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Les grands classiques de la Comédie-Française toujours à l'honneur


Par Rédigé le 24/07/2013 (dernière modification le 24/07/2013)

Un dixième arrivage qui navigue entre conversation amoureuse, drame romantique, code de l’honneur ou pas, et grand éclat de rire avec un Labiche totalement déjanté.


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La collection DVD de la Comédie-Française aux Éditions Montparnasse s’enrichit pour cette rentrée 2013 de quatre nouvelles pièces. Ce dixième arrivage navigue entre conversation amoureuse, drame romantique, code de l’honneur ou pas, et grand éclat de rire avec un Labiche totalement déjanté.

Capté en 1968 aux temps glorieux d’une ORTF défunte, voici "La volupté de l’honneur" de Pirandello. Sous la direction de François Chaumette (ici Baldovino visqueux à souhait), la mise en scène est d’une justesse remarquable. Un travail rigoureux, réaliste, une tension continue pour une partie d’échec douce-amère, une comédie des apparences qui laisse mal à l’aise dans un monde coincé, étriqué où le divorce est un sujet hors de question.
Jacques Toja, Michel Etcheverry, Geneviève Casile jouent au chat et à la souris, s’épient, se jaugent, se jugent dans une cruauté des mots et des sous-entendus qui laisse pantois, la comédie des apparences se transformant très vite en système de vexations.

Réussite totale de Jean Vilar à Chaillot en 1955, "Le triomphe de l’amour" de Marivaux devait naturellement trouver sa place au répertoire du Français. Yves Gasc, un ancien des années soleil du glorieux T.N.P. s’attaque en bon élève fidèle et respectueux, en 1978, à cette belle mécanique de théâtre qui joue sur les quiproquos et les travestissements. On sait que ce Triomphe est avant tout un magnifique rôle féminin. En Léonide (jouée par Maria Casarès chez Vilar) certains y ont vu un Cyrano de Bergerac version marivaudage car travesti délicat, déterminé, qui obtient tout par l’autorité de son rang et l’habileté de son langage. Fanny Delbrice relève haut la main le défi. Émotion plus que vive en retrouvant Dominique Costanza (disparue depuis peu) et Yvonne Gaudeau, Léontine s’attaquant à Marivaux comme une chatte s’approchant d’une jatte de lait. Finesse, spiritualité, élégance, grâce, sourires chez ces grandes dames. Mais les messieurs ne sont pas à la traîne. Michel Aumont, Hermocrate un rien précieux et drôle, Raymond Acquaviva, Yves Pignot et Gérard Giroudon jouent le jeu, s’amusent, nous amusent dans une pièce qui repose avant tout sur une langue légère et jouissive.

Changement de décor avec l’"Hernani" de Victor Hugo. Grand succès à Marigny en cet automne 1974, d’autant que la mise en scène est confiée à Robert Hossein qui s’empare du drame avec toute la flamboyance de ses spectacles à venir. Partant du principe que les cinq actes se déroulent la nuit, Hossein enveloppe ses comédiens dans un nocturne sanguinolent du pouvoir et de l’amour qui rend fou.
François Beaulieu, macho viril à damner toutes les muchachas d’une Espagne médiévale de pacotille, déclame haut et fort, avec conviction, d’une force peu commune, les vers parfois rigolos du Père Hugo et trouve en Geneviève Casile (belle comme ce n’est pas permis avec en plus cette voix, ces cris, ces feulement, cette raucité uniques) une Dona Sol consciente dès le départ que son "Lion superbe et généreux" la mène dans une voie sans issue.
Très beau, très digne Jean-François Rémi (un ex de Vilar lui aussi) en Gomez de Silva et Don Carlos plus vrai que nature de Nicolas Silberg, vrai rival au proscrit d’Estramadure.

Un mot enfin sur "Un chapeau de paille d’Italie" d’Eugène Labiche. Triomphe absolu de la saison passée, enregistré sur trois soirées en décembre dernier, et confié au metteur en scène italien Giorgio Barberio Corsetti. La presse unanime salua la performance des jeunes pensionnaires, avec la révélation de la saison, Pierre Niney, qui va incarner l’an prochain Yves Saint-Laurent dans un biopic sur la vie du couturier.
La pièce est encore une fois une course poursuite de fantoches qui touche au fantastique et à l’absurde où Christian Hecq en Nonancourt se taille une jolie part de succès dans ce qui reste finalement comme une pochade en cinq actes au vitriol, ici traitée en musical théâtral du meilleur effet.










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