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Et si le procès de Jon Palais devenait le procès de l'évasion fiscale?


Par Rédigé le 15/12/2016 (dernière modification le 14/12/2016)

Jon Palais, militant altermondialiste Bizi et cofondateur des associations Alternatiba et ANV COP-21, comparaîtra lundi 9 janvier 2017 devant le tribunal de Dax. Il encourt jusqu'à 5 ans de prison pour avoir réquisitionné des chaises dans une agence BNP Paribas en 2015 et dénoncé l'évasion fiscale.


Militants Bizi à Bayonne le samedi 10 décembre 2016 pour une action "chaises musicales" et dénoncer l'évasion fiscale. Photo (c) Julie Cartelier
Militants Bizi à Bayonne le samedi 10 décembre 2016 pour une action "chaises musicales" et dénoncer l'évasion fiscale. Photo (c) Julie Cartelier
jon_palais.mp3 Jon Palais au micro de Julie Cartelier.mp3  (473.63 Ko)

Le 9 janvier 2017 se tiendra au Tribunal de Dax le procès de Jon Palais. Accusé par la BNP Paribas d'être l'un des portes parole du collectif "Faucheurs de chaises", il risque jusqu'à 5 ans de prison. Mais Jon Palais est surtout le symbole d'une lutte menée contre l'évasion fiscale: une véritable fraude commise par des grandes fortunes et des grandes entreprises qui échappent à l'impôt, mais aussi par des banques qui organisent un système d'évasion fiscale vers des paradis fiscaux, bloquant ainsi la transition écologique et sociale.

En 2015, la réquisition citoyenne de chaises menée par Jon Palais et d'autres militants se voulait à l'image de l'argent disparu dans les paradis fiscaux. Dans l'idée, ce fut un fauchage de chaises contre un fauchage d'argent.

60 à 80 milliards d'euros, c'est la somme que représente le manque à gagner de l’État sur l'évasion fiscale. Une somme qui permettrait notamment de financer les services publics mais qui est surtout équivalente au déficit public français actuel d'environ 70 milliards d'euros...


Des actions non-violentes

Pour dénoncer l'évasion fiscale, les mouvements organisées par les "faucheurs de chaises" sont avant tout non-violents et menés à visage découverts. Le 9 et 10 décembre 2016, les "faucheurs de chaises" ont de nouveau envahi des agences BNP à Paris, Lille et autres grandes villes, le collectif a innové de nouvelles actions: des chaises musicales à Bayonne, une "radio évasion fiscale" ou encore l'installation d'une cantine dans une agence parisienne pour mettre sur la table l'évasion fiscale. Les "faucheurs de chaises" ne manquent pas d'imagination pour développer leurs actions. Ils souhaitent sensibiliser et mobiliser le plus grand nombre de personnes en vue du procès de Jon Palais le 9 janvier 2017.

L'évasion fiscale indigne tout le monde. Elle est au centre de l'actualité, avec le procès Cahuzac ou l'affaire LuxLeaks plus récemment. Malgré tout, elle reste encore effective et peu condamnée. Et si le 9 janvier 2017 se jouait finalement le procès de l'évasion fiscale et non le procès de Jon Palais?










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