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Dernier concert de l'OPMC au Palais Princier


Par Rédigé le 09/08/2011 (dernière modification le 09/08/2011)

Affluence des grands soirs pour de dernier concert d’été du Philharmonique de Monte-Carlo qui s’offrait pour l’occasion un presque divertissement en proposant, outre le fameux concerto pour piano n° 21 du divin Wolfgang, une fort sympathique escapade dans les musiques de films américains, désormais classiques pour tout mélomane qui se respecte.


DE MOZART A HOLLYWOOD - DERNIER CONCERT AU PALAIS PRINCIER DU PHILHARMONIQUE DE MONTE-CARLO

Pour cet évènement, Lawrence Foster retrouvait une phalange qu’il connait bien, complice, qu’il estime, qu’il aime et dont il est aussi très aimé.
Utilisé ad nausea pour le film (bien oublié) Elvira Madigan, le très célèbre Concerto pour piano n° 21 de Mozart est peut-être le plus beau, celui qui suffit à comprendre l’ensemble d’une série unique dans l’histoire de notre musique.
En totale symbiose avec Mischa Dichter, Lawrence Foster en propose une version épurée, aux cadences toujours musiciennes, recherchées, un brin coquettes, mais sans effets extérieurs ou faciles.
Le piano de Mischa Dichter garde toujours ce perlé brillant qui garde à Mozart l’essentiel de son âme. Avec ces deux musiciens, et l’accompagnement raffiné du Philharmonique de Monte-Carlo,chante la tendresse discrète et la finesse dont sont faites les grandes interprétations mozartiennes. Et toujours ce panache dans les crescendos, cette majestueuse assurance, cette lumière intérieure qui porte haut, très haut une élégance, une ineffable poésie lunaire, un génie mélodique qui émeuvent au plus haut point.
Changement d’atmosphère (sans jeu de mots) avec un panaché des musiques tirées des classiques hollywoodiens. Voici donc, en kaléidoscope couleur, son dolby-stéréo, quatre partitions indélébiles aux images qu’elles trainent avec elles en vous offrant un voyage dans le temps et l’histoire des studios d’Hollywood.
A tout seigneur, tout honneur, avec (dans l’ordre chronologique en prime) la flamboyante suite d’Erick Korngold pour le Robin des Bois de Michael Curtiz. "J'ai eu la vie sauve grâce à Robin des bois" dira plus tard le compositeur fuyant le régime nazi. Une musique qui est encore considérée comme une grande réussite. Oscarisée à tous vents. Ca chevauche, ça se bat à l’épée, ça roucoule à qui mieux-mieux dans des fusées orchestrales, une orgie sonore aux cuivres affirmés, aux cordes soyeuses, aux lei-motifs énamourés séduisants.
Si la musique glauque, charbonneuse du Sunset Boulevard (Wilder) voulue par Franz Waxman nous replonge dans la lancinante névrose somptueuse de Gloria Swanson, les douces mélodies de Bronislau Kaper, pour la bien oubliée Lili de Charles Walters, paraissent dès lors comme une bouffée de poésie et d’air frais.
La dramatique épopée du Fort Alamo inspira à Dimitri Tiomkin la bande son la plus originale de l’année soixante et nous entraîne dans les méandres de notre mémoire pour faire revivre (même si l’Histoire est gentiment remaniée avec forces anachronismes ou erreurs) cet épisode épique de la guerre d’indépendance du Texas.
Il n’en fallait pas moins à Lawrence Foster, ici dans son arbre généalogique, pour faire au mieux vibrer la fibre patriotique de cet immortel western.
Ovation chaleureuse, électrisante en fin de soirée.
Soirée, on l’aura compris, qui sort des sentiers battus. A marquer donc d’une pierre blanche et originale dans la programmation de notre phalange monégasque.








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