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DEBAT - Un sujet vieux comme Hérode

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Par Ange Philippe Mattei Rédigé le 31/03/2011 (dernière modification le 31/03/2011)

Des mois de polémiques, de dérapages, de recadrages, de tensions internes à l'UMP... Pour deux petites heures de débat sur la laïcité ? C'est ce que semble prévoir le parti présidentiel. L'UMP n'est pas capable de préciser les modalités d'organisation du fameux débat, devenu l'abcès de fixation des tensions de la droite et l'illustration du virage stratégique de Nicolas Sarkozy.


EST-CE UNE CROISADE ?

Illustration proposée par l'auteur
Illustration proposée par l'auteur
L'Express a réussi à obtenir quelques détails sur l'organisation pratique de ce fameux débat, dont nombre de responsables UMP réclament désormais la suppression pure et simple. Et le moins qu'on puisse en dire est qu'il n'est pas des plus ambitieux : il aura lieu comme prévu le mardi 5 avril, mais pas au siège de l'UMP. Un "hôtel parisien" l'abritera.

DEUX TABLES RONDES AUX INVITÉS ENCORE INCONNUS

Concrètement, il consistera en deux tables rondes, dont on ne connaît pas au juste les thèmes. Quant aux invités, mystère. A une semaine de l'événement, l'UMP n'a toujours pas indiqué qui viendrait débattre. Au vu de la tribune que publient les représentants de six religions dans Le Parisien, il paraît peu probable que des représentants de l'islam de France ou de l’Église catholique acceptent de s'y rendre.
Toujours selon L'Express, les deux tables rondes seront bouclées en deux heures, suite à quoi Jean-François Copé fera une allocution finale. Et l'UMP pourra espérer changer de sujet.

Quant aux propositions qui pourraient sortir de ce débat, on peut déjà gager qu'elles n'auront rien de révolutionnaires : aucun travail législatif ne semble envisagé. Et les dernières propositions de la majorité, comme le vote à l'Assemblée d'une résolution (acte dénué de valeur juridique) rappelant les principes de laïcité de la France, comme l'a proposé François Baroin, sont des plus consensuelles.

VALÉRIE PÉCRESSE PROPOSE UN DIPLÔME QUI EXISTE DÉJÀ


Critiquée, avec d'autres membres du gouvernement, par Nicolas Sarkozy pour avoir dit qu'elle préférait voter PS plutôt que FN, Valérie Pécresse a tenté une proposition, mercredi 31 mars. La ministre de l'Enseignement supérieur a estimé, "qu’il nous manque peut-être en France aujourd'hui une formation à la laïcité, un diplôme sur la laïcité et les principes républicains".

Elle propose donc une formation qui "pourrait s'adresser et aider à la fois toutes les personnes qui sont en charge des cultes, mais aussi les directeurs de ressources humaines dans les entreprises ou bien les agents du service public qui se retrouvent au quotidien en charge de gérer cette question du vivre ensemble de communautés de citoyens qui ne pensent pas la même chose, qui n'ont pas les mêmes croyances".

Mais comme le relève le journaliste Nicolas Sénèze, la ministre propose une formation qui existe déjà. L'institut catholique de Paris propose en effet depuis 2008 un diplôme universitaire en "religions, inter culturalité et société" à destination essentiellement des imams et religieux musulmans. La création de ce diplôme est à l'initiative, selon La Croix, d'un responsable du bureau des cultes du ministère de l'Intérieur, en 2008.
La laïcité désigne la séparation du civil et du religieux dans l’État laïque qui s'oppose d'abord à "clérical", peut aussi désigner l'indépendance par rapport à toute autorité religieuse. Pour les républicains français de la troisième République, le cléricalisme renvoie, non à la religion, mais à la prétention du personnel religieux à régir la vie publique d'un État au nom de Dieu ou de croyances religieuses.
La bourde de Claude Guéant qui a parlé de "croisade", s’est il trompé de siècle ?

Un peu de définition

La laïcité désigne la séparation du civil et du religieux dans l’État.

L'adjectif "laïque", qui s'oppose d'abord à "clérical", peut aussi désigner l'indépendance par rapport à toute autorité religieuse. Pour les Républicains français de la troisième République, le cléricalisme renvoie, non à la religion, mais à la prétention du personnel religieux à régir la vie publique d'un État au nom de Dieu ou de croyances religieuses.

Étymologie :

Le mot "laïc", apparu au XIIIe siècle et d'usage rare jusqu'au XVIe siècle, est issu du latin laicus "commun, du peuple (Laos)".
Le terme laicus est utilisé dans le vocabulaire des églises chrétiennes dès l'Antiquité tardive pour désigner toute personne de la communauté qui n’est ni clerc, ni religieux; c'est-à-dire profane en matière de théologie. Cependant, elle appartient bien à l'Église, dans le sens qu'elle en suit le culte (l'incroyance étant alors inconcevable à l'époque); et peut même y exercer des fonctions importantes. L'abstrait désignant cette position a donné en français le terme laïcat.
Au Moyen Âge, le mot "laïc" distingue l'homme commun, qui doit être enseigné, de l'individu instruit consacré par son état religieux.

Les racines de la notion de laïcité

Le concept de laïcité trouve ses racines dans les écrits des philosophes grecs et romains, tels que Marc-Aurèle et Épicure, ceux des penseurs des Lumières comme Denis Diderot, Voltaire, John Locke, les pères fondateurs des États-Unis tels James Madison, Thomas Jefferson, et Thomas Paine, en France à travers les lois de Jules Ferry, ainsi que dans les écrits de libres penseurs modernes.

Les trois conceptions principales de la laïcité :

La conception française
La conception des États-Unis
La conception turque

L’islam et notre laïcité :
L'islam (arabe) est une religion abrahamique, révélée à Mahomet en Arabie au VIIe siècle.

La religion musulmane se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d’Ibrahim, c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.

Le livre sacré de l'islam est le Coran. Le dogme islamique assure qu'il contient le recueil de la révélation d'Allah, transmise oralement par son prophète Mahomet. Le Coran reconnaît l'origine divine de l'ensemble des livres sacrés du judaïsme et du christianisme, tout en considérant qu'ils sont, dans leurs écritures actuelles, le résultat d'une falsification partielle.
Les croisades du Moyen Âge sont des pèlerinages armés prêchés par le pape.
Aujourd’hui, avons-nous un pape en France pour partir en croisade, somme-nous au Moyen –Age ?
Les représentants des six principales religions signent mercredi une tribune dans La Croix justifiant leur refus de participer au débat sur la laïcité organisé par l’UMP. Pour le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, et Carol Saba, porte-parole de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, tous deux signataires, disent que le débat à l’assemblée est parti sur des mauvaises bases. La laïcité ne doit pas être discutée ou remise en question et, puis tout être humain a droit à pratiquer la religion de son pays, de son âme ?

Qu’en pensez- vous ?
Est ce un réel débat ?









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