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Minimalisme: Vivre avec moins pour se libérer


Par Rédigé le 09/02/2018 (dernière modification le 08/02/2018)

Le minimalisme ressemble à une nouvelle tendance lifestyle qui tourne autour des médias sociaux, et photographie Instagram. En réalité, ce concept est tout l'opposée et devient de plus en plus populaire en tant que nouvelle philosophie de vie, au milieu d'une société où domine la surconsommation et la sur-digitalisation.


Minimalisme. Photo (c) Giovanni Gargiulo
Minimalisme. Photo (c) Giovanni Gargiulo
minimalisme.mp3 Minimalisme.mp3  (363.97 Ko)

En effet, le minimalisme, annule les choses négatives dans votre vie. Beaucoup de minimalistes sur Youtube et dans les Blog créés pour expliquer le concept, le définissent comme un style de vie dans lequel vous ne gardez que les choses qui ajoutent de la joie ou de la valeur réel à votre vie. Dès 450 av. J.-C., Socrate déclarait: "Le secret du bonheur, voyez-vous, ne se trouve pas dans la recherche de plus, mais dans le développement de la capacité de jouir de moins". Et certains des plus riches du monde simplifient une partie de leur vie pour se concentrer correctement sur les autres: Mark Zuckerberg porte le même T-shirt gris tous les jours, Warren Buffett vit dans la même modeste maison achetée en 1958. Il peut être difficile de savoir de quoi se débarrasser. Les choses que vous pourriez éliminer ne semblent pas toujours négatives, mais si elles contribuent à l'encombrement ou à l'excès, elles font plus mal que d'aider. L'essentiel à comprendre est que nous avons tous des choses dont nous devons nous débarrasser. Qu'il s'agisse de choses matérielles comme les vêtements, ou simplement de l'encombrement du cerveau comme des pensées in-sécurisées, il est important de reconnaître ces choses et de reprendre le contrôle de votre espace de vie.

Décider de changer sa vie

Ce qui commence comme un voyage externe (donner des choses, couper le câble, désactiver votre compte Facebook ou Instagram) devient très personnel, et plus significatif. Vous commencez à penser aux "choses" comme n'étant pas seulement des choses mais aussi des obligations, des dettes et du stress. Ensuite, vous voyez comment cela entrave votre vie et vous décider de faire un changement plus important. Les minimalistes soutiennent que le consumérisme nous a rendus compétitifs et anxieux. Ils soutiennent que nous pouvons tous être plus heureux si nous achetons des choses dont nous avons vraiment besoin, et empruntons ou louons des choses dont nous avons besoin temporairement. Bien sûr, être minimaliste ne signifie pas avoir le contrôle sur le monde, mais cela permet de savoir comment réagir à ce qui est hors de contrôle et oriente la vie dans la direction que l'on choisie. L'idée est de ne pas être limité ou distrait par les possessions matérielle". Moins de choses signifie plus d'argent pour les quelques choses qui sont nécessaires. En outre, les choses qu'un minimaliste possède sont souvent utilisées beaucoup plus souvent et doit être capable de les gérer.

Interview du docteur Catherine Montluc

Le minimalisme est un outil en premier qui peut vous aider à trouver la liberté. Liberté de la peur. Libéré de l'inquiétude. La liberté de submerger. Liberté de la culpabilité. Liberté de la dépression. Libéré des pièges de la culture de consommation, nous avons construit nos vies autour. Le problème d'aujourd'hui semble être le sens que nous donnons à notre substance: nous donnons trop de sens à nos choses, nous abandonnons souvent notre santé, nos relations, nos passions, notre croissance personnelle et notre désir de contribuer au-delà de nous-mêmes. Nous interrogeons à ce sujet le docteur Catherine Montluc, psychologue clinicienne dans le XVe arrondissement de Paris. Cette dernière nous aidera à mieux comprendre les problèmes et limite de l'effet de surconsommation et de la digitalisation de notre société.

