'Vignerons Indépendants de France' demande au gouvernement et à la Commission européenne d'ouvrir un grand débat


Par Jean-Louis Courleux Rédigé le 04/07/2011 (dernière modification le 04/07/2011)

Vignerons Indépendants de France demande au gouvernement et à la Commission européenne, dans le cadre de la PAC, d’ouvrir un grand débat sur une assurance comme outil de stabilisation des revenus des viticulteurs.


Christelle JACQUEMOT Vignerons Indépendants de France
L’assurance comme outil de stabilisation des revenus des vignerons !
Une hypothèse réaliste
L’étude rendue publique par Vignerons Indépendants de France démontre que les conditions économiques, techniques et financières sont réunies pour la mise en oeuvre, partout en France, d’une assurance destinée à stabiliser les revenus des exploitations viticoles. Les fluctuations de revenus des vignerons sont suffisamment importantes pour justifier une intervention destinée à les stabiliser. Chaque année 35% des exploitations enregistrent une baisse de résultats de plus de 30%. Sur l’ensemble de la période, les revenus varient de 20 à 40% autour du revenu courant moyen.
Cette instabilité aléatoire rend peu prévisible l’avenir, fragilise les exploitations et ne sécurise pas leurs projets d’entreprises à long terme.
- A l’échelon national, la compensation de la perte entre les revenus de l’année et la moyenne des
revenus des trois années précédentes s’élèverait à 300 millions d’euros/an (hors Champagne).
Pour Vignerons Indépendants de France, la stabilisation économique n’a pas vocation à couvrir l’intégralité de la perte de revenus. En retenant l’hypothèse d’un déclenchement de la compensation uniquement quand la perte de revenu de l’année est supérieure d’au moins 30% à la moyenne des trois dernières années, alors la compensation s’élèverait à 43 millions d’euros en 2005, 24,6 millions en 2006 et 0,1 million en 2007 (hors Champagne).
En Aquitaine, par exemple, la prime d'assurance à payer (pour une exploitation moyenne de 19 hectares avec un résultat moyen de 25 000 euros) s’élèverait à 42 euros/ha et à 15 euros/ha avec un subventionnement public à hauteur de 65%.
Globalement, les revenus seraient partiellement stabilisés de 5 à 20%.

Interview exclusive de Christelle JACQUEMOT, Directrice des Relations Institutionnelles des Vignerons Indépendants de France.







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