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CAN 2010 : Leçons d’une compétition


Par Rédigé le 06/02/2010 (dernière modification le 06/02/2010)

La 24e édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui a pris fin le 31 janvier aura tenu toutes ses promesses.
La biennale du football africain a révélé des surprises et montré qu’il n'y avait plus de petites équipes.


Les Eléphants Côte d’Ivoire,une grosse déception. (c) Photo Sama publiée avec autorisation
Les Eléphants Côte d’Ivoire,une grosse déception. (c) Photo Sama publiée avec autorisation
Parmi les leçons à retenir, la déconvenue des favoris qu’étaient le Côte d’Ivoire et le Cameroun, précédés en Angola de leur réputation de mondialistes.
L’élimination des Éléphants de Côte d’Ivoire et des "Lions Indomptables" du Cameroun a été ressentie avec beaucoup d’amertume par les millions de fans que comptent ces deux équipes, considérées à tort ou à raison comme les favoris de la 27e édition de la Coupe d’Afrique des nations, Angola 2010. C’est à juste raison que, dans ces deux pays, la presse sportive n’a fait de cadeau ni aux joueurs, ni aux entraîneurs.
Ces équipes ont quatre mois d’ici le début du mondial 2010 pour entreprendre les chantiers nécessaires, si elles veulent aller loin en Coupe du Monde.

La révélation zambienne

La Zambie a marqué les esprits lors de cette CAN 2010. Surgie de nulle part, cette étonnante sélection a doublé au dernier moment le Gabon (2-1) pour s'offrir son premier quart de finale de Coupe d'Afrique des Nations depuis 1996.
De l'avis des connaisseurs les plus fins du football, la sélection zambienne est la révélation du premier tour de la CAN angolaise. Il faut dire que cette qualification récompense une équipe zambienne qui, si elle n'est pas géniale, est peut-être la plus rafraîchissante et la plus joueuse de l'épreuve.
Aux qualités des joueurs, il faut ajouter l'intelligence tactique d'un Hervé Renard qui a su manager les Chipolopolos pour en faire un parfait outsider.
Marqué par l'enseignement d'Arsène Wenger, qu'il a connu au centre de formation de Cannes dans les années 1980, Hervé Renard ambitionne de reproduire le modèle de jeu d'Arsenal avec les Chipolopolos.

Les faits marquants de la compétition

Égypte est devenu la plus titrée des pays vainqueurs de la CAN, avec 7 tItres, dont 3 d’affilée.
Le capitaine de l'Égypte Ahmed Hassan détient le record africain du nombre de sélections.
Buteur lors de la qualification de l'Égypte face au Cameroun (3-1), Ahmed Hassan est entré dans l'histoire du football africain. Avec 172 sélections, il est devenu le joueur le plus capé du continent devant son compatriote, Hossam Hassan.

Comme cela est de coutume à chaque édition, la CAN offre l’opportunité à de nombreux joueurs d’exploser ou de confirmer tout leur talent naissant. L’édition angolaise n’échappe pas à la règle.
Chaque édition révèle ou confirme des joueurs. Les Ivoiriens Laurent Pokou (1968, 1970), le Malien Salif Kéita et les Congolais M’pélé et Tostao, en 1972, le Zairois Ndaye, en 1974, Abdoulaye Traoré (1986), Serge-Alain Maguy (1988), les Ghanéens Karim Abdul-Razack (1978), le Camerounais Roger Milla (1984), les Nigérians Segun Odégbami (1980), Daniel Amokachi (1990), Okocha et Sunday Oliseh (1994), Bennedict Mc Carthy (1998), Samuel Eto’o (2000), El Hajji Diouf (2002), Santos (2004), Aboutreka (2006), Mohamed Zidan (2008), etc.

Pour l’édition 2010, on aura remarqué le talent des Égyptiens Gedo Mohamed et Zidane ; l’Ivoirien Kader Kéita, le Burkinabé Jonathan Pitroipa.
Côté déceptions, Didier Drogba, Samuel Eto’o, Moumouni Dagano qui étaient très attendus sont passés à côté de leur sujet.
L’arbitrage n’aura pas été à la hauteur lors de cette édition.
Les erreurs monumentales observées lors des rencontres Côte d’Ivoire-Algérie et Cameroun-Égypte ont révélé, pour certains observateurs, que le niveau de l’arbitrage africain n’épouse pas l’évolution du niveau des joueurs, pour la plupart sociétaires de grands clubs européens.

Cap maintenant sur la 28e édition qui sera conjointement organisée par le Gabon et la Guinée Équatoriale, en janvier 2012.

La Coupe d’Afrique des Nations : 53 ans d’histoire pour le plus grand challenge sportif du continent africain

Le plus prestigieux rassemblement footballistique du continent africain que l'Angola, pour la première fois, a accueilli, était à sa 27e édition.
L'édition angolaise représente également le 53e anniversaire de cette compétition qui est devenue au fil des années l'une des compétitions les plus représentatives du football mondial tant par la qualité du spectacle offert que par l'engouement qu'elle suscite auprès des foules africaines et auprès des médias du monde entier.
La Coupe d’Afrique des Nations a débuté en février 1957, à Khartoum entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan, dans la foulée de la création de la confédération africaine de football.
A la deuxième édition, on retrouvera en 1959, au Caire, ce même noyau, auquel s’adjoindront l’Ouganda et la Tunisie en 1962.
Petit à petit, la compétition s’ouvre aux autres pays. Le Ghana et le Nigeria en 1963 ; la Côte d’ivoire le Sénégal et le Congo-Léopoldville, en 1965. Le Sénégal, en 1992 inaugure la compétition à douze équipes. L'Afrique du sud 96 fait passer l’épreuve à 16 équipes.
La compétition charrie avec elle des images et des moments forts, restés dans l’histoire du sport africain.
L’un des temps forts reste également l’élection du Camerounais Issa Hayatou, en 1988, au Maroc, à la tête de la CAF.
L’édition de 1996 en Afrique du sud scelle le retour du pays de Mandela, qui remporte du coup sa première coupe, en l’absence du Nigeria qui déclare forfait.
Comme à toutes les coupes d’Afrique, les recruteurs étrangers sont tapis dans l’ombre, guettant l’oiseau rare qu’ils peuvent engager.
Tous les jeunes joueurs de la CAN espèrent décrocher un juteux contrat à l’issue de la compétition. Comme hier, la CAN est aujourd’hui pour beaucoup, le tremplin idéal pour amorcer une carrière professionnelle. Les recruteurs des plus grands clubs d’Europe, calepin et chéquier en mains, arpentent les couloirs des hôtels où logent les équipes.








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