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Du roman au film puis à l’opéra

La chronique culturelle de Colette


Par Rédigé le 12/11/2018 (dernière modification le 11/11/2018)

Samedi 10 novembre 2018, on pouvait assister dans la plupart des cinémas agréés à la retransmission depuis le Metropolitan Opera de New York de "Marnie", opéra en deux actes de Wright Muhly.


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C’est le deuxième de ce compositeur américain de 37 ans, après "Two Boys" créé à l’English National Opera de Londres le 24 juin 2011 et représenté au Met de New York en octobre et novembre 2013. Le dramaturge britannique Nicholas Wright en a écrit le livret d’après le roman éponyme du Britannique Winston Graham paru en 1961, Michael Mayer l’a mis en scène et Robert Spano le dirige. La mezzo-soprano Isabel Leonard interprète le rôle-titre. C’est une commande de l’English National Opera de Londres et du Metropolitan. "Marnie" fut créé à l’ENO le 18 novembre 2017 et au Met le 19 octobre 2018. A New York, il y eut six représentations, celle du 10 novembre était la dernière.

Ce n’est pas la première fois qu’un opéra s’inspire d’un film. Déjà, le 18 novembre 2017, les habitués des retransmissions du Met avaient pu voir "The Exterminating Angel" du Britannique Thomas Adès, d’après le film réalisé en 1962 par Luis Buñuel. L’œuvre avait été créée en 2016 au Festival de Salzbourg.

Pour cette "Marnie" on pouvait se demander ce qu’il en serait et ce fut une très agréable surprise, les ovations finales en ont d'ailleurs témoigné. Dans cette atmosphère des années 1950 avec une succession permanente de courts tableaux, on a pu apprécier, outre son talent vocal, l’intense jeu théâtral d’Isabel Leonard, sa beauté, son élégance dans les divers vêtements colorés d’Arianne Phillips. Même s’il est un peu tôt pour imaginer que cette héroïne ira rejoindre la longue liste de celles qui ont donné leur nom à un opéra, les Manon, Carmen, Sémiramis et autres Lulu…

Les cinéphiles penseront immédiatement que "Marnie" a un rapport avec un film d’Alfred Hitchcock sorti en 1964 et dont le tire français était "Pas de printemps pour Marnie". Et ils auront raison, dans les deux cas c’est bien l’histoire racontée par Winston Graham, celle de cette kleptomane, aussi belle que mystérieuse qui change plusieurs fois d’identité après avoir volé ses employeurs. Pour son héroïne, Hitchcock voulait engager Grace Kelly au côté de Sean Connery. Mais entretemps, l’actrice était devenue princesse de Monaco en 1956 et se consacrait à son mari SAS Rainier III et à ses deux premiers enfants… Elle avait renoncé à sa carrière et se tenait à sa décision. Même si un jour, elle avait déclaré à un journaliste "Un de mes rares regrets est de n'avoir pas eu la possibilité de m'épanouir comme comédienne. J'ai cessé ce métier avant d'y parvenir….". On raconta que le prince avait refusé pour elle ou que les Monégasques voyaient mal leur princesse en kleptomane… Il n’en est rien et la princesse Grace a confié "C’est moi qui ai décidé de ne pas le faire". Hitchcock engagea alors Tippi Hedren qu’on avait déjà vue dans "Les Oiseaux" en 1963. On dit qu'à l’issue de la première, au Met, Tippi Hedren est venue saluer près d'Isabel Leonard, son double à l'opéra.









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