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Les Nationalistes prennent le pouvoir en Belgique

Onirique Ontologie


Rédigé le 15/10/2014 (dernière modification le 15/10/2014)

Si le titre de ce billet semble tout droit sorti de la science fiction, la réalité fait apparaître un bien triste avenir pour le royaume de Philippe Ier. Les élections fédérales de mai dernier donnèrent au parti nationaliste de la N-VA un poids certain, et la formation du nouveau gouvernement, sous influence, doit faire réfléchir à plus d'un titre.


billetpodcastjournalgouvernementmichel15102014.mp3 Gouvernement belge  (835.66 Ko)

Petit schéma des forces en présence. Trois partis flamands, pour un seul wallon. On sait que la Belgique est divisée en trois, la partie germanophone, la Flandre (où on parle le néerlandais), et la Wallonie (où le français est de mise). Déséquilibre au sein de la population, puisque les habitants représentent +/- 60% de néerlandophones, pour +/- 40 de francophones (les cantons rédimés germanophones se partageant le reste des +/-), et donc logiquement on pouvait croire en une majorité des représentants du Nord dans la nouvelle coalition. Logique, et sur ce point on ne peut arguer le contraire. Il faut savoir aussi, que la constitution prévoit un nombre égal de ministres -et secrétaires d’État- de part et d'autre de la frontière linguistique, avec un "premier" asexué linguistiquement. C'est déjà compliqué comme cela, mais sur le terrain, on ne vous explique pas.


Généralement, les politiques tentent de trouver un accord, en vue de la formation du gouvernement, entre les partis -du nord et du sud- arrivant en tête des urnes. Comme dit plus avant, la N-VA (nationaliste flamands) détenaient le "pole" au soir du scrutin. Des positions fortes en vue de la séparation de la Belgique, de l'abolition de la monarchie, des étrangers (entre autres) forment les fondations de ce parti. Avant les élections, dans les déclarations des représentants des autres factions, il était hors de question de "monter" au gouvernement fédéral avec avec des personnes qui prônent la fin du royaume, et l'indépendance flamande. Mais ça, c'était avant...

Très fâché de ne pouvoir "gouverner" aux régions, le parti libéral (MR) baissa sa culotte, afin d’assouvir sa soif de pouvoir. Seul francophone à accepter de siéger aux côtés des nationalistes. Seul francophone à laisser tomber ses principes pour asseoir un premier ministre au 16 rue de la Loi. Accord entre les composantes de la nouvelle équipe, prestation de serment des nouveaux ministres et secrétaires d'état, samedi dernier, et déclaration de politique gouvernementale devant l'Assemblée Nationale des représentants. Quatre jours séparent ces deux faits, et le clash est déjà consommé. En cause, non pas cette déclaration -non chiffrée, par ailleurs-, mais bien le passé sulfureux de deux nouveaux ministres N-VA.

Explication, dans cette vidéo, peu convaincante de Jan Jambon, le nouveau Ministre de l'Intérieur. Le second n'est autre que Theo Francken, Secrétaire d’État à l'Asile et la Migration, chargé de la Simplification administrative, adjoint au ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, le précédent. A l'issue de la prestation de serment devant le Roi Philippe Ier, samedi dernier, alla tout simplement fêter un ancien nazi, Bob Maes, pour ses nonante ans. Il n'en fallait pas plus pour faire monter la pression au sein de hémicycle, alors que l'opposition, tant néerlandophone que francophone, attendait des explications -voir des mesures- de la part du Premier ministre. Voir ici le récit.
Intérieur (Jan Jambon), Défense (Steven Vandeput), Fraude et pauvreté (Elke Sleurs) et Asile et Migration (Theo Francken), des postes clés qui reviennent à la N-VA, quant aux francophones du libéral Michel, ils se partagent les "restes"...

Non sans mal, le Premier ministre termina la lecture de sa déclaration, et les débats pourront commencer (ces mercredi et jeudi) afin d'obtenir la confiance du Parlement. On n'imagine pas l'ambiance de "fête" dont les murs de l'hémicycle pourront témoigner.









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