TRIBUNE: Mistrals pour Poutine

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Par Ingrid Karlsen Rédigé le 24/11/2014 (dernière modification le 22/11/2014)

Il n’y a pas longs temps Le Figaro a interrogé ses lecteurs à propos du sujet de "Mistral": "La France doit-elle livrer le navire Mistral à la Russie?".
On a proposé de choisire «POUR» ou «CONTRE». 78 % des enquêtés ont repondu «POUR»?! le montant du contrat est 1,4 milliard d’euros et la plupart a decidé de siuvre le principe «le business d’abord»!


Illustration proposée par l'auteur
On a proposé de choisir "pour" ou "contre". 78 % des enquêtés ont répondu "pour"?!. Le montant du contrat est 1,4 milliard d’euros et la plupart ont décidé de suivre le principe "le business d’abord"!
Même les gens non intéressés au sujet de l’armement connaissent bien ce qu’est le "Mistral" et qui veut l’acheter.

A la fin de l’année 2008 pendant le salon Euronaval, 2 mois après la guerre entre la Russie et la Géorgie, le chef de la marine russe, l’amiral Vladimir Vysotskiy a expliqué l’intérêt du Kremlin aux BPC Mistral: "Si pendant le conflit avec la Géorgie nous avions le navire de classe Mistral, la tâche de la flotte de la mer Noire serait accomplie en 40 minutes au lieu de 26 heures". Même cette allusion claire d’employer les navires militaires dans les guerres contre les États voisins (comme Ukraine ou les pays baltes peut-être) n’a pas dégrisé l’ardeur commerciale de l’industrie militaire française. Le contrat a été signé et on a donné le feu vert à la construction des navires.

Tout d’abord vous devez connaître que ces bâtiments vont protéger des idées de soi-disant "monde russe" dans les territoires des différents pays. Les BPC Mistral déjà construit pour la Russie ne sont pas des boîtes vides comme nous assurent les autorités. En payant 1,2 milliard d’euros, Moscou reçoit aussi l’accès à deux systèmes de télécommunications ultramodernes, au poste de commandement centralisé, à l’hôpital qui permet le traitement à bord de toutes les pathologies et aux moyens de mise en œuvre d’hélicoptères et de troupes de débarquement. Et ce ne sont pas tous les avantages du navire de classe Mistral. Et qu’est-ce qu’on va faire si un jour Poutine verra le danger pour "le monde russe" sur la Côte d'Azur ou en Bretagne?...

Tandis que la Russie menait la politique moins agressive, l’exécution du contrat suivait un chemin tout tracé. Mais après l’annexion de la Crimée, l’escalade du conflit en Est de l’Ukraine, des provocations envers les pays baltes, des manœuvres près de la frontière aérienne et maritime de l’OTAN et la négligence grave des accords internationaux, la communauté internationale a changé son attitude un peu indulgent envers ce pays.
On n’a plus de confiance à la Russie poutiniste. Il est devenu évident que la France a signé le contrat avec le "bandit de grand chemin". Si on s’inquiète de la réputation et de la sécurité du pays, il faudrait avant tout finir le bavardage autour des engagements et rompre le contrat.

Ce serait un peu bizarre, voire impossible de se tenir à l'écart dans la situation actuelle. Il faut comprendre que la Russie est l’agresseur et le transfert de deux navires de guerre puissants est très dangereux et illogique. Enfin, L’argent ne doit pas jouer le rôle principal quand on parle de la sécurité européenne. Je suis persuadée que la France pourra trouver la solution pour rompre le contrat de Mistrals et que finalement le bon sens prendra le dessus.

En plus, je voudrais préciser qu’en utilisant le botnet on peut falsifier tous les sondages en ligne. Il est peu probable que les Français s’inquiètent de l’armement pour la Russie et il faut réfléchir qui gagne de ces enquêtes prétendues. A mon avis c’est la Russie qui en profite, mais c’est à vous de décider!






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