La liberté défigurée

Une plume pour la paix


Par Bernard Persia Rédigé le 29/03/2015 (dernière modification le 29/03/2015)

Les attentats de Paris de janvier 2015 nous ont ramenés à une triste réalité, celle que la vie de tout un chacun peut basculer à tout instant. La vie est un fil fragile qui peut se rompre n'importe où, n'importe quand.


Un monde paix Bernard Persia extrait.mp3  (1.62 Mo)

La tuerie de Charlie Hebdo a révélé le miroir de nos impuissances, de nos limites. Au-delà des dessinateurs ou des journalistes que des fanatiques ont abattus, c’est la liberté d’écrire, de dessiner, de penser qui a été assassinée.

Notre ami Voltaire avait dit, un jour: "Je ne suis pas d’accord avec vous mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit de le dire". Il a résumé le nœud qui nous étreint, aujourd’hui. Celui des démocraties où chacun a le droit de contester, de critiquer, de combattre, de dire non. Et celui de fanatiques religieux emportés par leurs aveuglements, leurs dérives et surtout leurs lectures dévoyées des livres saints.

Comment les stopper? Qui peut les stopper? Quel est le pays au monde qui peut prévenir ces instants de folies meurtrières qui tirent à l’aveugle. Aucun point de la planète n’est à l’abri. Qu’elle soit religieuse, idéologique ou schizophrénique, la dérive est inarrêtable.
Alors il faut retrousser les manches, revenir aux racines, aux sources de ces mouvements qui défient le monde, qui défient, justement, nos démocraties. Il faut, non pas couper l’herbe sous les pieds de ces innombrables jeunes qui prennent un fusil ou lâchent une bombe, mais empêcher que cette herbe ne pousse. Ne plus lui fournir d’engrais, de terreau, d’arrosage.
Ça prendra du temps mais il faudra du courage, de l’abnégation. Il en va de notre survie.

Mao avait dit: "Est juste ce qui réussit, est faux ce qui échoue". J’ignore la vérité fondamentale que dégage la sentence d’un homme qui a emporté, dans son idéologie de masse, des millions et des millions de chinois.
Mais il faut croire aussi, qu’au bout du tunnel, le peuple meurtri, banni, martyrisé, à un moment, se soulève.

Les démocraties française, anglaise, américaine ont triomphé d’Hitler. Le mur de Berlin a fini par tomber. Et avec lui L’URSS, le rideau rouge.
Franco, Mussolini, Ceausescu, Staline, ont fini par tomber. Car aucun tyran ne peut résister au soulèvement des peuples. Même au prix de millions de martyres qui ont payé de leur vie pour qu’après leur sacrifice la liberté renaisse. Et renaisse encore.


Un monde de paix (2001). Auteur-compositeur-interprète Bernard Persia.

UN MONDE DE PAIX

Il est grand temps de réveiller
Toutes les consciences du monde entier
Des dictateurs, des fous de Dieu
Et de tous les jeteurs de morts
De tous ces présidents trop forts
Qui veulent agrandir leur chez eux
Qui volent à des peuples innocents
Et leur passé et leur présent

Rangez vos fusils, stoppez vos combats
Vous allez la tuer, la terre des hommes
Oubliez vos haines contre des fantômes
Vous vous déchirez, vous ne savez plus pourquoi

Détruisez vos bombes et puis vos canons
Et tous vos missiles qui nous font si peur
Arrêtez vos guerres qui sèment tant d'horreur
Dans chaque pays, dans chaque maison

Deux tours jumelles qui s'écroulent
Apocalypse sur la foule
Et dans le sang de l'humanité
Une ombre noire qui revient
Qui déterre tous les chagrins
De nos mémoires assassinées
De toutes ces vies inconnues
De toutes ces vies qui se sont tues

Jetez‑les vos armes, vos machines à feu
Vous allez détruire la planète entière
Avant que nos villes ne deviennent poussière
Retrouvez l'amour qui a quitté vos yeux

Redonnez‑vous la main pour ressusciter
Notre liberté sans frontières
Écoutez enfin le cœur de vos frères
Pour construire demain un monde de paix
Un monde de paix un monde de paix un monde de paix.





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