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Cameroun - Reporters sans frontières en mission pré-électorale


Par M.D. Rédigé le 11/10/2011 (dernière modification le 09/10/2011)

A l'approche de l'élection présidentielle du 9 octobre 2011, Reporters sans frontières a adressé un courrier aux vingt-trois candidats à l'élection présidentielle pour leur demander de s'engager, s'ils sont élus à la présidence de la République, à défendre et promouvoir la liberté de la presse.


Reporters sans frontières propose son aide pour améliorer les conditions de travail et de protection des journalistes.

Reçue par le directeur du cabinet civil du chef de l’État, le ministre de la Communication et le président du Conseil national de la communication (CNC, organe de régulation) la délégation de Reporters sans frontières, a pu remettre, officiellement une note à l'attention du gouvernement camerounais dans laquelle elle encourage les autorités à organiser, dans les meilleurs délais, des États généraux de la communication. L'organisation s'est entretenue aussi avec les autorités de la question de l'environnement économique des médias, le ministre de la Communication a reconnu que l'aide publique à la presse est insignifiante et de celle de la reconnaissance de la presse privée, qui jusqu'ici n'est pas accréditée à la Présidence et n'est jamais conviée à couvrir les voyages officiels du chef de l’État.

"La réforme du système juridique et institutionnel sur les médias, et à dépénaliser les délits de presse, où demeure des réticences au Cameroun sur cette question. Certains hauts responsables pensent que la menace de la prison reste un garde-fou nécessaire. Elle est pourtant inefficace, liberticide et contre-productive pour l'image du pays. C'est pourquoi le Cameroun doit dépénaliser le délit de presse", affirme Reporters sans frontières.
"La couverture médiatique de la campagne s'efforce d'être équilibrée, la campagne elle-même ne l'est pas. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du président-candidat Paul Biya est omniprésent. Le chef de l’État sortant est le seul à apparaître sur les panneaux d'affichage. L'opposition peine à se faire entendre. Tout le monde s'accorde à dire que le débat politique est très timide et cela se traduit dans les médias" a rapporté RSF.

Une journaliste de Yaoundé confie: "Au Cameroun, la presse est variée, dépendante et instrumentalisée". Alors que beaucoup d'hommes politiques règlent leurs comptes par médias interposés et que des journalistes utilisent des informations ou - des rumeurs - pour faire chanter des personnalités, certains de ses confrères dénoncent, eux, les "journalistes braqueurs et maîtres-chanteurs".

"Au Cameroun, un délit commis par voie de presse ne constitue pas un délit de presse. C'est anormal", estime Reporters sans frontières. "La spécificité du travail du journaliste doit être reconnue, tout comme le délit de presse doit être reconnu comme un délit spécifique".
cameroun_2.mp3 Cameroun.mp3  (394 Ko)









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