Journée Internationale de la Francophonie 20 mars 2012


Par A.M. Rédigé le 20/03/2012 (dernière modification le 20/03/2012)

Cette journée célébrée depuis 1990, dédiée à la langue française unissant 200 millions de locuteurs recensés dans le monde et rassemblant aussi les 803 millions de personnes vivant dans les 68 États et gouvernements de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). L'occasion, pour les francophones du monde entier, d’affirmer leur solidarité et leur désir de vivre ensemble, dans leurs différences et leur diversité.


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La célébration de la Journée internationale de la Francophonie constitue l’occasion de commémorer la signature, le 20 mars 1970 à Niamey (Niger), du Traité portant création de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), première institution intergouvernementale de la Francophonie devenue en 1998 l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF), puis l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). La célébration officielle de la journée internationale de la Francophonie a eu lieu à Londres, le 17 mars.

La Journée internationale de la francophonie est placée cette année sous le signe de la jeunesse; une jeunesse qui a des revendications sociales, qui aspire au développement à la paix et à la prospérité, et dont la "vitalité est sans équivoque". À l’occasion de cette célébration l'Ambassadeur Moussa Makan Camara, Observateur permanent de la francophonie auprès de l'ONU, fait l’apologie d’une francophonie qui mise sur les jeunes. (En audio, propos recueillis par Maha Fayek)

L'ONU célèbre la journée de la Francophonie avec le lancement de la version française de l'émission "21ème siècle"; une production du service de télévision des Nations Unies, qui dès aujourd'hui sera reprise par TV5 Monde. Il s'agit d'une émission de reportages réalisés par les journalistes des Nations Unies sur le terrain, touche à des sujets aussi divers que l'eau, l'environnement, l'écologie, le crime, la pauvreté, les peuples autochtones et l'alimentation…

A l'occasion de la Journée internationale de la Francophonie, le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) proposent de mettre la langue française au service de la lutte contre la faim, grâce à la version française du jeu en ligne Freerice.
Plus de 220 millions de francophones et 116 millions de personnes étudiant le français dans le monde sont invités à tester leurs connaissances en vocabulaire français et sur la francophonie sur www.freerice.com/fr et ainsi s'engager dans la lutte contre la faim avec le PAM.
Au Québec, que signifie "c'est poche"? En Belgique, que veut dire le mot "slache"? Qu';est-ce qu'une "Essencerie" au Sénégal? Et que fêtent les Vietnamiens au moment du Têt? En répondant à ces questions sur la francophonie, il est ainsi possible de nourrir un enfant qui souffre de la faim.
"La langue française est une langue imprégnée de valeurs comme la solidarité, le partage et l'entraide. À l'occasion de la Journée internationale de la Francophonie, nous avons lancé avec le soutien de l'OIF un nouveau thème intitulé "la Francophonie" composé des questions sur les divers aspects culturels, linguistiques et géographiques du monde francophone afin d'impliquer des milliers de personnes, de Montréal à Hanoï, en passant par Dakar et Paris", explique la Directrice du PAM pour la France et Monaco, Marina Catena.
Actuellement, plus d'un million de joueurs sont inscrits sur Freerice. Ensemble, depuis le lancement du jeu en 2007, ils ont permis de récolter près de 100 milliards de grains de riz, une quantité suffisante pour nourrir près de 5 millions de personnes dans des pays comme Haïti, l'Ouganda ou encore le Cambodge.

Message du Secrétaire général de la Francophonie

Le français est une chance!
Pour nous toutes et nous tous qui avons choisi de nous rassembler au sein de la Francophonie, le français, c’est en effet cette chance insigne qui nous est offerte de pouvoir entrer en contact par-delà les frontières et les océans, non pas seulement pour communiquer entre nous avec l’assurance de nous comprendre, mais aussi et surtout pour agir solidairement, pour réfléchir, ensemble, aux défis du présent et du futur, pour partager nos craintes, nos espoirs et nos ambitions, dans la détresse comme dans l’allégresse.
C’est la chance de pouvoir expérimenter, concrètement, à travers la littérature, la chanson, les arts vivants, ce que la diversité des expressions culturelles a de stimulant, d’enrichissant, de fécondant,
c’est la chance de pouvoir former des réseaux performants d’universitaires, de chercheurs, d’experts, de professionnels, de maires, de parlementaires, pour que le dialogue et la coopération au service du développement durable ne relèvent plus de la décision des seuls États, mais de l’engagement militant des peuples, de la société civile, des citoyens,
c’est la chance de pouvoir confronter nos expériences et de mutualiser nos expertises pour que prospère l’État de droit, pour que s’enracine la culture de la démocratie et des droits de l’Homme, pour que progresse la paix, tant au sein des nations que dans les relations entre États,
c’est la chance de pouvoir nous concerter pour faire prévaloir les intérêts de tous, et singulièrement de ceux que l’on a pris l’habitude de ne plus entendre.
Alors en cette période de crises profondes et multiformes, de mutations violentes et déstabilisatrices, en cette période où les liens de solidarité tendent à se déliter au profit du chacun pour soi, en cette période où grandit la tentation de stigmatiser ce qui nous différencie les uns des autres au lieu de retourner aux sources de notre humanité commune, en cette période où la détresse et l’indignation de la jeunesse contre ce qui a été et ce qui est, ne suffisent pas à concrétiser ce qui devrait être, ce qui pourrait être,
savourons cette chance, non pas comme un acquis, mais comme un défi à relever jour après jour, comme un puissant moyen d’action, comme un formidable levier pour faire émerger une autre vision du monde et du destin qui nous lie, une vision acceptable par tous, équitable pour tous.
Cette chance, offrons-la surtout, en gage d’amitié et en signe de ralliement, à toutes celles et tous ceux, toujours plus nombreux, qui choisissent d’apprendre le français pour s’ouvrir au monde.
Que cette journée internationale de la Francophonie soit donc l’occasion de célébrer, dans la joie et l’espérance, notre chance, notre volonté et notre fierté de parler le français!

Abdou Diouf


www.20mars.francophonie.org





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