Trois questions au Docteur Tonalemi WANKPO


Par Rédigé le 09/08/2011 (dernière modification le 09/08/2011)

"C’est un escargot du développement économique et social du Bénin". Ingénieur des Travaux publics, le Dr Tonalemi WANKPO occupe le poste de Directeur des Travaux neufs au ministère en charge des Transports terrestres et aériens et des Infrastructures routières. Fier du projet de construction de l’échangeur de Godomey, il se veut rassurant quant à la qualité de l’ouvrage et de son importance dans cette interview accordée à Jean-Paul IBIKOUNLE.


L'échangeur de Godomey (c) J.P. Ibikounle

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Monsieur le Directeur des Travaux neufs, quelle garantie le peuple béninois peut-il avoir en ce qui concerne la qualité de l’échangeur en construction au carrefour Godomey ?

La qualité est totale. Vous savez que ce sont les Chinois qui exécutent les travaux. Les Chinois sont équipés d’un laboratoire interne et sont suivis par une mission de contrôle externe qui s’assure de la qualité et dites-vous que la partie béninoise a mis en place une équipe de suivi qui va sur le terrain à chaque fin de semaine pour faire le point. Je voudrais aussi dire que la main d’œuvre est béninoise pour régler de façon temporaire le problème de l’emploi. Mais l’encadrement est chinois et garantit la qualité du travail.

Quel sera l’impact de cette réalisation sur le développement du Bénin ?

Ce projet est conçu pour faciliter le trafic au niveau des deux corridors Abidjan Lagos et Cotonou Niamey. C’est un projet qui va accroitre sensiblement l’économie nationale. Il est souvent dit que le Port de Cotonou est le poumon de l’économie mais il fonctionne essentiellement sur la base de carrefour. Lorsque ce carrefour est congestionné, le trafic en direction des pays de l’hinterland ne pourra pas se faire en temps réels. Conséquence, il y a baisse des recettes. Si ce carrefour est réalisé tel que c’est conçu et fonctionne correctement, vous constaterez que quelqu’un qui charge ses marchandises au Port de Cotonou pourra sortir totalement de l’agglomération en moins de quinze minutes. Le port sera décongestionné, la circulation sera fluide à l’intérieur de la ville de Cotonou ce qui favorisera l’échange de trafic, des biens et de personnes entre les villes du Bénin et entre les pays de l’hinterland. L’ouvrage vous le savez est en forme d’escargot, je dirai donc que c’est un escargot du développement économique et social du Bénin.

Vous avez tantôt parlé du passage des camions, est-ce que l’ouvrage est conçu pour supporter les vibrations de gros engins ?


Dans l’étude d’un pont on prend divers types de trafic : les camions simples, les poids lourds. Il n’y a pas de doute que ces ouvrages spécifiques que nous construisons actuellement, auxquels les Béninois n’étaient pas habitués ne supporteraient pas le poids des camions. Les camions vont bien passés sur l’échangeur. Il va supporter tous les trafics mêmes ceux que nous qualifions d’exceptionnels. Il s’agit des engins utilisés lors des conflits, que nous ne souhaitons pas et qui font beaucoup de vibrations.





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