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Être femme d’expatrié à Dubaï


Par Rédigé le 08/05/2014 (dernière modification le 08/05/2014)

Être femme d’expatrié, en général, n’est pas toujours aisé: concilier vie professionnelle et changements constants de pays peut s’avérer ardu, sans compter les nouveaux amis que l’on se fait pour mieux les quitter ensuite. Le mot adaptation doit régner en maître car il faut chaque fois se familiariser avec une nouvelle culture et un nouvel environnement. Pourtant, à Dubaï, les femmes d’expatriés français semblent très heureuses et tiennent toutes le même discours: elles en profitent au maximum, car elles sont conscientes que la vie qu’elles mènent dans l’Émirat… est une vie de rêve!


Quel regard portent ces femmes sur Dubaï?

Photo (c) Avatar
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les_femmes_d__expatries_a_dubai_1.mp3 Femmes d'expatriés à Dubai  (2.03 Mo)

La majorité des femmes d’expatriés rencontrées sont des femmes de dirigeants. Elles semblent profiter sans modération et tous les jours des attraits de l'Émirat. Quand on a les moyens, quantités d’activités s'offrent à vous, sportives et culturelles. Et vous pouvez aisément être relayée dans les tâches quotidiennes pour alléger votre emploi du temps. Pour seulement 500 euros par mois, une femme d'expatrié peut s'offrir femme de ménage et cuisinière à plein temps pour l'assister 6/7 jours voire 7/7 jours. Cette main d’œuvre souvent venue d’Asie, est rémunérée une misère et travaille sans compter ses heures. Elle n'est par ailleurs pas toujours bien considérée par certaines familles.
Toutefois, si une majorité des anglophones tiennent ces privilèges pour acquis, en revanche, pour la plupart des Françaises, cette aide est appréciée à sa juste valeur.


Des Françaises conquises par Dubai

Toutes portent un regard assez positif sur l’Émirat même s’il est parfois nuancé. Pour Anne, Dubaï est extraordinaire, au sens propre du terme. Femme de dirigeant, elle y admire le mariage réussi entre modernité et tradition, et l’architecture contemporaine qui côtoie un environnement naturel (la mer, le désert). Pour Myriam, également, cette ville est l’opportunité de vivre de façon très occidentale tout en pouvant se ressourcer et prendre du recul quand on le souhaite, dans le désert par exemple ou en pratiquant des activités variées.
Toutes les femmes d’expatriés mettent en exergue le côté cosmopolite de la ville. Les Émiriens ne représentent en effet que 15% de la population.
"Rares sont les villes du monde ou l'on peut coudoyer autant de langues différentes et de styles vestimentaires, en une seule soirée !", précise Anne.
A cinquante ans, Isabelle, pour la première fois de sa vie, ne travaille pas. Le pouvoir d’achat de son couple, décuplé grâce à la négociation des packages (appartement payé par l’entreprise et femme de ménage) lui permet de faire un break professionnel. Isabelle explique: "J’étais au bout du rouleau, et Dubaï est une ville idéale pour vraiment se reposer et prendre du bon temps. Alors j’en profite pleinement". Que fait-elle? "Du shopping, de la plage, du shopping, des restaurants, du shopping, des siestes", confie-t-elle en riant. Car, Isabelle l’avoue elle-même, elle sait que cela ne durera pas. Après deux ans sur place, elle doit repartir dans quatre mois.
Même écho du côté d’Anne qui précise qu'elle s'y sent bien.
Dubaï semble en effet insuffler aux femmes d'expatriés un vrai renouveau dans leur vie dans tous les domaines. Et quid des rapports humains?

Déçues par les relations humaines sur place

Toutes regrettent cependant les difficultés à rencontrer des Émiriens, et même à se lier à d’autres femmes d’expatriés. Vanessa aussi, femme de dirigeant se désole: "Matériellement, c’est l’opulence, mais humainement, on se sent seule et isolée". La cause? Pour elle, "ll y a trop de cultures différentes, trop de milieux différents, les gens ne se mélangent pas facilement. C’est un pays que je qualifierais de paradis matériel, mais qui est humainement ultra-cloisonné", explique-t-elle.
Emmanuelle, qui repart sous peu, explique qu’elle a pu nouer des relations grâce à ses enfants scolarisés. A l’opposé, Myriam confie que si l’on travaille, et c’est son cas, on se sent comme exclue par les autres mères qui ne travaillent pas. Pourtant, Myriam aurait largement les moyens de ne pas travailler, mais elle a fait le choix de poursuivre sa carrière de cadre sur place dans le domaine de l’informatique.
A l’opposé, Lucie est contrainte de poursuivre une activité professionnelle, les émoluments de son conjoint ne leur permettant pas de vivre sur un seul salaire. Car toutes les femmes d'expatriés de sont pas sur le même pied d'égalité. Et nombreuses sont également celles à devoir se chercher un poste une fois sur place, ce qui n'est pas sans complications. La pratique de l'arabe ou de l'anglais représente pour les Françaises un frein dans de nombreux corps de métiers. En revanche, le diplôme a une moindre valeur à Dubaï. Faire ses preuves, être courageuse et compétente primera... derrière, ne le nions pas, le piston. Mais il reste facile de trouver un emploi dans de nombreux secteurs comme l'hôtellerie/restauration, la communication et la vente, notamment en boutique.

Sans réserve, toutes les femmes d'expatriés confient que l’expérience de Dubaï est enrichissante à vivre. Pour la plupart, vivre à Dubaï, c’est comme vivre à Paris et Djerba à la fois. C’est vivre où l’on travaille et où l’on passe ses vacances en même temps. C’est une mégapole professionnelle et de divertissements.

Un seul regret? Il ne manque plus à Dubaï qu’une bonne forêt et une bonne chute d’eau naturelle, et ce serait le paradis...









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