Prenez de la hauteur à la Tête de Chien


Par Rédigé le 30/06/2018 (dernière modification le 29/06/2018)

Sur la commune de la Turbie (Alpes-Maritimes), un promontoire de calcaire blanc appelé communément la Tête de Chien culmine à 550 mètres d'altitude.


Panorama sur Monaco photographié de la Tête de Chien à la Turbie. Photo (c) Charlotte Service-Longépé

Tête de Chien, La Turbie.mp3  (1.32 Mo)

Ce magnifique endroit domine et surplombe la Principauté de Monaco où la vue sur la côte est à la fois impressionnante et époustouflante. Dans les temps très anciens, avant l'érosion, peut-être cette masse rocheuse possédait un vague profil de canidés lui donnant son nom; laissons courir notre imagination!


Vue du Fort de la Tête de Chien. Photo (c) Charlotte Service-Longépé
La tête de chien aussi appelée le Fort Masséna possédait une fonction militaire et stratégique dès le XVIII siècle et ce jusqu'à la fin de la dernière guerre mondiale.
En 1940, le Fort était doté d'une unité d'artillerie, puis il fut occupé par la Marine allemande qui y avait installé un radar. Après la guerre, le terrain et les constructions deviendront la propriété du CNET puis de France Télécom/Orange où l'opérateur y réalisait des recherches scientifiques sur les ondes électromagnétiques. Il sera cédé à la Principauté de Monaco en 2016. Depuis sa future vocation reste à définir.

Funambule au dessus de Monaco. Photo (c) Charlotte Service-Longépé
Quelquefois un funambule intrépide tend son élastique entre les deux failles au-dessus d'un vide impressionnant pour y exercer son art de l'équilibre à ses risques et périls.

De l'esplanade, la pointe du Cap Martin et l'Italie se distinguent à bâbord de l'horizon, à tribord la pointe de Saint-Jean-Cap-Ferrat et plus loin la pointe du Cap d'Antibes se dessine dans le lointain. En dessous, la Principauté de Monaco dans toute sa splendeur semble nous tendre ses bras.
Par temps clair, les contours de la Corse se découpent à l'horizon, ce qui en fait un poste d'observation prisé des amateurs de lever et de coucher du soleil.

Street Art au Fort de à la Turbie. Photo (c) Charlotte Service-Longépé
En dessous du parking, les vieux bâtiments de casernement sont malheureusement en ruines et font la joie des tagueurs en tous genres. Ce superbe endroit dépaysant ne demande qu'à être redécouvert.

"Pendant deux jours, Monte-Carlo avait été à la merci du Mistral. Des bateaux aux formes originales s’étaient abrités dans l’étroit port qui grâce à ses bras bétonnés, détournait les flots féroces de la mer. Dans les jardins, les palmiers fouettaient furieusement l'air rempli de fétus de bois.
Pendant toute la matinée, le ciel était resté sombre, puis vers midi, les nuages couvrant la Tête de Chien prirent une couleur noir-rougeâtre. La montagne projetait une ombre sinistre sur la Condamine où les toits roses s'assombrissaient lentement. "
Robert W. Service, The Poisoned Paradise. A Romance of Monte Carlo, 1922.







Autres articles dans la même rubrique ou dossier: