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Danger des mines et munitions non explosées


Par AP Rédigé le 20/01/2011 (dernière modification le 19/01/2011)

Après des dizaines d'années de conflit armé, les munitions non explosées et d’autres débris de guerre meurtriers restent une réelle menace pour les civils en Irak. Le CICR a récemment lancé une initiative visant à réduire l’impact de la contamination par les armes.


Le sol irakien est parsemé de restes explosifs de guerre

D’après l’Enquête sur l’impact des mines (une étude internationale réalisée entre 2004 et 2006), 1.730 kilomètres carrés de territoire irakien s’étendant sur 13 gouvernorats seraient gravement contaminés – ce qui équivaut à environ une fois et demie la superficie de la ville de Bagdad. La sécurité et les moyens de subsistance de plus de 1,6 million d’Irakiens s’en trouvent menacés. Héritage de troubles intérieurs et de conflits internationaux, les engins non explosés sont situés pour la plupart le long des frontières de l’Irak avec l’Iran et la Turquie.
Les zones contaminées comprennent non seulement des terres fertiles, mais aussi des régions rurales montagneuses ou désertiques où des familles déplacées et sans ressources sont venues s’installer faute de mieux.

"Ces armes peuvent causer de terribles souffrances, témoigne Hajj Jassim, qui vit dans le gouvernorat de Missan avec sa femme, ses trois enfants et ses huit petits-enfants. Tout ce que veulent les familles, c’est être sûres que les enfants et le bétail rentreront des champs sains et saufs."

Selon le ministère de l’Environnement et la Direction de l’action antimines, on compte près de 25 millions de mines terrestres et de restes explosifs de guerre en Irak. Bien qu’il n’existe pas de statistiques sur le nombre d’accidents et les blessures causées, on estime que, chaque année, des centaines de civils sont mutilés par ces débris de guerre.

"Les mines ne sont qu’un aspect du problème. Les obus d’artillerie et de mortier non explosés, ainsi que d’autres restes des guerres passées présentent aussi de grands risques", explique Srdjan Jovanovic, expert de la contamination par les armes au CICR. "Nous collaborons étroitement avec les autorités locales et nationales pour nous assurer que les besoins et les attentes des victimes et des habitants des zones contaminées sont bien pris en compte. Le déminage des champs va vraiment changer la vie de la population civile. Pour que l’Irak nettoie son territoire, il lui faudra réunir beaucoup d'argent, une grande volonté politique et un soutien international considérable. Le gouvernement irakien a déjà pris quelques mesures, mais la tâche est colossale."

Lorsqu’il est entré en vigueur, le traité d’Ottawa sur les mines n'a pas seulement entraîné l’interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel ; il prévoyait aussi un engagement à détruire ces mines, tant dans les stocks existants que dans les zones minées. Bien que l'Irak ait adhéré au traité le 15 août 2007, les troubles, les soulèvements et les violences sporadiques qui ont agité le pays l’ont jusqu’ici empêché d’élaborer une stratégie nationale globale pour se débarrasser de ses mines.
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