Jeanne Leleu en 1947 (c) DR
Cette année, il a lieu du 27 juillet au 9 août. Dans la programmation on remarque ces oeuvres de Jeanne Leleu (1898-1979) Six Sonnets de Michel-Ange; Quatuor avec piano; En Italie : IV. Les Compagnons de Saint-François. Elles seront données à l’Abbatiale de Beaulieu- sur-Dordogne à 17km de Saint-Céré le 4 août prochain. On y entendra la soprano française de Guyane Marie-Laure Garnier, révélation lyrique aux Victoires de la Musique classique 2021, elle sera accompagnée par la violoniste Manon Galy, l’altiste Léa Hennino et la pianiste Célia Oneto Ben. S’ajouteront au programme des œuvres de Maurice Ravel, Ma Mère l’Oye, La Pavane de la Belle au bois dormant et Le Jardin féérique.
La compositrice, très célèbre en son temps, troisième femme récompensée par le prix de Rome, interprétée par les plus grands orchestres a disparu du paysage musical. Ravel lui avait dédié son Prélude en la mineur en 1913 "C’est bien peu de chose, le souvenir d’un artiste que vos qualités musicales ont sincèrement touché".
Il a fallu attendre le printemps 2023 et la découverte des Sonnets de Michel-Ange pour vouloir en savoir davantage sur Jeanne Leleu. On explore les fonds de la BnF et les archives de la Légion d’Honneur. Elle sort enfin de l’oubli où elle avait injustement sombré. De nombreuses et longues recherches ont permis de la faire revivre, de retrouver ses partitions et même d’enregistrer les oeuvres.
Jeanne Leleu est née le 29 décembre 1898 à Saint-Mihiel dans la Meuse, d’une mère professeur de piano et d’un père chef de musique des armées. Elle entre à neuf ans au Conservatoire de Paris et obtient un premier prix de piano en 1913. Elle se tourne alors vers la composition et obtient en 1919 un premier prix de contrepoint. En 1922, année de la composition de son Quatuor avec piano, elle remporte un premier prix de composition. À sa seconde tentative, en 1923, elle remporte le Premier Grand Prix pour sa cantate Béatrix. Durant son séjour à la Villa Médicis elle compose Six sonnets de Michel-Ange (1924) pour chant et orchestre, Esquisses italiennes (1926) et Deux Danses (1927) pour orchestre, Suite symphonique (1926) pour instruments à vent et Le Cyclope (1928), musique de scène pour la pièce d’ Euripide.
A son retour en France ce sera la sa suite symphonique Transparences (1931) basée sur des poèmes de Gide et Valéry, créée en 1933. Elle compose aussi des ballets. "Un jour d’été" est donné en 1940 à l’Opéra-Comique et repris après la guerre. "Femmes", une commande de la Radiodiffusion française en 1947, évoque les rôles typiques de femmes dans les opérettes. Nautéos, ballet en trois actes, est créé à Monte-Carlo en 1947 et repris à l’Opéra de Paris et à Covent-Garden en 1954, année où Jeanne Leleu est nommée professeur d’harmonie au Conservatoire, un poste qu’elle conservera jusqu’en 1965. Elle meurt à Paris le 11 mars 1979.
Il faut signaler l’existence de la Cité des compositrices qui fut créée en 2020 par la violoncelliste Héloïse Luzzati, il s’agit d’identifier et de diffuser les œuvres des compositrices quelle que soit leur époque. Ce n’était pas superflu, quand on sait que pour la saison 2022-2023, seules 6% des œuvres de musique classique programmées en France étaient composées par des femmes, ce qui représente environ 4% du temps de programmation. Grâce aux multiples actions de la Cité des compositrices, concerts, festival, label discographique, chaîne de vidéos et édition de partitions on peut espérer que ces médiocres pourcentages vont s’améliorer. Cette association n'a pas été pour rien dans la redécouverte de Jeanne Leleu.
La compositrice, très célèbre en son temps, troisième femme récompensée par le prix de Rome, interprétée par les plus grands orchestres a disparu du paysage musical. Ravel lui avait dédié son Prélude en la mineur en 1913 "C’est bien peu de chose, le souvenir d’un artiste que vos qualités musicales ont sincèrement touché".
Il a fallu attendre le printemps 2023 et la découverte des Sonnets de Michel-Ange pour vouloir en savoir davantage sur Jeanne Leleu. On explore les fonds de la BnF et les archives de la Légion d’Honneur. Elle sort enfin de l’oubli où elle avait injustement sombré. De nombreuses et longues recherches ont permis de la faire revivre, de retrouver ses partitions et même d’enregistrer les oeuvres.
Jeanne Leleu est née le 29 décembre 1898 à Saint-Mihiel dans la Meuse, d’une mère professeur de piano et d’un père chef de musique des armées. Elle entre à neuf ans au Conservatoire de Paris et obtient un premier prix de piano en 1913. Elle se tourne alors vers la composition et obtient en 1919 un premier prix de contrepoint. En 1922, année de la composition de son Quatuor avec piano, elle remporte un premier prix de composition. À sa seconde tentative, en 1923, elle remporte le Premier Grand Prix pour sa cantate Béatrix. Durant son séjour à la Villa Médicis elle compose Six sonnets de Michel-Ange (1924) pour chant et orchestre, Esquisses italiennes (1926) et Deux Danses (1927) pour orchestre, Suite symphonique (1926) pour instruments à vent et Le Cyclope (1928), musique de scène pour la pièce d’ Euripide.
A son retour en France ce sera la sa suite symphonique Transparences (1931) basée sur des poèmes de Gide et Valéry, créée en 1933. Elle compose aussi des ballets. "Un jour d’été" est donné en 1940 à l’Opéra-Comique et repris après la guerre. "Femmes", une commande de la Radiodiffusion française en 1947, évoque les rôles typiques de femmes dans les opérettes. Nautéos, ballet en trois actes, est créé à Monte-Carlo en 1947 et repris à l’Opéra de Paris et à Covent-Garden en 1954, année où Jeanne Leleu est nommée professeur d’harmonie au Conservatoire, un poste qu’elle conservera jusqu’en 1965. Elle meurt à Paris le 11 mars 1979.
Il faut signaler l’existence de la Cité des compositrices qui fut créée en 2020 par la violoncelliste Héloïse Luzzati, il s’agit d’identifier et de diffuser les œuvres des compositrices quelle que soit leur époque. Ce n’était pas superflu, quand on sait que pour la saison 2022-2023, seules 6% des œuvres de musique classique programmées en France étaient composées par des femmes, ce qui représente environ 4% du temps de programmation. Grâce aux multiples actions de la Cité des compositrices, concerts, festival, label discographique, chaîne de vidéos et édition de partitions on peut espérer que ces médiocres pourcentages vont s’améliorer. Cette association n'a pas été pour rien dans la redécouverte de Jeanne Leleu.