Podcast Journal, l'information internationale diffusée en podcast
Podcast Journal
Média d'information international diffusé en podcast 🎙️
Facebook
Twitter
Instagram
Newsletter
 

Fin de partie à Avignon


Par Rédigé le 29/07/2022 (dernière modification le 29/07/2022)

La 76e édition du Festival s’est tenue du 7 au 26 juillet, le Off lui se termine le 30 juillet, et les organisateurs se réjouissent du retour des spectateurs après la pandémie.


Adieu O. Py, bonjour Tiago Rodrigues ! (c) DR
Adieu O. Py, bonjour Tiago Rodrigues ! (c) DR
134.260 entrées enregistrées dont 29.000 gratuites soit un taux de fréquentation de 92%. Paul Rondin, directeur délégué du festival, mentionne entre "50 et 100 millions d'euros de retombées économiques". A propos des entrées payantes,105.260, on relève qu’il y en avait 106.700 en 2019, avant la crise sanitaire, avec un taux de fréquentation de 95,5%. Cette grande manifestation théâtrale de l’été renoue donc avec le succès qu’elle connaissait depuis sa création par Jean Vilar en 1947.

Cette année marque aussi la fin du mandat d’Olivier Py à sa tête depuis 2013, et le 24 juillet il a passé le relais à son successeur Tiago Rodrigues nommé le 5 juillet 2021 pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois "Je suis heureux que ce soit lui qui porte cette charge incommensurable!" dira-t-il.

Tiago Rodrigues, âgé de 45 ans et actuel directeur artistique du Théâtre national Dona Maria II de Lisbonne depuis 2014, acteur et metteur en scène, est une des grandes figures du théâtre européen. Pour lui "Le théâtre n’est pas seulement mon métier, c’est une urgence". Il sera le 7e directeur du Festival et le premier étranger à qui l’on confie cette mission. Lui et Olivier Py sont les deux seuls directeurs issus de la profession depuis Jean Vilar. Tiago Rodrigues a annoncé qu’il placerait son premier festival en 2023, "sous le signe de l'espoir et de la conviction" et il a profité de cette conférence de presse pour présenter ses collaboratrices, Anne de Amézaga, directrice adjointe, Géraldine Chaillou et Magda Bizarro chargées de la programmation.

Ce n’est pas un inconnu à Avignon où il a présenté plusieurs spectacles dont en juillet 2021 "La Cerisaie" de Tchekov avec Isabelle Huppert dans la cour d’honneur du Palais des papes et cette année son texte "Iphigénie" à l’Opéra Grand Avignon.
Lors de cette conférence de presse du 24 juillet, Olivier Py qui fêtait par ailleurs ce jour-là ses 57 ans, a lu avec beaucoup d’émotion une lettre écrite pour son successeur. Il revient sur la fragilité de cette institution qu’est le Festival, sur la solitude éprouvée au sommet et les émotions vécues dans la cité des Papes, "Le festival n'était pas un moment de ma vie, c'était ma vie. Être libéré de sa vie est une véritable grâce, et je n'en aurais pas été libéré tout à fait sans la confiance que je mets en toi". Et il continue à l’adresse de Tiago Rodrigues "Tu vas vivre des heures difficiles, et je serai l'un des rares à le savoir, tandis qu'une foule de jaloux et de fâcheux qui te croient dans l'Olympe s'autoriseront à dire tout et n'importe quoi et à faire de leur ressentiment un argument. Tu seras bien seul".
Interrogé sur ce qu’il pourrait faire maintenant qu’il est libre, Olivier Py a répondu "Continuer à faire du théâtre! J'aimerais revenir à la direction d'un théâtre le long de l'année".

Durant ses deux mandats, Olivier Py ne s’est pas contenté de diriger le Festival, il a notamment instauré chaque année des ateliers de théâtre pour 5.000 collégiens et lycéens, travaillé avec des détenus, imaginé des spectacles jeune public. Sans oublier l’écriture de romans, la mise en scène d’opéras, les oeuvres qu’il a conçues et mises en scène, dont cette année "Ma jeunesse exaltée», dix heures de spectacle, avec entractes, au gymnase du lycée Aubanel. Ce n’est pas la première fois qu’Olivier Py écrit une pièce d’une telle durée. Pour sa première participation au Festival d’Avignon en 1995, il avait présenté "La Servante. Histoire sans fin", au même gymnase Aubanel, vingt-quatre heures avec entractes naturellement….

Cette année une autre pièce d’une bonne longueur a retenu l'attention, "Le Nid de cendres", du jeune Simon Falguières à la Fabrica, treize heures qui passent comme dans un rêve aux dires de certains... toujours avec entractes évidemment.








ÉDITORIAL | POLITIQUE ET SOCIÉTÉ | ÉCONOMIE | NATURE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE | ART ET CULTURE | ÉDUCATION | SCIENCE ET HIGH-TECH | SANTÉ ET MÉDECINE | GASTRONOMIE | VIE QUOTIDIENNE | CÉLÉBRITÉS, MODE ET LIFESTYLE | SPORT | AUTO, MOTO, BATEAU, AVION | JEUNES | INSOLITE ET FAITS DIVERS | VOYAGES ET TOURISME | HUMOUR





Recherche