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CENTRAFRIQUE : L’élection présidentielle en avril 2010


Par Romy Sigatta Rédigé le 08/01/2010 (dernière modification le 08/01/2010)

L'élection 2010 en République centrafricaine


CENTRAFRIQUE : L’élection présidentielle en avril 2010
Le succès des élections prévues pour avril 2010 en République centrafricaine ainsi que la mise en œuvre effective du programme de désarmement, démobilisation et réintégration -DDR- vont déterminer le destin politique du pays, a déclaré la représentante spéciale du secrétaire général en République centrafricaine, Sahle-Work Zewde, devant le Conseil de sécurité. Une commission électorale indépendante a été établie en octobre 2009 et les Nations-Unies ont signé un mémorandum d’accord avec le gouvernement centrafricain pour assurer une assistance au processus électoral, ”un effort soutenu par l’Union européenne -UE-, l’organisation internationale de la francophonie -OIF- et l’Union africaine -UA-”, a relevé Mme Sahle-Worke Zewde, qui est également chef du bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en république centrafricaine -BONUCA-.
Elle a cependant mis en garde contre les divers facteurs susceptibles de compromettre le calendrier électoral. “Certains acteurs politiques tentent de créer un vide constitutionnel pour demander une prorogation de l’administration en place”, a-t-elle dit, ajoutant que d’autres dirigeants incitaient à la haine et aux divisions. La représentante spéciale a en outre déclaré que l’insécurité générée par les groupes armés ayant refusé de se joindre aux processus de paix, les mouvements de l’armée de libération du Seigneur-LRA- dans certaines zones du pays et le retard pris dans la mise en œuvre de volets du programme de DDR représentaient une menace grave à la poursuite de l’ensemble du processus de paix en République centrafricaine.
“Un échec du programme de DDR risque de compromettre le processus électoral et de déstabiliser le pays”, a averti, de son côté, Jan Grauls, président de la formation République centrafricaine de la commission de consolidation de la paix et représentant permanent de la Belgique auprès des Nations-Unies.
"Toutes les conditions politiques et de sécurité préalables ne semblent pas encore en place", a estimé M. Grauls, citant les récents accrochages à Ndélé qui “témoignent de la persistance de tensions interethniques dans le nord-est” du pays, alors que, dans le nord-ouest, des embuscades exposent à des risques le déploiement d’observateurs militaires. M. Grauls a appelé le gouvernement centrafricain à ”redoubler ses efforts de dialogue et de médiation” entre les groupes ethniques et armés afin de créer “l’environnement propice” pour assurer le succès du programme de DDR qui doit “démarrer comme prévu avant la fin de l’année” et sans lequel, la tenue, ”dans le calme”, des élections d’avril 2010 ne pourra être envisagée. S’agissant de la transformation du BONUCA en bureau intégré -BINUCA-, Mme Zewde a fait savoir qu’avec la coopération du département des affaires politiques et du département de l’appui aux missions, le BONUCA avait entrepris les efforts nécessaires pour qu’il commence à fonctionner à la date prévue, soit le 1 janvier 2010.

La représentante spéciale a, par ailleurs, annoncé que 10 millions de dollars alloués par le fonds pour la consolidation de la paix avaient été débloqués pour financer les projets prioritaires destinés à renforcer le combat contre la pauvreté, la réforme du secteur de la sécurité et la lutte contre la corruption. Le représentant permanent de la République centrafricaine auprès des Nations Unies, Fernand Poukré-Kono, a, quant à lui, considéré que la restauration de la confiance entre la population civile et les forces de sécurité était un enjeu majeur en vue de la tenue de l’organisation “pacifique” des élections d’avril 2010. “Les élections peuvent se tenir conformément au calendrier établi” , a-t-il estimé, ajoutant qu’un travail d’accompagnement était nécessaire car ”même si l’appropriation du processus électoral doit rester nationale, la communauté internationale a le devoir d’aider la république centrafricaine à mettre en œuvre les différents programmes de consolidation de la paix”.








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