Avancées dans le domaine des droits humains


Par CP Rédigé le 18/02/2013 (dernière modification le 18/02/2013)

Quelques récits d'avancées de situations de personnes pour lesquelles l'action d'Amnesty International a pu contribuer utilement.


Arabie saoudite

Mishal bin Zaar Hamad al Mutiry, ancien diplomate saoudien de 50 ans, et sa famille, ont quitté le Qatar sans encombre le 18 janvier 2013 et se trouve désormais au Maroc. Le Comité national des droits humains du Qatar les a aidés, notamment en finançant une partie du voyage.

Argentine

La première condamnation prononcée contre un civil pour des violations des droits humains commises sous la dictature militaire en Argentine représente une nouvelle avancée historique en direction de la justice. Le 19 décembre 2012, l'ancien ministre Jaime Smart et 22 anciens responsables militaires ont été déclarés coupables pour leur implication dans l'enlèvement, la torture et le meurtre de militants des droits sociaux dans six centres illégaux de détention de Buenos Aires.

Bahreïn

Mohammad Mohammad Abdulnabi Abdulwasi a été libéré sans inculpation dans la soirée du 20 décembre 2012. Le même jour dans la matinée, il avait été transféré depuis la prison de Dry Dock, dans le nord-est de Bahreïn, vers un centre de détention pour mineurs, où sa famille a pu lui rendre visite.

Sayed Yousif Almuhafdah vice-président par intérim du Centre bahreïnite des droits humains, a été libéré moyennant une caution de 100 dinars bahreïnites (environ 200 euros) le 17 janvier 2013, après avoir comparu devant le tribunal pénal de première instance siégeant à Manama, la capitale.

Cameroun

Acquittement de deux hommes camerounais emprisonnés parce qu'ils "paraissaient gays": Jonas Kimie et Franky Ndome ont passé plus d'un an en prison depuis leur arrestation devant une boîte de nuit de la capitale camerounaise, Yaoundé, en juillet 2011. Ils font partie des nombreuses personnes qui ont subi des persécutions au Cameroun pour leur homosexualité présumée.

Égypte

Le 12 décembre dernier, Alber Saber Ayad a été condamné à trois ans d'emprisonnement pour avoir "diffamé la religion". Il a néanmoins été libéré le 17 décembre en échange d'une caution s'élevant à 1000 livres égyptiennes (environ 117 euros) en attendant le début de son procès en appel.

Guatemala

Amnesty International se réjouit de la décision du président guatémaltèque, Otto Pérez Molina, qui a abrogé, le 11 janvier 2013, l'Accord gouvernemental 370-2012. L'organisation, comme d'autres groupes nationaux et internationaux de défense des droits humains, avait décrié cet Accord. Elle le considérait en effet comme un affront envers les centaines de milliers de victimes
du conflit armé interne, qui a duré de 1960 à 1996. Ces personnes attendent toujours que l'État remplisse ses obligations en matière de justice, de vérité et de réparations.

Inde

Kartam Joga a été acquitté de toutes les charges qui pesaient contre lui et libéré lundi 7 janvier 2013. Défenseur des droits des populations autochtones en Inde, Kartam Joga était détenu depuis août 2010, injustement accusé de collaboration avec les guérillas maoïstes dans des attaques armées dans quatre affaires.

Iran

Libération du cinéaste iranien Behrouz Ghobadi à la suite de la campagne internationale d'Amnesty International, à laquelle ont participé des artistes d'Hollywood.

Mali

L’ouverture mercredi 16 janvier par la Cour pénale internationale (CPI) d’une enquête sur les crimes commis au regard du droit international dans le cadre du conflit qui secoue le Mali depuis un an constitue une avancée décisive sur le terrain de la justice pour les victimes. L’annonce, faite par la procureure de la CPI Fatou Bensouda, répond à la requête du gouvernement malien en juillet 2012 d’ouvrir une enquête sur des crimes de droit international commis depuis le mois de janvier 2012, notamment des exécutions extrajudiciaires, des violences sexuelles, des actes de torture, des disparitions forcées et le recrutement d’enfants soldats. Le 18 juillet 2012, six mois après le début du conflit, le ministre malien de la Justice, Malick Coulibaly, a remis à la procureure de la CPI un courrier dans lequel il lui soumettait la situation au Mali, en indiquant que les autorités nationales étaient dans l’impossibilité d’enquêter sur ces crimes et d’engager des poursuites contre leurs auteurs présumés.

Mexique

Le mercredi 9 janvier 2013, le président mexicain, Enrique Peña Nieto, a signé la Loi générale relative aux victimes (Loi sur les victimes) lors d'une cérémonie qui s'est tenue dans la résidence présidentielle de Los Pinos. Amnesty International considère que cette signature est une avancée importante, nécessaire pour solder la dette des autorités envers les victimes des violences commises dans le pays.

République dominicaine


Des policiers enfin poursuivis dans une importante affaire de meurtres: un procureur a inculpé cinq policiers et un officier de marine du meurtre de deux hommes, tués en 2009. Amnesty International considère que l'affaire à l'origine de cette inculpation est cruciale et met en évidence la nécessité et l'urgence d'une réforme radicale de la police dans ce pays des Caraïbes.

Soudan

L'enseignante et militante Jalila Khamis Koko, qui avait été arrêtée par le Service national de la sûreté et du renseignement (NSS) en mars 2012, a été remise en liberté à l'issue d'une audience en justice dimanche 20 janvier. Toutes les charges dont elle faisait l'objet ont été abandonnées à l'exception de celle concernant "la diffusion d'informations mensongères", disposition extrêmement vague du Code pénal souvent utilisée par le gouvernement pour réduire l'opposition au silence. Cette infraction est passible d'une peine de six mois
d'emprisonnement; Jalila Khamis Koko ayant déjà passé neuf mois en détention provisoire, elle a donc été libérée.

Syrie

Suhaib al Ammar, étudiant syrien, a été libéré sans inculpation le 10 janvier 2013. Il avait été arrêté le 18 novembre 2011 par des agents du service de renseignement de l'armée de l'air. La source d'Amnesty International a déclaré que Suhaib al Ammar avait affirmé avoir subi des actes de torture et d'autres mauvais traitements lors de son interrogatoire et entendu d'autres détenus être également maltraités, notamment torturés. Cet homme a, semble-t-il, été détenu dans des conditions déplorables, dans une cellule surpeuplée accueillant plus de 120 prisonniers.

Libération de quatre "mariées de la paix" syriennes. Quatre Syriennes arrêtées pour avoir manifesté en faveur de la paix en tenue de noces ont été libérées le 9 janvier. Rua Jafar, âgée de 24 ans, Rima Dali, âgée de 33 ans, et les sœurs Kinda al Zaour, âgée de 26 ans, et Lubna al Zaour ont été remises en liberté dans le cadre d'un échange de prisonniers: 48 Iraniens retenus en otages par un groupe armé d'opposition ont été libérés en échange de l'assurance de la libération de 2130 civils détenus par les autorités syriennes (on ne sait pas si la totalité des 2130 détenus ont été libérés).





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