La transition écologique en question


Par Rédigé le 09/05/2017 (dernière modification le 07/05/2017)

Promise en 2012 par le candidat à la présidentielle française François Hollande, popularisée en 2015 par le film documentaire "Demain", qui a dépassé le million d’entrées en salles, où en est cette fameuse transition écologique? Mais la transition écologique, c’est quoi déjà?


Illustration. Image du domaine public.

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La transition écologique n’est pas qu’une parade au réchauffement climatique. Elle se veut une réponse à un modèle productiviste dominé par des élites économiques et politiques qui placent trop souvent le profit lié à l’argent avant tout le reste. Le productivisme est jugé par ses détracteurs comme la source des dégradations de l’environnement avec, entre autres, l’utilisation intensive des énergies fossiles et l’épuisement des sols. Il est aussi jugé comme créateur d’inégalités dans le monde.

Face à ça, la démarche de transition écologique appelée aussi simplement "Transition" veut construire un nouveau modèle économique et social changeant profondément nos habitudes de production, de consommation et de vie collective, plus respectueuse de l’Homme et de la nature.

C’est en mettant comme priorité la préservation de la biodiversité que les acteurs de la transition défendent une agriculture paysanne localisée, où les lieux de production se rapprochent des lieux de consommation. Bien sûr, ils défendent le développement des économies d’énergie, des énergies renouvelables et de l’éco-mobilité. Ces acteurs du changement veulent construire une société de production et de vie plus sobre, créatrice de biens et d’aménagements durables. L’autonomie mais aussi le partage sont au cœur de leur démarche, tout autant le partage du travail que des prises de décisions dans les processus collectifs. Penser local et agir global est la base de la matrice de cette démarche.

Malgré les promesses ou les mises en lumière, la transition écologique de la société française n’en est encore qu’à ses débuts. Elle est défendue par une classe politique, plutôt à gauche, mais encore minoritaire globalement. Les acteurs de la Transition sont souvent de petites populations dans les territoires ruraux ou urbains. Ils sont, quand même, de plus en plus nombreux, comme des pionniers, à proposer concrètement des démarches de Transition, que ce soit à quelques-uns ou à travers une communauté plus large.

C’est le cas de Loos-en-Gohell, ancienne ville minière du Pas de Calais de plus de 6.000 habitants. La commune a décidé de faire émerger, depuis de nombreuses années, un nouveau modèle de développement dans le cadre d’une "transition écologique et sociale". L’ADEME a, du reste, labellisé ce territoire "démonstrateur de la conduite du changement vers une ville durable". Concrètement, la municipalité partage les grandes décisions avec les habitants, elle suscite la participation des citoyens, favorise le développement des énergies renouvelables et l’éco-construction. Au niveau économique la commune bénéficie d’une hall des éco-materiaux et d’une agriculture biologique en développement.

Alors, demain peut-être, fort d’expériences à taille humaine déjà en développement en France, la transition écologique se généralisera et continuera à être portée par les territoires au plus près des citoyens et de leurs besoins.







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