Retraites, chômage, Nicolas Sarkozy, gaz de schiste: retour sur l'allocution du 14 juillet de François Hollande


Par Rédigé le 17/07/2013 (dernière modification le 17/07/2013)

Lors de la fête nationale du 14 juillet, François Hollande s'est prêté à la tradition de l'allocution présidentielle, initiée par Valéry Giscard d'Estaing. Cette intervention a été l'occasion pour le président de la République de s'exprimer sur les sujets économiques et sociétaux qui font l'actualité.


Une confiance dans l’économie

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Peu après sa victoire présidentielle, l’année dernière, François Hollande affirmait que le président de la République doit, le 14 juillet, délivrer un message à la Nation. Il disait ainsi sa volonté de renouer avec la tradition de l’interview présidentielle le jour de la fête nationale, tradition qu’avait rompue son prédécesseur Nicolas Sarkozy.

Dimanche 14 juillet 2013, François Hollande se prête donc à l’exercice de l’intervention télévisée. Il a reçu les journalistes Claire Chazal pour TF1 et Laurent Delahousse pour France 2 dans les jardins de l'Élysée.

Le président de la République a tout d’abord été questionné sur le thème de la défense nationale. A peine une heure après la fin du défilé militaire sur les Champs Élysée, il a salué l’action des troupes françaises et maliennes au Mali. "C’est une victoire au Mali, une victoire pour l’Afrique et une victoire contre le terrorisme", a déclaré François Hollande. Il a enfin profité de ce moment pour annoncer que le budget de la défense serait inchangé cette année.

Autre thème majeur abordé par lors de l'allocution présidentielle: le gaz de schiste. "Tant que je suis président, il n’y aura pas d’exploration du gaz de schiste en France", a tranché François Hollande.

"La reprise, elle est là", affirme le président de la République sur le chapitre économie. En guise de preuves, il cite notamment une production industrielle et une consommation qui repartent. La situation de l'emploi est, dit-il, également en progression. L’occasion pour François Hollande de rappeler les mesures actuellement mises en place par son gouvernement pour réduire le chômage: création de 100.000 emplois d’avenir et de 70.000 contrats de génération mais aussi formation de chômeurs pour leur permettre de bénéficier des 35.000 offres de travail qui ne trouvent pas preneurs.

Alors que l’agence de notation Fitch a retiré, vendredi 12 juillet, son triple A à la France, le président de la République a affirmé l’importance de la confiance des citoyens pour arriver à la croissance. "Nous sommes un grand pays" a-t-il ajouté, assurant vouloir combattre le pessimisme qui touche beaucoup de Français.

Très attendu sur la question des charges fiscales, François Hollande a déclaré qu’il ne déciderait des augmentations d’impôt uniquement si elles sont strictement nécessaires. Pour le moment, le président de la République a demandé "le plus d’économies possibles au gouvernement" pour que la France ne soit pas "dépendante des créanciers extérieurs".

Enfin, concernant les retraites, François Hollande prévoit d'utiliser le même mode de fonctionnement que pour la réforme du marché du travail. Il compte allonger la durée de cotisation et déterminer les grands principes d’une réforme durable "dans le dialogue", "avec les partenaires sociaux".

Un refus d’entrer dans la politique politicienne

Moins d’une semaine après le discours de Nicolas Sarkozy à l’UMP, le président était appelé à commenter ce retour sur la scène politique. Il s’y est refusé. "J’ai suffisamment de préoccupations pour m’en occuper" répond François Hollande. "Chacun est libre, dans une démocratie, d’être candidat", a-t-il estimé avant de rappeler la suprématie des décisions du Conseil constitutionnel, concernant la révocation des comptes de campagne de l’ancien président.

Refus également de commenter les affaires judiciaires qui touchent Bernard Tapie et Nicolas Sarkozy. François Hollande rappelle son attachement à l’indépendance de la justice et répond qu’il n’a pas à se substituer aux juges.

Interrogé sur le limogeage de l’ancienne ministre de l’Écologie Delphine Batho, le président de la République a déployé une argumentation entre autorité et appel à l'unité gouvernementale. "Elle a des convictions, c’est respectable" affirme François Hollande avant d’ajouter "la règle que j’avais posée est que ceux qui critiquent le budget doivent quitter le gouvernement".

En vidéo, l'intégralité de l'interview de François Hollande





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