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Recrudescence de violences en Guinée


Par Rédigé le 09/11/2018 (dernière modification le 09/11/2018)

Les 99e, 100e et 101e morts par balles sous le régime d’Alpha Condé ont été enregistrées entre mercredi 7 et jeudi 8 novembre 2018. Plusieurs autres jeunes ont été blessés. Et les violences ont continué à Conakry.


Conférence de presse de l'opposition républicaine, sur les trois jeunes tués à Wanindara. Photo prise par l'auteur
Conférence de presse de l'opposition républicaine, sur les trois jeunes tués à Wanindara. Photo prise par l'auteur
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Après un mardi violent dans plusieurs quartiers de Conakry, deux jeunes ont été abattus: Mamadou Bella Baldé, un jeune diplômé en relations internationales sans emploi et Alimou Diallo, commerçant, tous deux âgés d’une vingtaine d’années ont été tués dans la soirée du mercredi à Wanindara. Très tôt le matin, des jeunes ont pris d’assaut la route Le Prince, érigeant des barricades et brûlant des pneus pour empêcher la circulation. Les victimes ont trouvé la mort dans des heurts entre manifestants et forces de l'ordre en marge de la journée "ville morte" appelée par l'opposition républicaine. Celle-ci dénonce les irrégularités dans l’installation des exécutifs communaux. Selon un correspondant du quartier Wanindara, les jeunes mortellement touchés ne faisaient pas partie des manifestants.

Deux autres cas de blessés par balles ont été enregistrés toujours dans la commune de Ratoma. L'un à Wanindara et l'autre à Cosa. Il s'agit respectivement de Mamoudou Sow, marchand âgé de 35 ans, marié qui a succombé à ses blessures jeudi matin et Mamadou Diouldé Sow.

Par décret présidentiel lu sur les antennes de la télévision nationale, Ansoumane Baffoé Camara, jusque là directeur des unités d’intervention de la police a été nommé dans la soirée du mercredi directeur général de la police. "Il a fallu 100 morts pour qu’il soit promu", s’indignent des citoyens sur les réseaux sociaux.

Alors qu’une marche politique était prévue le jeudi 8, la police dans un communiqué diffusé au JT de la télévision nationale, a indiqué que la marche pacifique programmée par l'opposition était interdite. Elle sera empêchée par les forces de l'ordre si les opposants bravent cette interdiction.

Un policier a été mortellement lynché au quartier Wanindara par des jeunes en furie. Selon notre source, il est tombé du pick-up des forces de l’ordre qui l’a ainsi abandonné sur place sous les avancées de la foule en colère. Bakary Camara, brigadier chef de la compagnie mobile d’intervention et de sécurité, a été transporté d’urgence à l’hôpital militaire au Camp militaire Almamy Samory Touré où il a rendu l'âme.

Jeudi 8 novembre à 14 heures, la situation était encore tendue sur l’axe Sonfonia-Wanindara-Cosa-Bambeto-Hamdallaye.
Sur la corniche nord, les jeunes favorables à la mouvance présidentielle tentaient de barrer la route vers 13 heures au niveau de Taouyah Petit lac. Quand nous quittions les lieux, des gendarmes dépêchés sur le lieu tentaient de les dissuader.

Lors d'une conférence de presse animée à son domicile le jeudi 8 novembre, le chef de file de l'opposition Cellou Dalein Diallo a annoncé un deuil de 5 jours en mémoire des trois personnes tuées à Wanindara. Il a aussi appelé les journées de mercredi et jeudi prochain respectivement "ville morte et marche pacifique".

Aux environs de 16 heures, trois autres jeunes ont reçu des balles à Cosa, dans des échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre. Ils ont été admis à la polyclinique Dogomet près du docteur Taibata: "Boubacar Sow, élève âgé de 18 ans, Bilaly Bah, un menuisier de 15 ans résidant à Simbaya-Gare, Mamadou Diouhé Barry, un mécanicien de 18 ans résidant à Petit-Simbaya a été évacué à l'hôpital Sino-Guinéen pour une radiographie de la hanche".

Depuis 2007, le docteur Taibata soigne gratuitement les victimes des manifestations politiques.

Un concours de situations en Guinée (grève des enseignants et manifestation politique) exacerbe les tensions et violences actuelles. Depuis les communales du 4 février 2018, les violences se sont multipliées suite à la "falsification des vrais résultats électoraux et les irrégularités dans l’installation des exécutifs communaux", selon l’opposition, en dépit de l’accord passé entre la mouvance et l’opposition.










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