Situation financière alarmante au Koweït


Par Bulent Inan Rédigé le 20/01/2017 (dernière modification le 18/01/2017)

Le Koweït bénéficie d’une économie de rente: les revenus tirés de la production pétrolière ont permis à la population koweïtienne de bénéficier d’un niveau de vie élevé. Cependant, la chute des prix du baril de brut depuis l'été 2014 est en train d'inverser la dynamique de l’État providence.


La raffinerie de pétrole Mina Al Ahmadi, au sud du Koweït. Photo (c) Bulent Inan.

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En cette nouvelle année 2017, le magazine The Banker appartenant au Financial Times a désigné le ministre koweïtien des Finances, Anas Khaled Al Saleh, comme modèle au niveau du Moyen-Orient. Ce titre décerné chaque année vise à récompenser les responsables du secteur économique du monde entier, qui ont réussi à stabiliser l’économie de leur pays en période de crise.

Néanmoins, le secrétariat général du Conseil supérieur du plan koweïtien a affirmé, le 26 décembre 2016, que le Koweït souffrait de déséquilibres importants en matière de finances publiques, en raison de la prééminence des revenus pétroliers sur les revenus de l’État. Cette instance gouvernementale a également souligné l’existence de lacunes en matière de dépenses publiques, ainsi qu’une importante augmentation des salaires des fonctionnaires, ce qui nécessite des réformes sérieuses dans le budget de l’État, notamment suite à la chute des prix du pétrole.

Le président du cabinet d’audit koweïtien a révélé, le 2 janvier 2017, que le déficit budgétaire pour l’année fiscale 2016/2017 a atteint 5,98 milliards de dinars koweïtiens (environ 18 milliards d'euros), soit une hausse d’environ 20% par rapport aux deux dernières années fiscales. Selon le Fonds monétaire international (FMI), le Koweït continuera de connaître des déficits budgétaires jusqu’en 2025.


Situation financière alarmante dans les pays du Golfe persique






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