Rio+20: L'avenir que nous voulons


Par CP Rédigé le 19/06/2012 (dernière modification le 19/06/2012)

Les représentants des États membres ne sont toujours pas parvenus à se mettre d'accord sur un document final, lors de la dernière session du Comité préparatoire des négociations.


Le contentieux porte sur l'économie verte et le financement du développement. Les pays en développement estiment que l';économie verte sera uniquement bénéfique aux pays développés. Pour le financement du développement, le groupe des 77 et de la Chine proposent la création d'un fonds de trente milliards de dollars; une proposition à laquelle les pays du nord ne veulent donner leur feu vert, en raison notamment de la crise financière mondiale.
"Les États membres ont convenu d'un commun accord sur 29% du texte final", a expliqué Giancarlo Summa, Porte-parole adjoint de la Conférence de Rio+2o sur le développement.

Des progrès encourageants ont été réalisés par des groupes dissidents sur le texte final. Les États membres avaient trois jours pour conclure un accord. C'est désormais le Brésil, pays hôte de la Conférence qui prend le relais pour mener les négociations sur la base du texte émanant de la troisième session du Comité préparatoire.
Le gouvernement du pays hôte a annoncé que le processus de consultation s'est terminé le 18 juin 2012, il soumettra l'accord convenu à la Conférence qui l'adoptera.

En plus du texte final de la Conférence de Rio, les Nations Unies ont mis à disposition des États membres un registre des engagements, sur une base volontaire, en vue d'un meilleur développement pour tous. Les Nations Unies continuent à recevoir un flux régulier d'inscriptions, avec 23 nouveaux engagements depuis le 15 juin. Au total 281 engagements ont été recueillis.

Ci-dessous en audio, Giancarlo Summa, porte-parole adjoint de la Comf/rence de Rio+20. Propos recueillis par Maha Fayek, à la fin de la session préparatoire.

Giancarlo_Summa_Rio 20.mp3  (7.15 Mo)


La transition vers l'économie verte

Organisé en marge de la Conférence Rio+20 par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le Congrès mondial sur la Justice, la gouvernance et de l’État de droit pour la durabilité de l'environnement, qui a débuté dimanche, met l'accent sur le renforcement du rôle du droit dans la réalisation du développement durable et dans la transition vers une économie verte.
"Les études du PNUE montrent sans équivoque que les modèles actuels de consommation et de production ne sont plus viables et qu'une action décisive est nécessaire pour éviter de franchir de seuils préoccupants sur le plan environnemental
", a déclaré le Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, lors de la cérémonie d'ouverture du Congrès mondial qui s'est tenue à la Cour suprême de Rio de Janeiro.

Le Congrès mondial examinera comment de nouvelles approches juridiques peuvent renforcer l'efficacité des accords multilatéraux sur l'environnement (AME), telles que la Convention sur la diversité biologique ou la Convention de Bâle sur les déchets dangereux, et, de manière plus générale, les réponses juridiques aux pressions sur l'environnement.
Le cadre institutionnel pour le développement durable est l'un des deux thèmes principaux de la Conférence Rio+20, l'autre étant l'économie verte dans le contexte de l'éradication de la pauvreté et le développement durable. Le Congrès mondial conclura ses travaux par l'élaboration d'un document de travail qui sera directement présenté aux négociateurs du document final de Rio+20.

Les questions clés à aborder lors de cette manifestation de quatre jours sont les suivantes: la criminalité transnationale de l'environnement, les zones au-delà de la juridiction nationale, la fragmentation de la gouvernance environnementale actuelle, les liens entre droits de l'homme et de droit de l'environnement et l'amélioration de la participation du public et l'accès à la Justice.

La coopératiopn solidaire, l'intérêt de tous

Virginia Dandan, experte indépendante de l'ONU sur les droits de l'homme et la solidarité internationale, a exhorté ce lundi 18 juin 2012, lors d'une réunion d'organisations de la société civile qui a eu lieu lors du Sommet qui se tient actuellement à Rio, les gouvernements du monde entier à adopter une approche claire basée sur la "coopération solidaire" afin d'obtenir un succès lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio+20.
"Les États doivent sortir de l'illusion selon laquelle chacun peut protéger des intérêts qui seraient indépendants de ceux des autres. Ce qui affecte l'un d'entre nous nous affecte tous désormais. Nous allons soit gagner, soit perdre tous ensemble. Il ne s'agit pas de faire œuvre de charité, mais plutôt d'exprimer notre responsabilité commune en tant que membres de la famille humaine qui partagent la même planète. Le besoin pressant de travailler ensemble pour trouver des solutions aux défis mondiaux auxquels nous faisons tous face, est une indication claire que nous sommes entrés dans l'ère de la solidarité."

L'experte a souligné que les décisions qui seront prises à Rio devront refléter le concept de développement durable basé sur l'interaction entre les dimensions environnementales, sociales et économiques qui ont été approuvées lors du premier Sommet de Rio il y a vingt ans.

"Rio+20 sera un test de la capacité de la communauté internationale d'agir ensemble pour reconnaitre les différentes responsabilités que nous avons tous afin d'assurer le développement durable pour les générations futures."

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