Ukraine: Un an après les manifestations de l’EuroMaïdan

Communication de notre partenaire


Par J.N.B.L. Rédigé le 26/02/2015 (dernière modification le 25/02/2015)

Les victimes de violence sont toujours privées de justice.


Ukraine un an après les manifestations de l'EuroMaïdan  (58.57 Ko)

La culture de l’impunité, l’absence d’expertise et parfois l’obstruction délibérée privent de justice des centaines de victimes de violences commises par les forces de sécurité durant les manifestations de l’EuroMaïdan en Ukraine, écrit Amnesty International dans une nouvelle synthèse publiée à l’occasion du premier anniversaire du mouvement.
Ce document, intitulé "Ukraine: A Year After Maydan, Justice Delayed, Justice Denied", se penche sur l’incapacité des autorités à enquêter sur le recours illégal à la force par les forces de sécurité durant les manifestations de l’EuroMaïdan à Kiev et à rendre justice aux victimes.

"La justice pour les victimes - homicides, blessures, actes de torture - ne progresse guère, ce qui expose une nouvelle fois les graves défaillances du système pénal ukrainien. L’incapacité à faire face aux atteintes aux droits humains généralisées commises durant les manifestations de l’EuroMaïdan risque d’enraciner une culture durable de l’impunité à l’égard des policiers. Justice doit être rendue, non seulement aux personnes qui sont mortes, mais aussi à toutes celles qui ont subi des mauvais traitements
", a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

Ce qui a démarré en novembre 2013 comme un mouvement pacifique contre le refus du gouvernement de signer un accord d’association avec l’Union européenne (UE) s’est mué en une protestation massive contre le gouvernement lui-même, émaillée de violents affrontements entre manifestants et forces de sécurité.
À ce jour, seuls deux policiers de rang subalterne ont été déclarés coupables après avoir été filmés en train de forcer un homme à se tenir debout, nu, en public, par une température inférieure à zéro. Ils ont été condamnés à des peines de trois et deux ans de prison avec sursis pour "abus d’autorité ou de pouvoir officiel". Plusieurs autres policiers impliqués dans des mauvais traitements n’ont pas été inculpés.







Autres articles dans la même rubrique ou dossier: