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Au cœur d’une église réveillée


Par Rédigé le 02/08/2011 (dernière modification le 02/08/2011)

Dans le cadre de notre enquête nous nous sommes rendus à "l’église des témoins du Christ" située à Mabanda-Bonabéri (Douala) pour assister à une séance de prière afin de découvrir et mieux comprendre le mode opératoire des églises de réveil.


Après la "messe", les vendeurs ambulants entrent en scène (c) Jason T. Bailey , Wikipedia commons
Après la "messe", les vendeurs ambulants entrent en scène (c) Jason T. Bailey , Wikipedia commons
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Dimanche, il est 9h 48min au carrefour CARNAVAL, une banlieue de la ville de Douala située non loin de Ndokotti.
Le fort retentissement à répétition d’une cloche ne laisse personne indifférent. D'où ce genre de bruit peut-il venir ? S’interrogent naturellement les passant.
"On en a l’habitude. C’est l’appel du seigneur", réponds ironiquement un habitant du quartier.
"L’appel du seigneur" nous a-t-on dit. Mais de quoi s’agit-il réellement ?
C’est la nouvelle église du quartier. Elle appartient à un homme d’affaire qui s’est reconverti. Après avoir eu une révélation divine, nous dit-on, il a ouvert son église.
Notre curiosité nous pousse rapidement à découvrir ce nouvel empire divin. Le énième du genre dans la capitale économique du Cameroun.
Au sommet d’un versant se dresse une bâtisse de briques non crépies à l’extérieur. Rien n’indique qu’il s’agit d’un lieu de prière si ce n’est une anodine plaque maladroitement ou précipitamment piquée dans le sol à l’extrême droite de l’église.
Mais l’endroit ne désemplit pas de monde et les rayonnants vêtements des fidèles contrastent avec le misérabilisme externe de l’église.
Le pas franchi, on se réjouit de n’avoir faut aucun pari car le bien être matériel est le chose qui manque le moins. C’est une vaste et somptueuse pièce de rêve qui nous accueille.
Comment ne pas devenir un fidèle croyant quand la prière s’accompagne d’un pareil confort matériel?
C’est aussi une pièce pleine de monde. Pas facile de trouver une place assise. Sur la centaine de bancs, les fidèles chantent et méditent par intermittence en attendant l’arrivée de l’unique pasteur de l’église. La chorale anime ces prières par des chants à répétition et l’ambiance s’électrise de temps en temps.
Au niveau de l’autel tout ou presque tout est décoré en violet et blanc. Les couleurs de l’église certainement.
A 10h30, une cloche retentit et de façon spontanée mais synchronisée tout le monde se lève. Par une petite porte située à l’extrême droite de la salle et couverte d’un rideau violet, le pasteur fait son entrée en compagnie de quatre personnes officiant comme servantes. Il se place debout devant une table pendant que les servants se tiennent à ses côtés.
A peine deux phrases prononcées, tout le monde fait un signe de croix et on se rassoit.
Une dame se lève aussitôt, se dirige vers l’autel, lit un verset biblique que les autres écoutent attentivement. Après une pause animée par la chorale, le pasteur reprend la parole pour expliquer ce verset pendant une demi heure. Juste après il prononce une prière de moins de 5 min et la chorale électrise de nouveau la salle. Tout se passe comme dans un grand concert de musique. Les gens crient, chantent et dansent au rythme des sonorités entonnées par la chorale.
De façon soudaine tout s’arrête ; le pasteur prononce une autre prière pendant que certains fidèles s’affairent à ramasser des paniers placés à l’angle de la salle.
Il prononce un léger discours et la quête commence. Chacun y va de sa volonté et de ses possibilités financières. Mais chaque fois qu’un fidèle se démarque des autres en déposant un billet de 5000 ou DE 10000 FCFA dans l’un des paniers des fortes acclamations et des stridents cris se font entendre.
La quête achevée, le pasteur fait quelques annonces, qui en fonction de la qualité de la nouvelle, peuvent être ponctuées d’applaudissements.
Toujours est-il que juste après ces annonces, une prière finale est dite et la messe est terminée. Dans un ordre inégalable les fidèles sortent de l’église pendant que la chorale continue son travail.
Au sortir de l’église, le sourire se lit sur toutes les lèvres. On commente soit l’homélie du pasteur, soit la messe dans son ensemble. On achète une glace ou un jus pour se désaltérer. Et là commence la part de "messe" des vendeurs ambulants et barmans du coin.




Correspondant du Podcast Journal au Cameroun En savoir plus sur cet auteur





1.Posté par BEBINE le 08/02/2013 11:03 | Alerter
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Dieu prend pitié de nous dans ta bonté comme le disais quelqu'un

2.Posté par Becquet le 30/01/2014 19:43 | Alerter
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Demandez vous quelle est la,cause de l'ouverture de toutes ces nouvelles chapelles, alors qu'il r...  

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