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Turquie: Le président Erdoğan hostile aux médias locaux et aux médias étrangers


Par Rédigé le 28/11/2016 (dernière modification le 26/11/2016)

Le gouvernement Erdoğan prolonge l’état d’urgence et intensifie la purge massive malgré l’inquiétude grandissante de l’Europe, qui assiste à l'agonie d'une démocratie. Pour sa part, le président Erdoğan accuse les médias occidentaux de "sympathies" envers la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016 qu’ils auraient voulu voir réussir et prospérer.


Recep Tayyip Erdogan. Photo officielle (c) Kremlin
Recep Tayyip Erdogan. Photo officielle (c) Kremlin
erdogan_et_medias.mp3 Erdogan et médias.mp3  (458.16 Ko)

Suite au coup d’État manqué du 15 juillet 2016, la Turquie est en état d’urgence, cet état d’exception qui devait expirer le 19 octobre 2016 a été prolongé de trois mois. Cela a déjà permit 50.000 arrestations, dont au moins 135 journalistes inculpés et détenus. Les autorités turques ont aussi suspendu plus de 180 médias locaux, censuré près d’une trentaine de sites de presse en ligne, et ont fait fermer 29 maisons d’édition sans motif. De plus, 777 cartes de presse ont été annulées. Les autorités sont particulièrement hostiles aux journalistes et aux journaux d’opposition.

La purge massive s’intensifie de jour en jour, et s’applique même pour les journalistes étrangers. Olivier Bertrand, un journaliste français pour le site Les Jours, a été détenu à partir du 11 novembre 2016, puis expulsé le 13. Il faisait une enquête sur les cas de torture dans les postes de police lorsqu’il a été arrêté à Gaziantep, une ville proche de la frontière syrienne. Officiellement, le journaliste aurait été arrêté pour ne pas avoir demandé les accréditations nécessaires, mais les conditions de travail se sont fortement détériorées pour les journalistes étrangers en Turquie, les autorités constituent un obstacle et les demandes d’accréditation sont de plus en plus difficiles à obtenir, c’est pourquoi, selon Olivier Bertrand, la plupart de ses collègues se rendaient à Gaziantep sans accréditation.

Le 15 novembre 2016, lors de l'inauguration officielle d'une nouvelle télévision d'État turque, le président Recep Tayyip Erdoğan a accusé les médias européens de "sympathies" envers la tentative de coup d’État visant à l’évincer du pouvoir et envers le prédicateur Fethullah Gülen, exilé aux États-Unis. Selon le président, le voir tomber aurait fait le bonheur des médias occidentaux, ce jour du 15 juillet 2016. Le président a aussi qualifié TRT World, télévision récente, de "fenêtre sur le monde, destinée à dire les vérités de notre nation". Après la censure massive, le président semble maintenant vouloir organiser une propagande et instaurer une idéologie unique et "véridique", qui sera répandue massivement, à travers la télévision.

Les atteintes répétées aux droits de l’homme laissent croire que la Turquie n’est plus une démocratie et inquiète l’Europe. En violant les libertés fondamentales et les droits de chacun, le président Erdoğan compromet sa relation avec les pays européens et la possibilité de faire partie de l’UE. C’est ainsi que Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, déclare le 8 novembre 2016: "Je constate avec amertume, moi qui suis un ami de la Turquie, que la Turquie chaque jour s’éloigne de l’Europe, il faut que la Turquie nous dise si oui ou non elle veut véritablement devenir membre de l’UE, car tout ce que font les autorités turques aujourd’hui me fait croire que finalement la Turquie ne veut pas".










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