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Les Auver’Niaks ou la passion du roller derby


Par Rédigé le 17/01/2019 (dernière modification le 15/01/2019)

Le roller derby est apparu en France il y a 10 ans à peine. Pierre-Alain Trouquet, alias "Nino Lo Squalo", est le président de l’association Passion Roller 63 (APR 63), qui abrite en son sein une section de roller derby, à Clermont-Ferrand: les "Auver’Niaks". Il nous explique en quoi consiste ce sport étrange…


Une partie des Auver'Niaks à l'entraînement. Photo (c) Isabelle Lépine
Une partie des Auver'Niaks à l'entraînement. Photo (c) Isabelle Lépine
rollerderby.mp3 Roller derby.mp3  (18.62 Mo)

Le roller derby est né après-guerre aux États-Unis, où il s’est développé, avec des hauts et des bas, jusqu’aux années 1970-80. C’était alors un spectacle plus qu’un sport, à la fois héritier des courses de patins à roulettes, mais aussi très mis en scène et fortement inspiré du catch. Il sera remis au goût du jour dans sa version contemporaine au début des années 2000, avec un tournant résolument plus sportif et la création d’une ligue internationale, la WFTDA (Women’s Flat Trade Derby Association), qui en édicte les règles.

En France, le sport est aujourd’hui reconnu par la Fédération de roller, au sein de laquelle il bénéficie d’une commission dédiée, qui organise les championnats nationaux, et compte quelques 200 clubs et plus de 4.500 licenciées.

Le roller derby est un sport féminin, qui se pratique sur patins à roulettes (des quads à quatre roues avec chaussures intégrées), en salle, sur une piste en couloir de forme ovale, qui fait à peu près la taille d’un terrain de hand. Il met en scène deux équipes qui peuvent comporter chacune jusqu’à 14 joueuses, mais qui sont toujours seulement deux fois cinq sur le terrain.

Il s’agit à la fois d’une course de vitesse et d’un jeu d’équipe, puisque l’objectif est d’essayer de dépasser son adversaire pour marquer des points. C’est aussi un sport de contact, assez physique. Dans chaque équipe, on trouve quatre "bloqueuses" et une "jammeuse", reconnaissable au bonnet à étoile qu’elle porte sur son casque. Comme leur nom l’indique, les bloqueuses vont chercher à bloquer le passage de la jammeuse de l’équipe adverse et à faciliter "l’échappée" de la leur. Elles doivent faire front en ne s’éloignant jamais de plus de 3 mètres les unes des autres. Pour marquer des points, la jammeuse, elle, doit dépasser un maximum de fois le "pack" de l’équipe adverse, en effectuant des tours de piste. A chaque tour réussi, elle fait gagner un point à son équipe.

Pour pouvoir participer, les joueuses sont équipées de casques, protèges-coudes, protèges-poignets, protèges-genoux et protèges-dents. Les zones de contact sont cependant très réglementées: pas le droit de mettre des coups dans le dos, au-dessus des épaules, en-dessous des mi-cuisses, pas de coup dans le sens inverse du jeu, etc. Toute contrevenante à ces règles s’expose à des temps de prison (30 secondes en dehors du terrain). En cas d'infractions répétées, une exclusion définitive est possible.

L’encadrement d’une partie nécessite la présence de nombreux arbitres, à la fois en patins sur la piste, et à terre autour du terrain, pour surveiller les fautes et comptabiliser les temps de jeu et de prison.

Un match se joue en deux mi-temps de 30 minutes, qui se divisent chacune en sous-périodes de deux minutes maximum, appelées "jams". Il y a un battement de 30 secondes entre chaque jam, qui permet d’effectuer des changements de participantes.

Traditionnellement, lorsqu’elle commence la compétition, chaque joueuse est invitée à se composer une identité de derby, faite d’un numéro et d’un nom, vestige des univers du catch. Cette particularité représente aussi un petit attrait ludique et un "acte de baptême" qui permet une socialisation dans le sport, tout en invitant au dépassement de soi, via la projection dans un personnage aux caractéristiques extraordinaires ou fantasques. Les noms, faussement violents ou agressifs, volontiers provocateurs, sont souvent pleins d’humour et d’autodérision, comme en témoignent "RedVinasse", "Atomic Unicorn", "Chacha Teigne", ou encore "Mémé la Moche"… Dans leur creuset originel, ils empruntent aux univers marvels, comics, grunge, punk ou fantasy, tandis que l’ambiance festive et conviviale des matchs de gala oscille entre pin-up et rockabilly, sur fond de maquillage à paillettes, de collants résilles, de tatouages et de piercings. Des références diversifiées, qui convergent toutes dans la définition d’une certaine image de la femme, libre, affranchie, un peu rebelle et qui n’a pas froid aux yeux.










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