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Égypte: Le nouveau président doit rétablir l'état de droit et gouverner pour tous

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Par J.N.B.L. Rédigé le 03/07/2012 (dernière modification le 01/07/2012)

Vendredi 29 juin 2012, Amnesty International a appelé le nouveau président égyptien à relever le défi de rompre le cycle des violations des droits humains perpétué sous le régime d'Hosni Moubarak puis sous l'autorité du Conseil suprême des forces armées (CSFA). L'organisation l'a exhorté à prendre des mesures décisives au cours des 100 premiers jours de son mandat pour mettre l'Égypte solidement sur la voie de l'état de droit et du respect des droits humains.


En prévision de la cérémonie d'investiture de Mohamed Morsi, l'organisation lui a présenté une note exposant en détail ce qu'elle considère comme les principales priorités en matière de droits humains pour l'Égypte.

"Depuis le soulèvement en janvier l'an dernier, les Égyptiens ont entendu beaucoup de promesses selon lesquelles leurs revendications seraient entendues et les choses changeraient, mais jusqu'à présent leurs espoirs ont été majoritairement déçus. Il sera important d'examiner minutieusement les premiers mois du nouveau président et de l'amener à rendre compte des mesures qu'il prend, ou ne prend pas, pour s'attaquer aux priorités urgentes en matière de droits humains en Égypte. L’Égypte mérite des dirigeants disposés à faire face aux violations commises par le passé, à rétablir l'état de droit dans le présent et à exposer une vision des droits humains pour tous pour l'avenir", a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International. Nous espérons, comme eux, que cette étape de la transition annonce un tournant.

Parmi les principales priorités, il faut notamment mettre fin au pouvoir de contrôler les civils conféré à l'armée, réformer les forces de sécurité, ouvrir des enquêtes indépendantes sur les violations commises par le passé – tant pendant l'ère Moubarak que depuis que le CSFA est au pouvoir – et mettre en place des mesures pour que cesse la discrimination envers les femmes et les minorités religieuses, a souligné Amnesty International. Cependant, l'organisation a prévenu que la route menant au respect des droits humains sera rendue difficile par les tentatives de l'armée visant à conserver ses pouvoirs et à se soustraire à toute surveillance civile.

On ignore encore à quel point le Parti de la liberté et de la justice (FJP), à la tête duquel Mohamed Morsi était jusqu'à récemment, est attaché aux droits humains. Il a été le seul grand parti à ne pas signer le manifeste pour les droits humains d'Amnesty International à la veille des élections législatives de l'an dernier et n'a fourni aucune indication quant aux éléments qu'il pourrait soutenir. Mohamed Morsi a toutefois aujourd'hui démissionné officiellement de ses fonctions au sein du Parti de la liberté et de la justice et de l'organisation dont celui-ci émane, les Frères musulmans.
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