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Edito : Ecoutez un regard décalé


Par Rédigé le 28/04/2011 (dernière modification le 28/04/2011)

Après la crise de l'euro, voici celle de Schengen. Décidément l'Europe traverse de multiples crises qui loin de la renforcer donnent plutôt l'impression de la fragiliser un peu plus à chaque fois.
Obligée moralement parlant de soutenir les révolutions arabes, l'Union européenne est aujourd'hui prise entre deux feux, entre obligations morales et obligations politico-économiques.


Edito : Ecoutez un regard décalé
En effet, les révolutions démocratiques au-delà de la Méditerranée n'ont pas stopper les vélléités de certains Maghrébins, de venir tenter leur chance en Europe où manifestement ils ne sont pas les bienvenus. Au contraire, il semble même que ces révolutions aient renforcé les dites vélléités, réaction incompréhensible pour nombre d'Européens.
C'est ainsi que leur arrivée est qualifiée de tous les noms synonymes d'afflux, d'invasion, de tsunami et j'en passe. Il semblerait que l'Union européenne et en particulier l'Italie, premier pays où accostent les arrivants ne puissent résister à cette vague déferlante. Les pays membres sont dépassés et ont immédiatement remis en question le traité européen lié aux questions frontalières, en l'occurrence Schengen. C'est connu, c'est toujours la faute de l'autre, la faute de l'étranger. Deuxième pays concerné par l'arrivée des migrants, la France par conséquent, vient de demander la suspension des accords de Schengen. Rappelons que les accords du nom d'une petite ville luxembourgeoise stipulent que tout individu qui est entré légalement sur le territoire de l'un des pays membres, peut franchir les frontières des autres pays sans subir de contrôles. Il n'y a plus besoin de passeport. Signé en juin 1985, les accords fonctionnent depuis la fin de 1997 et de tous les pays membres seules la Roumanie et la Bulgarie n'en font pas partie, la France et l'Allemagne s'y opposant. D'ailleurs inutile de dire que ces deux pays d'Europe centrale, suivent l'affaire de très près, inquiets de la création d'un fonds spécial de coopération avec les pays d’Afrique du Nord d’une valeur de 10 milliards d’euros environ qui devrait être décider au maximum fin juin, lors du sommet européen en même temps que les réformes annoncées du traité. Précisons que cette dotation se fera automatiquement au détriment de la région centre-européenne ce qui n'est pas fait pour rassurer les pays membres de la zone et plus particulièrement l'actuelle et prochaine présidence de l'Union, la Hongrie et la Pologne, largement préoccupées d'élargir l'Union aux pays voisins pas encore membres.
Dans un premier temps, les cinq pays membres de l'Union européenne qui ont une frontière sur la Méditerranée réclament un soutien financier aux autres et dans un second temps, et pour de nombreux observateurs, la solution est que Bruxelles verse en plus de l'aide de 4 milliards d'euros déjà décidé, une enveloppe supplémentaire d'au moins 140 millions d'euros pour la Tunisie. Encore une fois, l'Europe centrale a le sentiment d'être relégué au deuxième rang face aux pays de la Méditerranée. Le Sud et l'Est de l'Europe sont rivaux mais aujourd'hui l'actualité qui se trouve au sud prime sur une politique à long terme et des tiraillements sont à prévoir entre les deux régions.
Il ne faudrait pas que ces choix alimentent des tendances de repli sur soi observées en Hongrie et dans d'autres pays qui trouveront là des arguments de poids. Dans un même temps, il est clair que ce sont ces mêmes tendances qui mènent la dansent dans les pays concernés par ces questions de migration, l'Italie et la France où la politique électorale pèse d'un poids certain sur les décisions prises au niveau européen, décisions qui dévalorisent le crédit bruxellois. D'ailleurs, on aurait aimé entendre les dirigeants de l'Union sur ces questions et pour l'heure ce ne sont que les voix de Sarkozy et de Berlusconi qui claironnent.
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