Tribune: Le transfert final des Moudjahidine du peuple d’Iran en Albanie

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Par Kouroche K. Rédigé le 19/09/2016 (dernière modification le 19/09/2016)

Les derniers opposants iraniens exilés dans un camp en Irak, certains depuis des décennies, ont été réinstallés en Europe, ont rapporté l'ONU et un groupe de l'opposition.


Grâce aux efforts de la résistance iranienne et à l'aide de ses soutiens internationaux, y compris des milliers de parlementaires en Europe ainsi que de hauts responsables du Congrès américain et le soutien bipartisan de dignitaires américains, les résidents ont été déplacés hors d'Irak, principalement en Europe, et la majorité a été transférée en Albanie.

Le Conseil National de la Résistance iranienne (CNRI), soutenu par une grande partie des anciens résidents du Camp Liberty en Irak, a annoncé dans un communiqué que les 280 personnes restantes l'avaient quitté pour rejoindre l'Albanie.
Leur départ marque "la fin réussie du processus de relocalisation en dehors d'Irak des membres des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI)", un groupe d'opposition en exil depuis la révolution islamique de 1979 en Iran, s'est félicité le CNRI. Le camp est une ancienne base américaine qui accueillait depuis 2011 des centaines de membres de l'OMPI.
Fondés en 1965 avec pour objectif de renverser le Chah puis le régime islamique, les Moudjahidine du peuple ont quitté l’Iran dans les années 1980 et se sont notamment installés en Irak. Le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), qui a contribué au processus de réinstallation, a confirmé que tous les dissidents avaient quitté le "camp Liberty".
"La communauté internationale a désormais parachevé avec succès la relocalisation de tous les résidents du camp Hurriya de l'Irak vers des pays tiers" en Europe, a indiqué son porte-parole William Spindler.

Ce camp, situé près de l'aéroport international de Bagdad, avait été à maintes reprises la cible d'attaques, la plus meurtrière ayant fait plus de 20 morts en octobre 2015. 51 avaient péris le 1er septembre à Achraf, le précédent camp d’hébergement des résistants iraniens.
En 2012, les États-Unis avaient retiré l'OMPI de leur liste des organisations terroristes car les tribunaux avaient déclaré ce listing illégale, aucune accusation crédible ne put être porté contre le groupe et un juge français, Trévidic, a parlé des opposant iraniens, d’un mouvement de résistance face à la tyrannie. D'autres pays occidentaux avaient promis de soutenir la relocalisation de ses membres exposés à d’énormes dangers.
Parmi ceux qui ont quitté le camp Liberty, il y a beaucoup d’anciens rescapés du massacre des prisonniers politiques en 1988 en Iran. Il y a quelques semaines, l’enregistrement de l’ayatollah Montazeri, témoin privilégié des massacres, a fait trembler le pourvoir. Et surtout, a redonné de l’espoir au peuple. L’espoir qu’un jour enfin ce massacre soit reconnu comme ce qu’il est par la communauté internationale: un crime contre l’humanité. Une véritable épuration. Cet élément supplémentaire doit conduire au jugement des responsables par une cour pénale internationale. Il est impensable que de telles pratiques restent impunies.


Vidéo archive: 50 ans de l'OMPI






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