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Cinq comédies de Shakespeare aux Editions Montparnasse


Par Rédigé le 28/10/2013 (dernière modification le 28/10/2013)

Tout est luxe, calme, volupté sur les bords de la Tamise.


On attendait avec impatience la deuxième cuvée des comédies de Shakespeare, captations des pièces, en studio entre 1978 et 1985, par la BBC.
Volons à l’essentiel. Tout est luxe, calme et volupté sur les bords de la Tamise quand il s’agit d’adapter pour le petit écran les œuvres du grand Will.
On retrouve donc dans des mises en scène de référence (que cela fait du bien du vrai théâtre sans moderne transposition), cinq comédies archi-connues en France, car un temps présentées soit au Français, soit aux heures glorieuses des Renaud-Barrault. Les pertinentes présentations de Jean-Pierre Richard achèvent de nous séduire.
Comme toujours les décors sont féeriques, les costumes d’un luxe et d’une originalité inouïs, les mises en scène d’un respect absolu au texte et à l’auteur, le tout dans un écrin qui frise la perfection: plaisir des yeux, des sens, d’un anglais vécu à la perfection et par-dessus tout ce respect du spectateur qui renvoie aux oubliettes nos avant-gardistes profanateurs de sépultures.
Rien à jeter donc sur ces cinq disques car encore une fois le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas.
"Le marchand de Venise", sans doute la plus cruelle, la plus noire comédie de Shakespeare, osons le mot, tragi-comédie, voit le sacre de Warren Mitchell en Shylock aussi bouffon que scélérat. Avec "Les joyeuses commères de Windsor", on entre de plein pied dans les risibles manigances d’un Falstaff plus vrai que nature, humain, tellement humain, joué par un Richard Griffiths totalement déjanté face au Ford de Ben Kingsley (bien avant la Liste de Schindler) dont on découvre la vis-comica avec plaisir… même si la nuit féérique de Windsor laisse encore une fois un goût amer dans le style qui trompe qui. Ces Dames sont très convaincantes dans la connivence et la rouerie. La reconstitution historique, un voyage dans le temps comme on en fait plus.
Plaisir de retrouver la toute jeune Helen Mirren dans "Comme il vous plaira", au message philosophique évident et aux brillants jeux de mots, telles des piques, un tantinet désuets certes, mais que n’auraient pas renié un Musset ou Marivaux.
"La nuit des rois" garde intact son pouvoir de magie et de séduction dans son travestissement des apparences. C’est fou vraiment cette manie chez Shakespeare de se déguiser pour tromper ses personnages, comme pour les forcer à sortir de leurs gonds ou faire un coming-out élizabéthain.
On avouera garder un faible pour la version cinématographique de "Beaucoup de bruit pour rien" avec les époux Brannagh. Habitués que nous sommes aux images italiennes, la pièce souffre un tantinet dans les studios. Tout cela manque d’air et de lumière de Toscane. Minimes réserve vite rattrapée par le jeu des acteurs, comme toujours étudié au cordeau, brillant, spirituel, plein de drôlerie, de finesse dans la complicité.









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