Tour de France : l’échappée belle


Par Marie Nowicki Rédigé le 09/05/2020 (dernière modification le 06/05/2020)

Le Tour de France 2020 a pu finalement s’échapper du gros peloton d’annulations des évènements estivaux, conséquence du Covid-19. En effet, ce jeudi 14 avril 2020, Christian Prud’homme, le patron de la Grande Boucle, mettait fin à l’incertitude en officialisant le report de la 107ème édition au 29 août et en conservant le parcours initialement prévu.


L’arrivée mythique sur les Champs-Élysées aura lieu le 20 septembre 2020. © Flickr member Malias
C’est un ouf de soulagement pour tous les inconditionnels du Tour. Les premiers coups de pédales seront bel et bien donnés le 29 août aux abords de la Promenade des Anglais. Mais cette nouvelle édition aura une toute autre saveur. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Tour de France n’aura pas lieu en juillet. Véritable cash-machine et poumon économique du cyclisme international, le maintien de ces trois semaines de course était une nécessité. Préservant le même parcours avec des villes-étapes identiques, la 107ème édition demeure toutefois, encore pleine d’incertitudes. A commencer par le peloton lui-même, avec des coureurs sans préparation en temps de confinement et cantonné à leur home trainer, pourra-t-il seulement compter sur ses vedettes étrangères hors de l’espace européen, comme le Colombien Egan Bernal, tenant du titre ? L’allocution du Premier ministre, tenue le lundi 27 avril à l’Assemblée Nationale pour présenter son plan de déconfinement, pourrait perturber les premiers tours de roues. En effet, Edouard Philippe a indiqué que les évènements organisés en lien avec les préfectures et réunissant plus de 5 000 personnes ne pourraient "se tenir avant le mois de septembre", de quoi remettre en question la date du Grand Départ à Nice. Enfin, septembre aura-t-il raison de la popularité, du rassemblement et de la ferveur qui animent la grand-messe estivale ? Cette dernière, symbole des congés payés, des parasols et des bikinis, bénéficiera-t-elle du même engouement annuel ? Comptant 10 à 12 millions de téléspectateurs, pour Marc Madiot, manager de la formation Groupama-FDJ et directeur de la Ligue nationale de cyclisme, misant sur l’inédit de la situation, cela ne fait aucun doute : "les audiences télé seront toujours là : je n'ai aucune crainte sur le retour sur investissement de ce Tour". Quant au huis-clos du Tour (un instant envisagé par la ministre des Sports Roxana Maracineanu), il est impensable pour l’ensemble des organisateurs.






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