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Rencontre avec le chef et claveciniste Skip Sempé


Par Gérard-G. Léopold di Offite Rédigé le 13/12/2015 (dernière modification le 11/12/2015)

Une excellente cuvée pour le Festival Terpsichore 2015. Pour les adeptes du baroque, voilà un festival d'automne qu'il ne va plus falloir manquer. Voici, à l'issue du concert, une converstaion passion avec Skip Sempé.


A la découverte du contre-ténor Valer Sabadus...

Photo courtoisie (c) DR
Photo courtoisie (c) DR
skip_sempe.mp3 Rencontre Skip Sempé.mp3  (83.88 Ko)

Donnée du 5 au 30 novembre 2015, la deuxième édition a tenu ses promesses, avec douze concerts produits dans des lieux chargés d'histoire, tels que le Temple de Pentemont, la Salle Erard et l’Église Saint-Louis-en-l'Ile aux acoustiques exceptionnelles.
Le programme du 17 à Saint-Louis-en-l'Ile, proposait Purcell, Haendel, Bach et Vivaldi avec l'Helsinki Baroque Orchestra sous la direction en partie de Skip Sempé.
En ouverture, la "Symphony Now does the glorious day appear" permit de remarquer la viole de gambe de Josh Cheatham mais aussi l'accompagnement vocal tenu par le contre-ténor roumain Valer Sabadus à la voix exceptionnelle car très particulière, cherchant le bon tempo et le placement de sa voix, le tout avec une grande humilité.
Petit bijou que le 9e Concerto Brandebourgeois pour cordes et basse continue, très en allégresse et plein de jeunesse! Alternant dans un luxe suprême, au clavecin, Anna-Maaria Oramo et Skip Sempé rivalisent de brio.
Voici ensuite de Haendel, le très bel air tiré d'Imeneo distillé avec délectation toujours par Valer Sabadus. Accessit particulier pour le "Sovente il sole" vivaldien.
En bis, le contre-ténor et l'ensemble ont de nouveau offert un Purcell ("Here the deities approve").


Interview de Skip Sempé, Américain, claveciniste, musicologue, créateur du "Capriccio Stravagante" et "Terpsichore"

Maître, quelles sont les difficultés rencontrées pour élaborer le programme de cette deuxième édition?

Je ne voulais pas tomber dans une programmation de type "valeur sûre" des autres grandes salles de concert, j'ai donc recherché, sans difficultés, dans le grand panel baroque, pour sortir des ornières de la routine. Nous voulions donc des œuvres originales, peu connues, accessibles à tous...

Dans ce Festival, le choix des lieux historiques, apporte-t-il un plus à la musique, dans le sens où il lui faut un cadre d'époque plutôt qu'une salle de concert moderne?

Nous sommes très attachés à l'esthétique, à l'architecture des XVIIe et XVIIIe siècle! Une salle de concert moderne peut certes avoir une bonne acoustique, mais il ne faut pas que le son soit trop sec, sinon le son est mort. De plus il y a un public pour ces lieux qui est plus réceptif dans ce genre de d'endroits.

Comment ressentez-vous l'accueil du public? Il-y-a-t-il un public différent, soit pour le voix, le clavecin ou la musique baroque?


Avant 2014, je n'avais jamais organisé de concert, sinon dans des lieux assez artisanaux. Il y a effectivement plusieurs publics qui viennent soit pour ces lieux, la voix, type Valer Sabadus ou des fidèles au Collegium Vocale de Gent et un public carrément fan du lyrique.

Voyez-vous une différence dans la grande famille du Baroque soit français, anglais, allemand ou italien...?

Cette différence est basée sur la fonction de la musique: profane ou sacrée. L'utilisation de cette musique est différente selon qu'elle est passe partout (comme au XVIe ou XVIIe) ou qu'elle soit musique de cour, profane ou religieuse, tout en faisant aussi une différence entre les catholiques et protestants. L'éventail est large. Il faut pénétrer dans les partitions, s'y adapter, en faire ressortir toutes les particularités.

Vos préférences?


Toute la musique, valeur sûre du XVe au XVIIe, un peu moins après. Je m'arrête en 1949, à la mort de Richard Strauss. J'ai une fascination particulière pour ses "Quatre Derniers Lieder"... Mon grand défaut, qui n'en est peut-être pas un: mon peu d'attrait pour la musique contemporaine... et même Rossini ou Puccini...
Par contre j'ai une grande admiration pour le piano de cette époque et par dessus tout le chant grégorien.

Valer Sabadus, quel choix! Parles-nous de lui...

C'est la première fois que nous travaillons ensemble. Des projets sont en cours. J'apprécie surtout son humilité, sa musicalité, sa discrétion. Sa voix de contre-ténor, souvent mal "engagée", est unique. Je retrouve en lui les qualités professionnelles d'un James Bowman ou d'un Philippe Jarousky qui lui est une star.

Vous reste-t-il du temps pour transmettre?


Je donne chez moi, à mon domicile, avec tous mes clavecins, des masters-classes. Tous les ans, je vais à Rome à la Villa Médicis avec Pierre Hantaï et travaille également à l'Académie du Clavecin à Montesi en Italie qui compte soixante élèves par an.

Des projets pour le 3e édition en 2016?

On va rester autour de douze concerts aux mêmes lieux que cette année et allons peaufiner l'acoustique surtout à Saint-Louis-en-l'Ile.

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