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Dubaï, Eldorado ou mirage pour les Français? Partie 2: Travailler et se nourrir à Dubaï


Par Rédigé le 20/03/2014 (dernière modification le 20/03/2014)

Sur place, les salaires sont très disparates et relèvent, pour un même poste, d'un arbitrage de compétences mais aussi, soyons honnêtes, de l'origine du candidat.


Modern Dish Cafeteria dans le quartier de Bur Dubaï Deira, l'une des échoppes indiennes les plus courues et abordables de la vieille ville. Photo: KPM
Modern Dish Cafeteria dans le quartier de Bur Dubaï Deira, l'une des échoppes indiennes les plus courues et abordables de la vieille ville. Photo: KPM
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Les Émiriens ne représentent que 15% de la population de l’Émirat. Les 85% restants étant majoritairement constitués de populations immigrées issues des communautés asiatiques, qui sont dans l'ordre, principalement des Philippins, des Indiens, des Pakistanais, des Sri-Lankais et des Bangladais. Ces derniers occupent des postes à tous les échelons de la société. Objectivement, leurs salaires restent très faibles.

Aux antipodes, résident sur place de nombreux occidentaux, pour la plupart anglais, allemands, américains et russes, souvent rentiers ou cadres, avec un niveau de vie très élevé.

Mais ne vous y fiez pas, belles carrosseries, bijoux et grands restaurants restent souvent hors d'atteinte pour plupart des Français expatriés.
Car si travailler à Dubaï représente une réelle opportunité financière et de qualité de vie pour les Français ayant déjà un bonne situation en France, comme les cadres et cadres supérieurs, pour les autres en revanche, on parlera plutôt de bonne "expérience".
C'est la face cachée de l'iceberg. Les non-cadres touchent souvent des salaires inférieurs à ceux proposés en France. L'espoir de s'enrichir s'effondre. Un vrai mirage.

En revanche, côté responsabilités, c'est l'Eldorado!
Les patrons vous font plus facilement confiance et savent mieux déléguer. Si vous assurez, vous pouvez vite gravir les échelons et être reconnu pour vos qualités professionnelles, en tout cas, bien plus vite qu'en France. Et même si vous ne restez pas, votre expérience sur place vous permettra de bien rebondir ailleurs par la suite. Les responsabilités sont plus importantes, plus enrichissantes, et surtout, le Français a bonne réputation.
Si vous ne faites pas l'affaire en revanche, vous ne ferez pas long feu.
Et le slogan sarkozien "travailler plus pour gagner plus" s'applique surtout aux cadres.

Pour le travail, le meilleur moyen de trouver un poste intéressant, bien payé et avec de nombreux avantages reste encore la filière des grands groupes internationaux basés sur place. La ville a même un quartier "Internet City", regroupant toutes les sociétés IT, et un quartier "Media City", avec, entre autres, CNN et Forbes. Être envoyé ou muté sur place par un groupe français est idéal et permet de lier avantages de la vie dubaïote et avantages français, notamment sociaux, en négociant en amont des "packages". Car le système dubaïote n’est pas le système français. De plus, ne vous imaginez pas vivre dans un pays émergent avec des prix très bas. Dubaï un pays riche et cher, avec des prix quasiment identiques à ceux pratiqués en France… Et des salaires globalement bien plus bas.
Il n’est pas rare de trouver des employés, même français, payés seulement 400 euros par mois dans de nombreux corps de métiers.
Anaïs, sous-chef dans un restaurant français élégant et réputé sur la Palm Jumeirah, ne gagne que 800 euros par mois avec un seul jour de congé par semaine et sans assurance maladie, alors qu’elle gagnait 2.000 euros en France au même poste avec 2 jours de congé et des horaires plus "light". Certes, Anaïs est logée et une navette lui permet de se rendre sur son lieu de travail. Mais son salaire de 800 euros est vite dépensé: à moins d’opter pour les petites épiceries philippines comme Wow Pinoy, l’alimentation conventionnelle n’est toutefois pas donnée au vu du niveau de vie, même chez Géant et Carrefour. Quant au bio, il devient un vrai luxe (10 euros le chou-fleur en magasin bio!). Les œufs, le lait, la viande sont en grande partie produits sur place. Et quelques poissons sont pêchés également dans les eaux du Golfe. Pour le reste, tout est presque intégralement importé car Dubaï n'est que du sable et la culture est quasi impossible. Sans compter les normes sanitaires (pesticides, etc.) sont loin d'être celles de l'Hexagone... Toutefois, vous aurez accès à toutes les nourritures internationales à Dubaï, au restaurant comme dans les grandes surfaces. Même si Dubaï n'est pas "cultivable", c'est un pays d'abondance où rien ne manque.

En ce qui concerne les restaurants, ces derniers pratiquent les mêmes prix qu'en France et le moindre verre alcoolisé vous remet vite les idées en place en vous rappelant que vous êtes dans un pays musulman où l’alcool, interdit, est surtaxé. Les prix peuvent être doublés voire triplés! L’alcool ne peut être consommé que dans les bars, les restaurants et les hôtels, car il est prohibé à la vente. Vous ne pourrez en acheter nulle part, à moins d’être l’exceptionnel détenteur d’une licence. Tant pis pour la fidèle coupette de champagne le soir de Noël en famille. Il faudra se contenter de la délicieuse boisson pétillante à base de dattes ou les exceptionnels cocktails de fruits frais.

Astuce pour manger "abordable": tester la "street food", c'est-à-dire se restaurer dans les petites échoppes typiques de nourriture indienne ou pakistanaise par exemple, où l'on peut très bien se sustenter pour 12 euros à deux. Un vrai régal!










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