Quels est selon vous les principaux problèmes de l'effet de surconsommation et de la digitalisation sur la psychologie de l'humain? Quels sont les limites?
La surconsommation et la digitalisation se renforcent mutuellement dans nos sociétés facilitant et poussant parfois à l’excès la consommation. L'être humain a besoin d'espace psychique pour faire naitre des désirs et prendre conscience de ses besoins. Or la surconsommation et la digitalisation restreint cet espace et met l'être humain en situation de choix sous contrainte plus que de libre choix. Ce problème se renforce sous l'effet de la digitalisation qui enrôle l'humain dans l'immédiateté et ne lui laisse pas d'espace pour penser.

Pourquoi est-il si difficile pour une personne de faire du tri dans ses affaires ou dans sa vie?
Faire le tri dans ses affaires ou dans sa vie présente pour la plupart des gens une grande difficulté. De même que faire un choix implique de renoncer à d'autres possibles. Il y a une dimension de deuil dans cet acte qui semble bénin d'autant que sous l'effet de la mode et de la consommation de société chacun définit une partie de son identité par ce qu'il possède. Se concentrer sur l'être plus que sur l'avoir est une façon de remédier à cette difficulté.

Interview de la blogueuse Marjorie Peyric

Nous interrogeons enfin la blogueuse et youtubueuse Marjorie Peyric, Canadienne, spécialiste du lifestyle et dans le concept minimaliste qu'elle expérimente elle-même.

Pouvez-vous me décrire le minimalisme?
Pour moi, être minimaliste, c'est réduire sa consommation à ce qui nous est nécessaire et ce qui nous fait vraiment plaisir. C'est sortir de cette société de surconsommation qui nous manipule en quelque sorte, pour nous faire croire qu'on a vraiment besoin et/ou envie de tel ou tel objet. C'est revenir à des plaisirs plus simples également, profiter de chaque instant, ne plus culpabiliser parce qu'on prend du temps pour soi ou qu'on prend du temps avec sa famille à "ne rien faire", ou encore ne plus se mettre autant de pression pour être super productif, dans le genre "travailler plus pour gagner plus". C'est réaliser que notre bonheur n'est pas proportionnel à l'état de notre compte en banque, à la taille de notre maison, à la marque de notre voiture, ou à la quantité d'objets que nous possédons.
Également, dans mon cas, une démarche minimaliste vient réduire notre impact environnemental, en simplifiant nos repas, en mangeant local, en mangeant moins de viande, en achetant en vrac, en réduisant nos déchets, en faisant nous même nos propres produits cosmétique ou ménagers, en achetant usagé, etc.

Quels sont les démarches pour devenir minimaliste à proprement parler?
Il faut commencer quelque part, ça peut être en créant un budget et en réalisant où exactement va notre argent, en décidant de faire le tri dans son placard, en fabriquant ses propres produits, en réduisant la quantité de viande que l'on mange, etc. On commence progressivement, ou on y va à fond, l'important c'est de commencer, et d'y aller à notre propre rythme.

Qu'est ce que cela à changer dans votre vie, sur du court et long terme?
Beaucoup d'économies évidemment, moins de stress, une vie familiale plus épanouie, une plus grande appréciation du moment présent, moins de négativité, pour n'en nommer que quelques uns.

Cela a-t-il changer le regard de votre entourage sur vous?
On est le couple bizarre de la famille, à toujours aller à contre courant (minimaliste, zéro déchet, le tout avec un bébé qui s'en vient!). Nos parents se forcent à comprendre, même si parfois il a fallu leur réexpliquer, mais ils comprennent et respectent nos choix le plus souvent.

Comment avez vous découvert ce concept et pourquoi avoir adopter ce mode de vie?
Après mes études j'ai débuté un emploi que je n'aimais vraiment pas, et j'ai commencé à acheter beaucoup de maquillage, habits, items de décoration, etc. Je n'ai jamais été jusqu'à m'endetter, heureusement, mais une bonne partie de ma paye partait dans des futilités. À un moment donné j'ai craqué, j'ai changé d'emploi, et je me suis retrouvée. J'ai réalisé que cette consommation était surtout liée à un mal-être, et en allant mieux, je me suis instinctivement mise à moins consommer. De fil en aiguille, j'ai découvert le monde du minimalisme et du zéro déchet sur internet, et c'est comme ça que tout a commencé!






Sarah B.
Sarah | Fashion & Lifestyle Journalist | Cultural Observer "Wanderlust Chronicle : Anthropologie of... En savoir plus sur cet auteur




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