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Burkina: Quand l’appartenance ethnique peut justifier une mort


Par Rédigé le 17/01/2019 (dernière modification le 16/01/2019)

Quelques jours après le massacre de 49 Peuls à Yirgou (les 1er et 2 janvier 2019) suite à une attaque terroriste, des milliers de personnes toutes communautés confondues, ont battu le pavé le 12 janvier à Ouagadougou et à Dori. Objectif: protester contre l’impunité et la stigmatisation dans le pays.


Les manifestants de Ouagadougou. Photo (c) P. Ilboudo
Les manifestants de Ouagadougou. Photo (c) P. Ilboudo
marche_de_protestation_mp3.mp3 marche de protestation.mp3  (2.9 Mo)

"Droit de vivre pour tous au Faso"; "Devoir de justice pour Yirgou"; "Non à la stigmatisation, non au terrorisme"i pouvait-on lire sur les banderoles des marcheurs du jour. Regroupés autour du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) organisateur de la marche meeting, les manifestants exigent l’ouverture d’une enquête judiciaire afin de situer les responsabilités du drame survenu à Yirgou. "Nous attendons du gouvernement qu’il puisse arrêter et punir les coupables. C’est tout ce que l’on demande" dixit l’une des participantes à la marche. Le collectif réclame également la dissolution du groupe d’autodéfense communément appelé kolwéogo qui aurait dirigé les exactions contre les Peuls après l’assassinat du chef du village et six autres personnes par des individus non encore identifiés.

Le représentant du mouvement le docteur Daouda Diallo, estime que: "Au Burkina Faso, il n’y a pas de distinction ethnique car les populations sont suffisamment métissées. Nous ne devons pas faire de stigmatisation au point d’en arriver à des conflits ouverts comme l’ont vécu les habitants de Yirgou. Nous interpelons le gouvernement pour que justice soit rendue". L’avocat du collectif, maître Ambroise Farama quant à lui, dénonce l’absence de promptitude dans l’intervention des forces de défense et de sécurité, ce qui selon lui, aurait permis de limiter les dégâts. Du reste, c’est une guerre de chiffre qui est à présent déclarée. Le bilan officiel provisoire fait état de 49 personnes tuées. Une information fortement contestée par les membres du CISC qui révèlent qu’il y aurait plutôt environs 70 Peuls tués et 6.000 déplacés.

Rappelons que le 14 janvier, le chef de l’État s’est entretenu avec une délégation de leaders traditionnels et associatifs peuls. Rencontre au cours de laquelle, il a assuré à ses interlocuteurs sur les mesures à mettre en œuvre pour sauvegarder le "vivre ensemble" au Burkina Faso. Notons qu’une autre marche est prévue pour le 19 janvier à Bobo-Dioulasso.










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