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Cambodge: Usage disproportionné de la force contre des manifestants


Par CP Rédigé le 09/01/2014 (dernière modification le 08/01/2014)

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a fait part de ses graves préoccupations à la suite de ce qu’il a qualifié d’usage disproportionné de la force, par les autorités chargées de rétablir l’ordre, contre des manifestants au Cambodge et les a exhortées à faire preuve de la plus haute retenue.


Rupert Colville. Photo (c) ONU / Jean-Marc Ferré
Rupert Colville. Photo (c) ONU / Jean-Marc Ferré
cam_1.mp3 Cambodge.mp3  (207.14 Ko)

"Nous exhortons les autorités cambodgiennes à lancer une enquête prompte et complète et à tenir responsables les membres des forces de sécurité qui ont recouru de manière excessive et disproportionnée à la force", a déclaré à la presse le Porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à Genève, Rupert Colville. Il a souligné que l’encadrement des manifestations doit respecter en tout temps les obligations internationales en matière de respect des droits de l’homme, ainsi que les normes internationales de maintien de l’ordre public, comme le stipule le Code de conduite des Nations Unies pour les responsables de l'application des lois ainsi que les Principes de base sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu par les responsables de l'application des lois.

Cinq personnes ont été tuées le 3 janvier lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu contre des travailleurs du secteur textile en grève à Phnom Penh. Vingt autres personnes ont été blessées par des coups de feu ou matraquées.

Selon le HCDH, les travailleurs du secteur textile, en grève pour revendiquer une hausse de salaire, ont encouragé les manifestations politiques, qui se poursuivent depuis le mois de juillet à l’appel du parti de l’opposition, à exiger la démission du Premier Ministre Hun Sen et la convocation de nouvelles élections.

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Cambodge, Surya P. Subedi, a déjà lancé plusieurs appels au calme. Depuis les élections générales contestées de juillet dernier, c’est le troisième incident qui a coûté la vie à des manifestants.

"Des actes de violences sporadiques pendant des rassemblements publics ne doivent pas servir d’excuse pour priver les gens de leur liberté de réunion, un droit qui doit être protégé et promu par les autorités", a rappelé M. Colville. Il a également noté que 23 personnes, dont au moins un mineur, ont été détenues à la suite d’affrontements avec les services de l’ordre et qu’on ignore ce qui a été réservé à leur sort.
"Nous exhortons les autorités cambodgiennes à permettre à toutes les personnes coupées de tout moyen de communication d’avoir accès à leur famille, à un avocat et, si besoin est, à des soins médicaux. Si elles ne font pas l’objet de poursuites pour une infraction juridiquement établie, ces personnes doivent être libérées immédiatement."










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