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Dilili à Paris

La chronique culturelle de Colette


Par Rédigé le 07/01/2019 (dernière modification le 06/01/2019)

On entend souvent parler au moment de fêtes, surtout celles de fin d’année, de films présentés comme étant "à voir en famille"… En général, on comprend qu’il ne s’agit pas de chefs-d’œuvre à côté de quoi il ne faut pas passer… Ce film-ci, de Michel Ocelot n’est pas du tout de cette catégorie… Il est vraiment à voir, seul ou en famille et dès que possible. On ne le regrettera pas.


dilili_a_paris.m4a Dilili à Paris.m4a  (1.76 Mo)

A 75 ans, Michel Ocelot qui a consacré sa longue carrière au film d’animation, émaillée de succès notoires comme la série des "Kirikou" ou "Princes et Princesses", réalise avec "Dilili à Paris" une œuvre fascinante qui se déroule comme un roman d’aventures à travers la capitale et même dans les égouts. Ce film franco-belgo-allemand de 1h35, sorti en octobre 2018, a fait l’ouverture du 42e Festival international du film d’animation d’Annecy en juin 2018 et a obtenu le Prix presse du meilleur long métrage lors de la 4e édition du Festival international du film de fiction historique. En septembre 2018, l’UNICEF a choisi l'héroïne du film comme messagère pour la défense du droit des filles.

Le réalisateur confie: "Au départ, Dilili devait être un garçon. Et puis j’ai pensé qu’il serait préférable d’en faire une petite fille, car la résistance à l’éducation des filles était très active à l’époque". Et on ne peut que se réjouir de cette décision. Par manque de temps et de moyens pour dessiner Paris, Michel Ocelot a photographié pendant quatre ans les quartiers et leurs monuments, particulièrement Montmartre et ses nombreux escaliers, l’Opéra Garnier, la Concorde et le résultat est magnifique. Et c’est d’une grande originalité d’avoir ainsi mêlé photos et dessins.

Dilili, jeune métisse de Nouvelle-Calédonie, quitte le village indigène reconstitué pour l’Exposition universelle de Paris en 1900. D'apparence très soignée, elle s’exprime d’une façon fort élégante, il faut dire qu’elle a eu pour institutrice une certaine Madame Michel, entendez Louise Michel qui fut déportée en Nouvelle-Calédonie après 1870. Avec son jeune ami Orel, conducteur de triporteur, Dilili va s’attaquer au clan des "Mâles-Maîtres", une sorte de société secrète qui enlève les petites filles pour empêcher leur émancipation. Elle va rencontrer tout ce que Paris comptait alors de gloires artistiques ou scientifiques, Proust et son cher ami Reynaldo Hahn, Pasteur, Debussy, Satie, Toulouse-Lautrec aussi bien que Colette, Rodin, Camille Claudel, Picasso, Renoir, le Douanier Rousseau, Eiffel ou le futur Edouard VII, et même les célèbres clowns Footit et Chocolat…

Quatre femmes vont jouer un grand rôle dans cette action de grande ampleur pour l’émancipation féminine, Marie Curie, Louise Michel, la cantatrice Emma Calvé à qui par ailleurs Natalie Dessay prête sa voix. Regroupées autour de Sarah Bernhardt, elles uniront leurs efforts pour sauver les malheureuses fillettes, aidées par l’inventeur du dirigeable Ferdinand Von Zeppelin et l’aviateur Alberto Santos-Dumont.

Ce film mérite vraiment d’être présenté et même étudié dans les écoles et les lycées. Outre le message ardemment féministe qu’il délivre, il permet d’apprendre ou de réviser d’une façon agréable des notions de littérature, d’art, de civilisation française en général. Nombre d’étrangers qui étudient la langue française trouveraient là aussi un support très sérieux.










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