Travailler à son compte: une alternative pour les jeunes


Par Rédigé le 18/05/2019 (dernière modification le 09/05/2019)

Depuis le lancement de l'auto-entreprise en 2009, de plus en plus de monde se met à leur compte. Vendeuse indépendante ou auto-entrepreneuse, une alternative qui séduit les jeunes femmes.


Etre indépendant : le rêve de plusieurs

Un vrai phénomène. Ce sont des millions de personnes qui décident de se mettre à leur compte depuis 2009, date à laquelle le régime d'auto-entrepreneur voit le jour. Soit 1 183,000 micro-entreprises créés en fin d'année 2017 selon la source Bereglo. Aujourd'hui, une étude mené par Opinionway montre que 88% des jeunes entre 18 et 30 ans sont satisfaits d'être leur propre patron. Et c'est 60% qui ont envie de monter leur entreprise. Bien-être, beauté, bio ou créations, le nombre de femmes entreprenantes augmentent. Parmi elles, Virginie Wallerant, 32 ans, a opté pour le statut de vendeuse indépendante. Selon elle, c'est "une question de pratique" au niveau du déplacement : "je n'ai pas à me déplacer en boutique sans savoir si j'aurais des clientes. Et aussi j'aime être libre et pouvoir travailler où je veux". En effet, pour certains être indépendant est non seulement une nouvelle porte à l'emploi mais également une autre façon de travailler. Sans contraintes, des heures libres et pas de pression, c'est pour cela que Virginie préfère ce tout autre régime que le salariat. Quant à Annaïg Lecoq, 26 ans, auto-entrepreneuse de Miss coq'cotte création, c'est l'aspect entrepreneuriat qu'elle aime: "ce qui est cool en tant qu'auto-entrepreneur c'est d'être son propre patron et de pouvoir entreprendre des choses que l'on souhaite".

La différence entre vendeuse indépendante et auto-entrepreneuse

Cependant, être vendeuse à domicile indépendante ce n'est pas faire de l'entrepreneuriat. Si Virginie peut concevoir des "ateliers afin de partager de super moments" avec ses clientes, chose qu'elle ne peut pas "faire régulièrement en boutique", elle n'est pourtant pas réellement à son compte. Elle dépend, assurément d'une enseigne de cosmétique. C'est également le cas de Marina Cambon, 21 ans, coach sportif et bien-être, dépendante elle aussi d'une entreprise. Toutes deux vendent directement leurs produits et prestations aux particuliers. Elles sont aussi payées uniquement à la vente. Chez les auto-entrepreneurs, c'est une tout autre ambiance. Ils doivent gérer seuls leur activité. Peut-être une aubaine pour ceux qui souhaitent être pleinement maître de leur métier. Finances, charges sociales, fiscales, administration, marketing, voilà à quoi ressemble le quotidien d'un auto-entrepreneur. Mais pas que. L'instabilité du salaire peut également effrayer les jeunes à se lancer et à y rester: "les difficultés c'est l'instabilité du salaire, des contrats et le fait que c'est difficile d'en vivre", déclare Annaïg.

Un véritable challenge!

Être en VDI (Vendeur à Domicile Indépendant) ou auto-entrepreneur présente des avantages mais ne met pas à l'abri d'éventuels difficultés. Pour avoir un revenu, il faut trouver des clients. Ce qui n'est pas toujours évident pour Marina: "pour l'instant je n'arrive pas à avoir de clients. Je dois sûrement modifier ce que j’entreprends pour réussir à toucher du monde"i, dit-elle. Virginie, elle, ne pense pas gagner plus qu'une salariée: i["je ne suis pas mieux payée qu'en boutique, en tout cas je ne pense pas. Je suis payée à la vente", affirme-t-elle. Quelque soit le secteur d'activité, une vendeuse à domicile indépendante est rémunéré selon ce qu'elle vend. Et si comme Marina, les acheteurs se font rare, il devient difficile de vivre de cette unique moyen. Quant aux courageux qui entrent dans l'univers de l'entrepreneuriat, c'est d'autant plus compliqué. Le régime ne permet pas d'embaucher un salarié pour les aider. De plus, ils peuvent non seulement engager leur patrimoine personnel. Mais ils ne doivent pas dépasser le seuil de leur chiffre d'affaire et TVA qui selon Legalstart peut très vite être atteint. Un C.A (Chiffre d'Affaires) de 170,000 euros en 2018 pour les commerciales. Et de 70, 000 euros pour les prestations de services. Être vendeur indépendant ou auto-entrepreneur est-ce réellement une manière d'échapper au chômage?

Travailler à son compte.mp3  (1.31 Mo)







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