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Béla Lugosi: Grandeur et décadence de l'immortel Dracula


Par Rédigé le 11/09/2021 (dernière modification le 09/09/2021)

Cette BD parue le 18 août dernier aux éditions La Boîte à Bulles revient sur la carrière de l’acteur américain d’origine hongroise.


Bela Lugosi, immortel Dracula (c) commons.wikimedia.org
Bela Lugosi, immortel Dracula (c) commons.wikimedia.org
rue_des_jeux__5_.m4a Béla Lugosi: Grandeur et décadence de l'immortel Dracula.m4a  (2.35 Mo)

Béla Lugosi fut le premier Dracula, dans le film de Tod Browning tourné aux studios Universal Pictures en 1931. Premier Dracula officiel a-t-on coutume de préciser car il y en eut d’autres avant lui, mais ils étaient librement adaptés du célèbre roman du Britannique Bram Stocker paru en 1897 souvent pour une question de droits, par exemple Nosferatu, reine Symphonie des Grauens de Friedrich Wilhelm Murnau en 1922.

Il était né Béla Ferenc Dezső Blaskó le 20 octobre 1882 à Lugos, dans ce qui était alors le Banat, il en tirera son pseudonyme. Lugos est actuellement Lugoj en Roumanie, à une soixantaine de km à l’est de Timisoara. Le compositeur hongrois György Kurtág y verra le jour le 19 février 1926. En 1905, une famille du Banat, les Weissmüller, émigrait aux Etats-Unis avec un enfant de sept mois, János Péter qui deviendra Johnny Weissmuller et interprétera Tarzan en 1932.

Béla Lugosi fait des études d’art dramatique à Budapest, il est Hamlet, Roméo ou Macbeth au théâtre et tourne dans quelques films muets dont Lulu réalisé en 1918 par Mihály Kertész qui sera plus tard Michael Curtiz, le réalisateur notamment de Casablanca en 1942. Comme il avait manifesté une assez grande sympathie pour l’éphémère République des Conseils de Béla Kun en 1919, il doit quitter le pays. Il s’installe d’abord à Berlin où il tournera dans quelques films dont "Le Crime du docteur Warren" de Friedrich Wilhelm Murnau en 1920. Puis comme bon nombre de ses compatriotes, il prend le chemin des Etats-Unis en 1921. Il réside à La Nouvelle-Orléans, connaît des débuts difficiles, obtient de petits rôles dans quelques films qui n’ont pas laissé un grand souvenir avant de connaître le succès à Broadway avec Dracula en 1927, pièce qu’Hamilton Deane et John L. Balderston avaient tirée en 1924 du roman de Bram Stocker. Son fort accent hongrois rendait le personnage encore plus véridique… Un critique de l’époque écrira "L’interprétation de Lugosi est au point non seulement de lui valoir la célébrité, mais aussi l’immortalité"!

Le succès du film de Tod Browning en 1931 va enfermer l’acteur dans des rôles plus ou moins fantastiques avec souvent des réalisateurs que l’on a oubliés. Citons quelques titres parmi ceux qu’on appelait Universal Monsters ou Universal Horror et produits par Universal Pictures entre 1923 et 1960: The Devil's in Love, Mark of the Vampire, The Devil Bat, The Wolf Man,The Ghost of Frankenstein, Frankenstein Meets the Wolf Man, Zombies on Broadway Bela Lugosi Meets a Brooklyn Gorilla ou Bride of the Monster… On le retrouvera dépendant aussi en 1939 dans le délicieux "Ninotchka" d’Ernst Lubitsch aux côtés de la sublime Greta Garbo.

Dracula s’immiscera dans la vie personnelle de Béla Lugosi, on raconte que lors de soirées de gala, on apportait un cercueil où il était étendu, sa maison n’était ornée que de motifs relatifs aux vampires et il n’y avait aucun miroir. Ce qui ne l’empêcha pas de se marier cinq fois… La fin de sa carrière n’a pas été de tout repos, des problèmes d’alcool et de drogue ainsi que des ennuis avec le maccarthysme, il lui sera reproché sa sympathie pour la République des Conseils en Hongrie en 1919 et ses activités syndicales aux Etais-Unis. Il meurt d’une crise cardiaque le 16 août 1956 à Los Angeles. Ses derniers mots auraient été "Je suis le comte Dracula, je suis le roi des vampires, je suis immortel". Il fut enveloppé dans la célèbre cape noire doublée de rouge du personnage qui l’avait rendu célèbre et il a été inhumé au Holy Cross Cemetery de Culver près de Los Angeles.

On retrouvera les différentes phases de cette existence, ombre, lumière, misère et fortune, très bien décrits et dessinés dans la BD "Béla Lugosi: Grandeur et décadence de l'immortel Dracula" de l’Israélien Koren Shadmi.
Rappelons qu’en 1984, l’Italien Edgardo Franzosini s’était penché dans un petit ouvrage fort bien documenté sur la vie de cet acteur oublié mais encensé par les cinéphiles "Béla Lugosi. Biographie d’une métamorphose". Son excellente traduction est parue en 2020 aux éditions suisses de la Baconnière.








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