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Revenons à la raison !


Par Omar Chaalal Rédigé le 11/12/2019 (dernière modification le 11/12/2019)

A quoi bon de récolter une richesse colossale, 300 milliards de centimes, dans un square corrompu pour terminer sa vie en un minable vaut rien humilié, chahuté et insulté par une marée humaine. Aujourd’hui, cher Ouyhaya, les jeunes chantent les Pink Floyd : We do not need no education. Ne vous inquiétez pas monsieur Ouyahya, les jeunes voteront ! Ils voteront Pink Floyd pour une meilleure éducation. Ils ne voleront pas pour votre successeur et votre ami corrompu. Tout est bien mais le comportement de mes frères Kabyles donne une mauvaise impression de nôtre pays. Les images montrant mes frères kabyles avec des sacs de ciment et des briques sur le dos, diffusées par la télévision France 24 m’ont vraiment choqué. Une file de quelques citoyens qui veulent fermer les écoles par des murs de briques m’a rappelé un déjà vu. J’ai vécu cette situation en 1992 quand mes frères islamistes ont fait la même chose dans nos universités. Revenons à la raison !


Quand il s’agit d’argent, tout le monde est de la même religion (Voltaire)

Les grands scandales de corruption et de mensonges sont une honte dans l’histoire de l’Algérie contemporaine. Hélas ! Les limites entre la vérité et le mensonge sont flexibles et les "fakenews" sèment la confusion. Le mensonge ne trouve plus de résistance dans une Algérie déchirée par la corruption. Il avance et gagne du terrain dans le champ de bataille pour arriver au pouvoir. Le Hirak crie au secours ! L’Algérie est très chère. Il ne faut pas la laisser entre les mains des sans principes, sans morale et sans conscience.
Une photo du président de la Commission Européenne Manuel Barroso, signant un accord énergétique avec l’ex premier ministre Abdelmalek Sellal en juillet 2013 a attiré mon attention ce matin et m’a donner inspiration. Cette photo est accompagnée d’un texte qui résume notre présent "Les problèmes économiques structurels de l’Algérie incluent des niveaux stupéfiants de corruption, une forte dépendance envers les exportations de produits énergétiques, la désindustrialisation qui a été initiée depuis les années 1980, et un manque d’intérêt sérieux de la part du gouvernement à développer le potentiel agricole du pays. L’ampleur de cette corruption signifie que, pour fonctionner en Algérie, les multinationales et les compagnies étrangères participent souvent à ces affaires obscures". (Reference: From information obtained in September 2013, through a Freedom of Information Act request submitted to the Department of Energy and Climate Change (DECC). )
 

Un conte de fées

Les scandales de grande ampleur qui ont touché la compagnie pétrolière nationale SONATRACH et les multinationales Saipem et SNC Lavalin sont la partie visible de l’iceberg. La partie cachée de l’iceberg fait surface au tribunal de Sidi M’Hamed.
La partie cachée de l’iceberg me fait rappeler un conte de fées. Pour justifier les sommes colossales dilapidées, Ouyahya et ses acolytes racontent au juge de Sidi M’Hamed une histoire de fées. Les accusés pensent que le juge est un petit enfant et que cette histoire va le faire dormir sur sa chaise!
Voici comment une grand-mère raconte cette histoire son petit-fils gâté. Fiston, il faut savoir qu’au pays de Nigauds il y a un jardin béni nommé Square enchanté. Tous les touristes, les pèlerins et les voyageurs appellent ce lieu le paradis des miracles. Tu fais dans ce jardin un petit trou et tu mets dedans un dinar. Tu le recouvres avec un peu de terre. Tu l’arroses de 22 seaux d’eau de fontaine et tu jettes dessus une pincée de sel de chez Belahmar. Le soir, tu vas tranquillement te coucher. Pendant ce temps, au cours de la nuit, le dinar germe et fleurit. Le lendemain matin, à ton lever, en revenant dans le jardin Square, que trouves-tu ? Tu trouves un bel arbre chargé d’autant d’euro.

Les fous du pouvoir

A force de fréquenter le Square enchanté, certains, sans personnalité, sans racines et sans passé historique, rêvent d’être présidents. En rêve politique, en cet état inconscient, leur cerveau de marque RND ne joue pas bien son rôle et fait des choses contrairement à la volonté humaine. Ils oublient leurs courbettes devant le fameux cadre et cherchent le bonheur sous les bottes d'autrui. Ignorant le monde qui les entoure et les surveille, ils pensent grands alors qu’ils sont trop petits pour ne pas dire trop faibles. Ils rêvent gloire et voyagent en satellites à vent. Ils sont dans les nues et pleurnichent leur joie ! Ils deviennent mégalomanes et monteurs d'histoires. Une grandeur politique éphémère que le peuple rejette tous les Vendredi. Ils rêvent être les maître et les héros. Ils pensent que les autres sont trop jeunes pour comprendre ou même pour interpréter ce qu’ils vivent dans le rêve. Dieu merci ! Les jeunes ne sont pas ce que les fous du pouvoir ont voulu faire d'eux.
Pascal de Sutter, professeur de psychologie à l’université de Louvain-la-Neuve et expert auprès de l’Otan nous informe en posant une question racoleuse qui cache des idées sérieuses "Faut-il être fou pour arriver au pouvoir ou est-ce le pouvoir qui rend fou ?". A cette question il répond "Sans doute les deux". A la manière de Pascal de Sutter je peux me poser une question similaire "Faut-il être un brigand corrompu pour arriver au pouvoir ou est-ce le pouvoir qui vous rend brigand et corrompu ?" Ma réponse est simple "A défaut de justice, c’est le pouvoir qui vous corrompe et vous transforme en brigand pourri." Ouyahya, Sellal, Youcef Yousfi et leur gang sont un très bon exemple pour les générations d’avenir.

Pour clarifier mes idées sur ce sujet, je continue mon texte par des histoires de pouvoir. Dans l’Antiquité, l’ivresse du pouvoir, ou l’hubris, est une pensée philosophique. Cette philosophie est d’actualité dans l’Algérie contemporaine. L’hubris signifie démesure, outrance dans le comportement, sentiment violent né de l’orgueil, qui va jusqu’au dépassement des limites. L’ hubris est la débauche politique ou l’orgueil disproportionné qui fait perdre la tête. Icare, ce personnage de la mythologie grecque qui, s’envolant vers le Soleil avec des ailes de cire, finit par se casser le cou. Pareil pour Bouteflika et son entourage corrompu.

Conclusion

Nous sommes en Afrique le continent où la corruption est devenue un phénomène naturel pour ne pas dire normal comme tous les jeunes algériens. La confusion et la corruption, dans tous les domaines, sont quotidiennes chez nous. Le brouillard politique est épais. La vérité sur notre futur politique est difficile à prédire. Les déclarations de certains experts font peur.
Le système corrompu de Bouteflika a applaudi et glorifier la culture d’Ouyahya durant vingt ans. Les brigands du Huabei qui entouraient Bouteflika l’ont remercié plusieurs fois et plusieurs fois il l’ont rappelé pour effectuer les sales besognes. A coup sûr, Ouyahya ne faisait pas ce travail malpropre bénévolement. Et puis maintenant, pour deviner la fin de ce renard énigme du système, que reste-t-il d’Ouyahya? Un pauvre type qui ne vaut pas un demi-oignon. Il faut être fou pour souhaiter à quiconque un tel parcours politique. Aujourd’hui, nous assistons la fin d’un homme orgueilleux avec une étrange aventure politique.







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