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"Un grain de sable", par Robert W. Service

Des poèmes qui font voyager


Par Rédigé le 20/10/2017 (dernière modification le 17/10/2017)

Ce poème a été écrit en 1954 par Robert W. Service, sous le titre original "A Grain of Sand". La traduction en français et la vidéo ont été réalisées par son arrière petite-fille et biographe.


"Un Grain de Sable" ("A Grain of Sand")

un_grain_de_sable,_robert_w__service.mp3 Un grain de sable, Robert W. Service.mp3  (705.96 Ko)

Imagine que le firmament ne connaisse aucune limite
Et comme le soleil renait chaque jour,
Il semble évident d’en déduire
Que notre terre ne peut être la seule et unique.
Les innombrables constellations abritent
Peut-être un million de mondes,
Avec pour chacun un Dieu vénéré ou rejeté
Qui nous entraine vers notre destinée.

Réfléchis un instant! Un million d’astres ou plus
Guide chaque être vivant,
Et au-dessus actionnant chaque rouage
Un grand horloger.
De telles immensités cosmiques me réduisent à néant;
Mon esprit vacille;
En dernier recours, je trouve du réconfort
Dans les petites choses du quotidien.

Et maintenant, regarde! Dans la paume de ma main,
Pendant que la terre tourne sur son axe,
Je tiens un simple grain de sable
En cherchant sa signification.
Ah! Si je pouvais voir au-delà,
Et détenir la connaissance pour comprendre cette inconnue,
Je sais que ce grain de sable résoudrait
Le grand mystère de l’Univers.



Analyse du poème

En plus de son caractère poétique, un Grain de Sable est un écrit profond en questionnements philosophiques.
Dès la première strophe, le poète interpelle le lecteur en l’invitant à la réflexion sur l’origine de la création de notre monde, parmi peut-être d'autres constellations inconnues. Robert W. Service évoque les croyances aveugles des hommes dans des dieux aux noms différents en oubliant d’avoir la foi dans la Nature elle-même.
La référence à l’infiniment petit et à l’infiniment grand reprend un thème cher à Voltaire. De la même manière que le philosophe français des lumières, Robert W. Service sous-entend la présence d'un dieu, appelé Architecte de l'Univers. Les vers de Robert W. Service font un écho direct à ceux écrits par Voltaire dans Poésies: "Le monde est une horloge et cette horloge a besoin d'un horloger", puis dans Les Cabales: "L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer/Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger."
Robert W. Service évoque également sa croyance dans une déité. En effet, tout dans l’ordonnancement de la Nature tend à prouver l’existence d’un Dieu, horloger du monde, dont nous devons respecter la création. Le poète s'interroge aussi sur la volonté des hommes à vouloir chercher une réponse aux mystères de l’univers rassemblés dans un simple grain de sable.








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