Bahrein : NAVI PILLAY DÉNONCE L'USAGE EXCESSIF DE LA FORCE CONTRE LES MANIFESTANTS


Par C.V. Rédigé le 23/02/2011 (dernière modification le 23/02/2011)

Depuis la semaine dernière, la Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay s'est inquiétée de ce qu'elle estime être un usage excessif de la force par les autorités de Bahreïn. Plusieurs personne ont d'ailleurs déjà trouvé la mort lors d'affrontements, c'est pourquoi, elle les a exhorté à respecter le droit à manifester.


La Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay (UN Photo/David McCreery)
Deux jeunes hommes, Ali Abdulhadi al-Mushaima, 27 ans, et Fadhel Salman Matrook, 32 ans, ont
été abattus la semaine dernière par des membres des forces de sécurité de Bahreïn, indique un communiqué de Navi Pillay où elle exhorte "les autorités à cesser immédiatement l'usage disproportionné de la force contre des manifestants pacifiques et je les appelle à libérer tous les manifestants pacifiques qui ont été arrêtés", a-t-elle encore déclaré, avant de souligner que "trop de manifestants pacifiques ont été récemment tués à travers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

"Partout, les autorités doivent éviter scrupuleusement un recours excessif à la force, qui est strictement interdit par le droit international. Elles doivent mener des enquêtes promptes, impartiales et transparentes, là où il y a eu violation de cette obligation" poursuit la haute commissaire de l'ONU.

Suite aux révolutions qui ont eu lieu en Tunisie et en Egypte, entraînant la fuite des hommes au pouvoir depuis de nombreuses années, des manifestations pour des changements démocratiques ont suivi ces derniers jours à Bahreïn, au Yémen et en Libye.

Le Bahreïn fait partie des Etats signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Il est donc tenu de respecter pleinement ses obligations en matière de droits de l'homme. Dans ce cadre, Navi Pillay rappelle que la stabilité sociale ne peut être construite que sur la base du respect de la liberté d'expression et de réunion pacifique. La Haute commissaire précise encore qu'elle s'est déjà rendue dans le pays en 2010, pour travailler notamment à la mise en place d'un dialogue avec les autorités, après la répression politique qui a commencé dans le pays en août 2010. "J'ai appelé les autorités à lutter contre les excès de l'appareil sécuritaire et à entreprendre des enquêtes sérieuses sur les allégations de torture et d';abus des droits de l'homme de centaines de militants des droits politiques et humains en détention", insiste encore Navi Pillay.






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