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La déculottée pour Ali Bongo Ondimba


Par Max Dominique Ayissi Rédigé le 10/09/2009 (dernière modification le 10/09/2009)

Le président nouvellement élu et fortement contesté du Gabon a entamé son magistère par deux défaites consécutives de l’équipe nationale de football de son pays, en éliminatoires couplés Can/Coupe du monde 2010.


photo.lejdd.fr/media/images/archivesphotoscmc
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Ali Bongo avait fait de la qualification des panthères du Gabon, pour la Coupe du monde sud-africaine, une de ses promesses de campagne. Et il avait de bonnes raisons d’y croire. Son pays trônait, à la surprise générale, sur le groupe A des éliminatoires zone Afrique, devant des Nations aussi huppées que Togo, le Maroc et surtout le Cameroun.
Après deux victoires, dont une sensationnel 2 à 1 obtenu à Rabbat à la première journée et un cinglant 3 à 0 infligé au Togo à Libreville, le « petit poucet » gabonais s’était senti pousser des ailes, au point de ne plus envisager d’autre possibilité qu’un qualification historique pour la coupe du monde. Même pas la veille d’une double confrontation fatidique avec le Cameroun.
Ce d’autant plus que les Lions Indomptables croupissaient à la 4e position, autant dire la dernière, de leur poule avec un petit point, enregistré à Yaoundé au cours d’un match nul et vierge contre le Maroc et après une défaite (1-0) en ouverture devant le Togo, qui les accueillait à Accra, au Ghana.
Le premier de ces deux matchs auraient du se tenir en juin 2009 mais, à la suite des obsèques de feu le président Omar Bongo Ondimba, le père de l’autre, la rencontre avait été reprogrammée pour le 05 septembre. Soit 06 jours seulement après l’élection présidentielle qui a vu la victoire de Bongo fils, sous de fort soupçons de fraude et une contestation post électorale qui a officiellement fait trois morts et de nombreux dégâts matériels.

Deux fois défaits

La rencontre de Libreville était donc une occasion pour les gabonais de taire les profondes divisions qu’avait laissé transparaître la succession de leur président de quarante ans. Une victoire contre le Cameroun avait dès lors une portée hautement plus politique que sportive, et Ali Bongo s’était présenté au stade, qui porte le nom de son père et prédécesseur, en maillot de l’équipe nationale, sous une forte ovation d’un public qu’on aurait dit en meeting politique.
Malheureusement pour eux, Samuel Eto’o, nouvellement promu capitaine, et ses camarades avaient eu le temps de se refaire une santé, avec l’arrivée de l’entraineur français Paul Le Gouen. Score de la partie : 2 buts à 0 (Achille Emana et Samuel Eto’o). Quatre jours plus tard, soit le 09 septembre, les camerounais remettaient ça, au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Cette fois sur le score de 2 buts à 1 (Jean II Makoun et Samuel Eto’o pour le Cameroun et Daniel Cousin pour le Gabon).

En perte de vitesse

Le Gabon du football a donc tout perdu, ou presque, en quatre jours. Tandis que les camerounais faisaient ainsi une remontée fulgurante en tête de ce groupe avec 7 points, leur double victime qui pointe désormais une longueur derrière. La superbe qui les avait portés à la 29e place au classement FIFA semble elle aussi s’effriter. Mais rien n’est perdu, si ce n’est cet ascendant psychologique qu’ils avaient pris sur leurs adversaires.
Les deux équipes doivent encore rencontrer les deux derniers de leur groupe. Le Gabon recevra le Maroc et rendra visite au Togo ; l’inverse pour le Cameroun. le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses s’annoncent bien compliquées pour les poulains d’Alain Giresse.
Pour ce qui est de Ali Bongo Ondimba, ce n’est assurément pas sur de bons hospices que commence son règne à la tête du Gabon. Même s’il peut arguer que, en quarante ans de pouvoir, Omar, son père, n’a vu ses footballeurs triompher des camerounais qu’une seule fois. C’était à Yaoundé, il y a quelques années, en finale de la coupe de l’Union Douanière et Économique des Etats de l’Afrique Centrale (UDEAC). Paul Biya a certes été l’un des premiers chefs de l’Etat à le féliciter, mais ses lions n’ont pas lâché un seul centimètre, sur le terrain de l’hégémonie sous-régionale qui oppose, de longue date, les deux pays.









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