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Au Yémen, des attaques violentes ont causé la mort de manifestants

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Par J.N.B.L. Rédigé le 27/03/2011 (dernière modification le 26/03/2011)

Plusieurs manifestants ont été tués et plus de 1000 blessés dans la capitale Sanaa lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les personnes réunies dans un campement à l’heure de la prière.


Amnesty International exhorte les autorités yéménites à identifier et poursuivre les membres des forces de sécurité responsables de la mort d’au moins huit manifestants antigouvernementaux durant le week-end du 12 mars. Des "malfrats" partisans du gouvernement auraient attaqué les ambulances qui tentaient de venir en aide aux blessés.

Au moins six autres manifestants ont été tués samedi 12 et dimanche 13 mars après avoir essuyé des tirs dans les villes d’Aden et d’al Mukalla, ce qui porte à pas moins de 40 le nombre total de victimes parmi les manifestants depuis que les appels à la réforme ont retenti dans le pays au mois de février.

"Il est préoccupant de constater que les forces de sécurité yéménites aient employé contre les manifestants des méthodes qui fassent autant de morts et de blessés graves",
a déploré Philip Luther, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International. "Frapper au moment où les manifestants sont le plus vulnérable, durant la prière, et empêcher le personnel médical de faire son travail montre que les forces de sécurité agissent au-dessus des lois."

Les violences ont éclaté à Sanaa samedi 12 mars en début de matinée : les policiers ont attaqué à l’aide de balles réelles, de matraques et de grenades lacrymogènes les manifestants qui étaient en train de prier.
Au moins 20 personnes ont été abattues. En outre, des "voyous" affiliés aux forces de sécurité ont bloqué pendant un certain temps les ambulances, les empêchant d’entrer dans le camp des manifestants. Un véhicule a notamment été détruit.
Samedi 12 et dimanche 13 mars, à Aden et al Mukalla, au moins six personnes prenant part aux manifestations organisées en signe de solidarité avec les contestataires attaqués à Sanaa ont été tuées.
Un jeune homme de 14 ans a été abattu par les forces de sécurité à al Mukalla. Au moins cinq autres personnes ont été fauchées dans le quartier de Dar Saad à Aden.

Selon des militants qui participaient à la manifestation à Sanaa, les forces de sécurité ont ouvert le feu sans avoir été provoquées.
"Vendredi soir, nous avons commencé à soupçonner que les forces de sécurité se préparaient à passer à l’action contre nous, car des renforts étaient arrivés dans le secteur. Nous avons scandé "C’est pacifique, c’est pacifique ", mais cela ne les a pas empêchés de nous attaquer à l’heure de la prière", a raconté un étudiant qui se trouvait dans le campement des manifestants.

"Les troubles qui secouent le Yémen ne donnent aucun signe d’apaisement. Les événements de ce week-end semblent au contraire indiquer que le gouvernement a décidé de durcir la répression contre les manifestants", a conclu Philip Luther. "Les autorités yéménites doivent maîtriser leurs forces de sécurité et demander des comptes aux responsables d’un maintien de l’ordre aussi impitoyable."








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