent pas toujours la réalité des choses, et bon nombre de jeunes tombent allégrement dans le panneau. D'où cette incroyable augmentation de déprime, allant jusqu'au suicide de très jeunes "enfants". Il serait bon de remettre un peu les choses en place. Si ce n'est pas déjà trop tard.





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