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L'édito de la semaine: A quand la fin de l’homme providentiel?


Par Rédigé le 07/08/2016 (dernière modification le 07/08/2016)

A quelques mois des prochaines élections américaines, l’heure est au bilan et aux perspectives. C’est ainsi que les réseaux sociaux bruissent d’articles, d’images et de son concernant non pas le travail effectué par Barack Obama, mais exaltant plutôt celui réalisé par son épouse Michelle. Laquelle semble apporter un soutien sans faille à la candidate Hilary Clinton.


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L’une et l’autre ont été des First Ladies remarquées. Aucune de ces deux épouses de présidents démocrates, n’a été une simple potiche. Hilary Clinton a même réussi à passer du rôle de victime trompée par son mari, à celui de candidate crédible pour les prochaines présidentielles. Quant à Michelle Obama, difficile de trouver un article défavorable à son sujet. Au contraire, ce ne sont que louanges. La crédibilité de cette femme est exceptionnelle et elle fut en fin de parcours, il y a quelques jours, aidée en cela par la propre femme de l’adversaire de Hilary Clinton, Melania Trump. Celle-ci, consciemment ou non - l'effrayante question se pose - a plagié le discours de l'actuelle Première dame des États-Unis, discours qu’elle avait prononcé en 2008, lors de la Convention qui devait désigner le jeune sénateur Barack Obama, comme candidat du parti démocrate à la présidentielle.
Épouse de président, cette femme ne semble pas néanmoins croire en l’homme providentiel. Le message n’est pas anodin et il est soutenu par l’idée qu’il serait temps d’arrêter de confondre compétence et prétention. D’arrêter d’être séduite par le comportement, le discours, la gestuelle, le sourire et ne pas se donner la peine d’étudier les capacités et les compétences. Car le résultat est catastrophique pour nos sociétés. Nous donnons de façon tout à fait légale, c’est-à-dire démocratiquement, le pouvoir généralement à des hommes dont on ne s’inquiète pas assez manifestement de savoir s’ils ont ou non les compétences pour mener à bien le job qu’on leur confie. Ils disent qu’ils vont le faire, alors on les croit! Et évidemment, nous sommes déçus. Comment cela pourrait-il en être autrement? Ces hommes qui nous dirigent, dégagent un tel ego, une telle prétention, une telle confiance en eux qu’ils arrivent à nous convaincre. C’est tellement simple pour ne pas dire simpliste que cela semble aberrant, et pourtant le système fonctionne ainsi depuis la nuit des temps sans qu’il ait été vraiment remis en question. Parce que nous avons besoin d’admirer, nous désignons celui qui a le plus de charme, qui est le plus beau, qui parle le mieux, etc… Rien qu’en écrivant ces mots, j’en ai la nausée…
C’est pour cela que la candidature de Hilary Clinton est symbolique. Qu’elle soit démocrate ou républicaine, là n’est pas vraiment la question. Quoique… nous pourrions aussi relever que les épouses de présidents républicains ne se sont pas particulièrement fait remarquer durant le mandat de leur conjoint. Sauf peut-être Nancy Reagan, mais c’était sûrement parce que son époux n’avait plus toutes ses capacités. On pourrait être en droit de penser que voir une femme à la tête des États-Unis d’Amérique symboliserait une avancée dans nos sociétés. Mais pour que cela le soit vraiment, il faut que Hilary Clinton soit convaincue qu’elle n’est pas obligée de singer les hommes qui l’ont précédée, voir le cas de Margaret Thatcher. Qu’elle ne doit pas être embarrassée par ses qualités innées et culturelles et par son intelligence émotionnelle et ne pas se sentir obligée de jouer les "chefs de guerre". Si elle fait comme ses prédécesseurs, cela n’aura encore intérêt. Si au contraire, elle réfléchit à agir différemment, cela pourrait être vraiment une expérience intéressante. Mais il est peut-être déjà trop tard. Ses qualités culturelles l’ont peut-être déjà formée au système dans lequel elle évolue et qui reste irrémédiablement pour l’instant masculin. De moins en moins toutefois, car depuis une semaine le nouveau gouverneur de Tokyo est une femme, une autre l’est en Afghanistan.
Aujourd’hui, dans notre société dirigée par le monde de la communication, nombreux semblent être ceux qui verraient bien Michelle Obama à la présidence des États-Unis. A elle de voir, pour l’heure il est évidemment trop tôt. De notre côté, ne nous plaignons pas d’avoir ce que nous choisissons volontairement, du moins le croyons-nous… Il ne tient qu’à nous de faire un petit effort… mais il fait chaud, et puis maintenant et après le foot, le vélo, il y a les JO, entre deux catastrophes. De quoi occuper le peuple… les empereurs romains connaissaient déjà la recette!








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